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J'aurais voulu être une raconteuz'
13 septembre 2015

Grand saut dans une nouvelle vie...

Respirer un grand coup, fermer les yeux et sauter sans filet dans cette nouvelle vie!!!
Si seulement je pouvais éviter de me ramasser cette fois...
Dans la profondeur de l'immensité la chute sera forcément plus douce...

n

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30 août 2015

Je te déteste à la folie. Tu me hais passionnément. A la folie pas du tout.

1 an...
La première année, et la plus difficile.
Il paraît qu'il faut du temps pour que chacun trouve sa place, qu'on se réapprivoise, qu'on se découvre à 3.
Mais comment se découvrir à 3, quand soi-même on ne se connaît pas?
Avant, j'étais moi et j'étais lui.
J'étais celle qu'il aimait, j'étais comme il voulait que je sois.
Faire plaisir. Dire oui.
Foncer pour l'aventure. Y croire.
Donner mes tripes et mon coeur.
Sois docile, sois fragile, sois gentille. Ne bronche pas et souris.

"Pourtant elle est forte, pourtant elle a du caractère...
_ Oui mais elle aime, et quand elle aime elle s'oublie."

Je l'aimais tellement.

Je l'aimais tellement que mon ventre s'est arrondi.

Et plus le ventre s'est arrondi et plus les coeurs se sont éloignés. J'étais de moins en moins lui pour me découvrir moi. 
Le coeur ne battait plus comme avant.
Ne plus rien comprendre. Voir ce ventre qui se remplit et se sentir vide.
Vide d'amour. Vide de mots. Vide.

"Ils devraient pourtant être... heureux?"

Être heureux? Amoureux? Être quoi? Être qui?
On ne nous dit pas comment on devrait être. Alors on n'est plus rien. On attend.
On attend différemment.

"Ça vous rapprochera ou ça vous détruira... 
_ De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas..."
Autant de phrases toutes faîtes qui rassurent.
Ou pas.

Les mois passent, la brèche se creuse et le ventre donne la vie.

On aurait dû...
On aurait pu...
Mais on fait comme on peu en essayant d'y croire. Croire à cette mascarade qu'on se donne à jouer. Je joue a être parfaite, il joue à être heureux.

Et le jeu est trop dur, la bataille l'emporte. Baisser les bras et lever la voix. 
Crier. Pleurer.
Crier parce que se taire est devenu impossible. 
Accoucher. Encore.
Accoucher de ce qui ronge, ce qui tue, de ce qui fait mal.

Je n'avais pas pleuré en donnant la vie. J'aurais peut être dû.
Mais trop sonnée, trop occupée à vivre. Vivre cet instant et se voir le vivre, comme dédoublée.
Je l'ai vécu et je ne l'ai pas vu. Lui.
Pas une main, pas un regard. Rien. Je ne l'ai plus vu.
La douleur et la peur m'ont éloignées de lui. Je ne m'en veux pas.

Impossible de devenir 3.
Il y a lui, il y a moi.
Et nous. 
Ce tout petit nous qui n'est rien sans moi. Ce tout petit nous qui a tant besoin de moi. Et moi qui aurais eu besoin de lui...

De l'amour à la haine on franchit le pas.
Je le déteste à la folie. Il me hait passionnément.
On se noie dans l'intensité, on se perd.

Je nous quitte.

Se quitter pour oublier.

3...2...1

A la folie? Pas du tout.

 

21 avril 2015

Back mum's home...

Le Roger n'a pas pété son câble au commandes, nous n'avons pas croisé les fêlés de l'Etat Islamique, ni essuyé d'orage et encore moins subit de panne technique...
Nous sommes donc vivants et bien arrivés au pays.
Merci les gars!
Non non j'ai pas eu peur de voler.
Encore moins quand, au décollage, le Captain me sort:
"On aurait peut être dû voyager dans 2 avions... Au cas où..."
Mais ta g*euuuuuule toi! Me dis pas ça là!!!!

20 avril 2015

Dans la famille Boulet...

Les valises sont bouclées.
Le bateau est fermé.
On saute dans la voiture direction l'aéroport et arrivés à l'enregistrement le Captain découvre qu'il n'a pas son passeport!
Bien ouèj!
Par chance on passe par la gwada et la carte d'identité suffit.
J'suis à deux doigts d'ouvrir le rhum que je suis censée garder pour offrir à la famille...
À peine speed ce départ.
Allez zou Roger, fais nous rêver fais nous voler!!!!
Ps: si t'es triste parce que ta femme t'a quitté, passe les commandes Roger. Fais pas l'con...

25 avril 2014

Backstage...

 

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6 avril 2014

Le jour où rien ne sera jamais plus comme avant...

Je ramasse de ma nuit. J'ai passé la soirée dehors, avec les copains zouaves, à siffler des bières toute la nuit.
A 5h je rentre, éreintée et ivre, je dois me lever à 8h.

A 6h je me réveille en sursaut. L'angoisse. Un pressentiment. Une douleur.
C'est rien. Rien de grave je le sais.
Ça m'arrive souvent en ce moment.
Je bois quelques gorgées d'eau et me rendors. Encore 2h de répit. 2h en boule dans mon lit.

8h.
Je me réveille difficilement, la bouche pâteuse, les membres lourds, la sensation que la journée va être longue et que mon service du midi va m'achever.
J'espère que le resto sera complet, pour un dimanche midi il y a de grandes chances.
Je n'aurai pas le temps de penser, pas le temps de m'écouter, pas le temps de pleurer.
J'aime bien travailler le dimanche.
Je me dis que si j'avais eu une famille modèle, la famille modèle qui se réunit le dimanche midi autour d'un bon poulet rôti, ça m'aurait dérangé de travailler le dimanche. Mais chez moi on ne se réunit pas le dimanche.
Alors j'aime bien travailler le dimanche, regarder ces gens qui viennent en famille ou en couple. J'aime les servir et leur faire des sourires. Je fais toujours en sorte d'être la serveuse exemplaire, celle à qui ils parleront un peu.
J'aime les imaginer rentrer chez eux, aller faire une promenade en famille, jouer à des jeux tous ensemble.

9h.
Mon chemisier est repassé, mes cheveux sont tirés et j'ai encore la chance de ne pas avoir mes excès de la veille marqués sur le visage.
J'ai 19ans.
Pas encore une femme, plus une enfant. Mais déjà adulte.
Je fais mes 35h, j'ai mon CDI, je paie mon loyer, mes factures, j'ai réussi à meubler mon studio.
J'ai eu mon bac mais je ne vais pas à la Fac. Pas assez d'argent, pas assez envie de rester assise pendant des heures à écouter un prof sur une estrade dans un Amphi. Moi je veux être sur l'estrade. Moi je veux jouer. Je veux jouer à être une autre.
Alors je travaille pour payer mes cours au conservatoire, pendant que d'autres passent leur journée à étudier, à réviser, à se cultiver.
Moi je n'apprends pas la même chose qu'eux. J'apprends à me lever à l'heure, j'apprends à ne pas être en retard, j'apprends à gérer des fins de mois difficiles, j'apprends à avoir un patron.

Et d'ailleurs il est l'heure pour moi de partir au travail.

10h.
Passer l'aspirateur, la serpillère. Nettoyer les toilettes. Vider les poubelles. Ranger la vaisselle dans les placards. Astiquer les cuivres. Remplir les salières. Faire les vitres. Préparer ma console avec ma mise en place. Du pain, des couverts, mon limonadier dans le tablier.

11h.
Je mets la table pour le personnel. On va encore nous servir des frites et un steack trop cuit. J'ai pas faim, toujours cette boule dans l'estomac mais il faut que je mange, je le sais. Parce que dans une heure je n'aurai pas assez de force pour monter les marches, pour porter ces assiettes qui me brûlent les doigts, pour courir avec un plateau plein de restes. Pas assez de force pour tenir.
Le cuisiniers arrivent, la manager s'installe, et mes collègues ne vont pas tarder. Toutes ces filles plus agées que moi, qui ne savent pas trop non plus pourquoi elles font ce job. Elles aussi elles ont envie d'autre chose, mais à défaut, elles font la serveuse. Et on le fait bien.

J'avale à contre coeur mon déjeuner, en écoutant les recommandations de la manager. Aujourd'hui on va encore faire complet. De l'energie les filles, et le sourire. Toujours le sourire.
C'est là que je vois mon reflet dans le miroir d'en face. Il est où mon sourire?
Il est loin. Dans le souvenir de l'angoisse que j'ai eu à 6h ce matin.

Midi.
Les portes s'ouvrent. Les familles endimanchées se pressent au buffet. Les petits couples d'habitués me font des sourires et le petit clin d'oeil qui va bien. Je me remplis de leur sourire et de leur joie de se retrouver ensemble.
J'ai l'impression d'être "ensemble" avec eux... même si je sais que je suis plutôt ensemble "toute seule" en ce moment.

Mon mec m'a quitté il y a 1 mois.
J'étais pas assez drôle.
Je faisais pourtant mon maximum mais comment être drôle avec un papa en train de mourir?

Je ne lui en parlais même pas.
Je ne lui racontais pas mes séjours à l'hopital, ma trouille de ne pas le revoir vivant la prochaine fois.
Je ne lui disais pas que j'étais allée voir les médecins pour savoir, pour poser des questions et qu'on ne me prenait pas au sérieux.
Je ne lui avais pas dis que j'avais "autorisé" mon père à mourir, parce que je voyais bien que depuis des mois, des années, il se battait pour moi.
Alors c'est vrai, oui je n'étais pas très drôle.
Mais depuis cinq ans je vis avec la trouille au bide, parce que mon père ça fait cinq ans qu'il est en train de mourir. C'est long cinq ans. Ça épuise cinq ans de trouille. Et en même temps en cinq ans j'ai pu dire tout ce que j'avais à lui dire à mon père.
J'ai quand même de la chance, parce qu'il y a des Papas qui meurent en 2 secondes, et en 2 secondes t'as pas le temps de dire.

Moi j'ai eu le temps de lui dire que je l'aime, que je lui pardonne, que je ferai tout pour ne pas être triste. J'ai eu le temps de lui dire que j'allais voyager peut être, que j'allais avoir des enfants un jour et que je leur parlerai de lui.
J'ai eu le temps de lui montrer la femme que j'allais être.

13h.
On est dans le rush. Le resto est plein à craquer.
A peine le temps de débarrasser les tables que d'autres clients attendent devant la porte.
Je suis en nage, mon chemisier me colle au dos, mes cheveux ne sont plus tirés, et j'ai mal aux jambes. Je profite de 2 minutes de répit au passe pour faire le point dans mon rang.
La 12 est au dessert, la 14 va avoir ses plats, la 16 m'a demandé de l'eau et je dois lancer la suite de la 18. La 20 veut... Merde la 20 m'a demandé un truc... Du pain? De la moutarde?? Ha putain je me souviens pas!
Le chef m'aboie d'envoyer la suite de la 14 "ça sort!! On n'a pas le temps de rêver ici, allez bouge!"
Je prends les aiguillettes de canards, l'entrecôte, et j'organise un bel équilibre pour pouvoir partir avec les 2 soles meunières en même temps. Les assiettes me brûlent l'avant bras, mais j'ai pas le temps de retourner chercher mon liteau.

La manager rentre en cuisine, le téléphone à la main.

"Téléphone pour vous..."
Un silence. Un silence qui n'en finit pas.
Pourtant je sais qu'elle n'a pas fini sa phrase. Ses mots sont restés à l'intérieur et elle me parle avec les yeux. Dans ses yeux je vois. Dans ses yeux je sais.

Elle me tend le téléphone

Après je ne sais pas.
Après je ne sais plus.

J'ai lâché le téléphone et j'ai hurlé. La boule que j'avais dans l'estomac est sortie. Cinq ans de trouille envolé dans un cri.
Je me suis recroquevillée. Être petite. La plus petite possible.

Et se relever.

Laisser les aiguillettes de canard, l'entrecôte et les 2 soles meunières.
Aller au vestiaire sans apporter l'eau à la 16, sans lancer la suite de la 18 et ne sachant toujours pas ce que voulait la 20.
Récupérer mon sac, mes affaires.
Tous les clients se taisent quand je traverse la salle, mes collègues baissent la tête.
Mon cri résonne encore entre les murs.

Traverser la ville.
Ouvrir la porte, retrouver mon lit et attendre.
Attendre que mon téléphone sonne. Attendre que quelqu'un arrive. Attendre et comprendre.
Comprendre que rien ne sera plus jamais comme avant.

Aujourd'hui ça fait 11 ans que rien n'est plus comme avant.

Une date... rien qu'une date.
Où ça n'est pas plus douloureux, pas moins qu'avant.
Une date... rien qu'une date.

2 avril 2014

Telle mère, telle fille...

J'te l'ai pas dis mais j'ai eu ma Mam' en vacances sur le caillou la semaine dernière. Et avoir ma Mam' sur le caillou bah moi ça m'a fait hyper super plaisir.
Haaaalala oui comment ça m'a fait hyper super plaisir...

Mais d'abord il a fallut qu'elle arrive jusqu'ici.
Et pour ma Mam', prendre le train, prendre une navette, dormir à l'hôtel, reprendre une navette, arriver à l'aéroport, s'enregistrer, embarquer, survoler l'Atlantique, récupérer sa valise, se réenregistrer, réembarquer, atterrir sur le caillou bah c'était le pire truc qu'elle ait eu à faire de sa vie. 

Non mais Mam', c'est hyper simple j'te dis! T'as juste à suivre les panneaux... T'as déjà fais pire que ça non? Non? Mais si Mam' t'as déjà fait pire, t'as accouché y'a plus de 30ans sans péridurale!! Ça moi je suis pas certaine de pouvoir le faire un jour... alors venir jusqu'à St Barth seule, j'te jure que c'est de la nioniotte.

Bien évidemment elle a réussi et elle est arrivée sur le caillou.
Elle est arrivée avec des bouts du pays, avec des p'tits cadeaux, avec des photos de la famille, avec ses yeux pleins d'étoiles et ses bisous qui sentent si bon.

L'année dernière je lui avais fait découvrir le caillou avec ma bande de joyeux zouaves à terre et cette année je voulais qu'elle découvre la mer.

Elle a donc fait son baptême à la voile sur le beau bateau de mon Captain'.

"Mam' tu te débrouilles pour poser tes fesses dans ma copine Dinghy sans passer par dessus bord d'accord, et sans te prendre les pieds dans le bout et puis après tu t'éloignes bien de moi parce que quand je vais démarrer ma copine Dinghy bah je vais donner un grand coup de coude et je voudrais pas te casser le pif, alors tu t'éloignes de moi mais tu tombes pas à l'eau hein?
Après quand on arrive au bateau bah tu poses ton pied sur le boudin et tu t'accroches hyper à la filière et nous on va te hisser.
Ok?
Ensuite bah tu t'assois peinard mais tu fais gaffe à pas te prendre l'éolienne et puis tu touches pas à ça, ni à ça et puis quand on va empaner bah tu feras bien tout ce que je te dis. Et puis... Et puis si t'as envie de faire pipi tu me diras que je t'explique pour la pompe et puis euh...
Ha et puis si, si y'a un grain bah faudra pas que t'aies de la trouille parce que ça fout de la trouille les grains mais ça va, on gère.
Et puis aussi, si ça gîte beaucoup et que t'as l'impression qu'on va chavirer bah non on va pas chavirer, mais tu t'accroches hyper hein??!
Ok?
Et puis bah espérons que t'aies pas le mal de mer surtout. 
Ok Mam' t'as bien tout compris?"

Bah grave qu'elle a tout bien compris!
Et c'était assez chouette de la voir découvrir la mer. Les yeux pleins d'étoiles et pleins de larmes de joie à l'heure du Sunset.
Elle nous a fait une montée sur le bateau toute en souplesse, elle s'est bien assise à l'arrière sans toucher à rien et même qu'elle a pas eu le mal de mer!
Et elle a même pas eu de la trouille quand on s'est pris un p'tit grain.
Bon en même temps Mam' c'est une Bretonne alors la pluie et les tempêtes elle connaît.

Après ça elle a fait son baptême de Moby.
"Mam', sur Moby t'as rien à faire. Juste à rester hyper souple et à te pencher comme moi et puis tu t'accroches bien à moi aussi. Et dans les côtes tu te penches hyper en avant pour qu'on monte et dans les descentes bah tu forces un peu sur les cales-pieds pour pas me faire glisser. Et puis euh, si, quand tu vas descendre de Moby bah tu fais gaffe à ton mollet. Va pas toucher le pot avec, ça brûle.
Ok?
Ok tu restes bien souple et t'as pas de la trouille hein?
Moby et moi on gère.
Ok Mam' t'as bien tout compris?"

Bah autant elle a géré en bateau, autant sur Moby... aïe aïe aïe!

Elle a eu un coup de trouille et elle a faillit nous mettre toutes les 3 dans le zion!
En plein virage-de-la-mort-en-descente elle s'est tétanisée et s'est mise à pousser des p'tits cris de hamsters affolés. Forcément j'ai commencé à perdre l'équilibre et Moby ne savait plus du tout où donner de la tête. J'ai évité la catastrophe en criant plus fort qu'elle et en lui faisant faire des exercices de respiration et de relaxation.

"Respire Mam', souffle bordel, allez souffffffle. Et arrête de crier nom de nom! Arrête! Souffffle!! Mais respiiiire bondieu! Quoi je crie? Comment ça je crie!?? Mais oui je crie mais tu me laisses pas le choiiiiix, je peux pas m'arrêter Mam'!!!"

Une fois le virage-de-la-mort-en-descente passé j'ai pu nous ramener à la case, un peu secouées mais vivantes.

"Mais Mam' t'as complètement craqué!!! T'es moitié barge ou quoi? On aurait pu se casser la margoulette avec tes c*nneries!! Haaaa mais y'a quand même rien de compliqué à rester assise et à te pencher tout comme moiiiiii!
Haaaaa mais tu me rends diiiingue!!!! C'est pas croyable de pas être cap de faire ça! Juste rester souple et te pencher!!!
Mais non mais... Mais Mam M*ERDEEEEUH!!!

STOP!

Qu'est ce qui me prend de lui crier dessus comme ça?
Pourquoi je suis pas capable d'entendre qu'elle ait eu d'la trouille?
Parce que je sais que si ça avait été une copine assise en panique derrière moi sur Moby, j'aurais pas crié comme ça. J'aurais jamais allumé ma pote comme j'ai allumé ma mère...

Alors pourquoi?
Hein pourquoi on crie toujours sur nos mères?
Pourquoi on a aucune patience avec nos mères?
Pourquoi on sait encaisser tout et n'importe quoi de nos copines alors que le moindre pas de travers de nos mères déclenche en nous un tsunami?

Non parce que je sais qu'on est tous pareils, je sais que ta mère aussi te rend dingue dingue dingue.

Quand elle se plante dans le jetlag et qu'elle te téléphone le dimanche à 7h du mat' alors que tu ne dors que depuis 2h...
Mais p*tainnn combien de fois il va falloir que je te le dise? On a 5h de décalage l'hiver et 6h l'été. Grrrrrr! P*tain mais je dormais làààà!

Quand elle arrive pas à brancher son skype et que tu as l'image mais pas le son. Que du coup tu dois lui donner les indications par téléphone.
Allo??? Mais branche le microooo bordel!!! Et règle ta webcam je vois que ton front là!!!

Quand elle commente tes photos sur Facebook.
Euh tu peux arrêter de pourrir mon mur steup'? Non parce que je vais finir par te bloquer j'te l'dis!

Quand elle te demande ce que tu fais cet été.
Comment tu veux que je te l'dise?? Je sais même pas ce que je fais demain! Ça t'amuse en fait hein? Ça t'amuse que je sois complètement paumée???!

Quand elle te fait LA réflexion "moi à ton âge..."
Oui bah je sais, toi à mon âge t'avais déjà 2 gamins, t'étais mariée et moi j'ai rien, je sais!

Quand elle te dis que tu as maigri alors que tu as l'impression que tu vas exploser tellement tu rentres plus dans rien.
NON! Non j'ai pas maigri! Mais va faire vérifier ta presbytie par contre, c'est pas normal que tu me vois si maigre!!

Quand tu lui parles de ta copine Machine qui vient de se séparer de son copain le Machin et qu'elle est siii triste copine Machine.
Tu te souviens Mam' de ma copine Machine? Hein? Tu vois de qui j'parle? Mais siiiii ma copine Machine qui vit à Mulhouse et qui était avec un c*nnard de Machin!
Au petit "hum hum" de ta mère et à son petit hochement de tête tu vois de suite qu'elle ne voit pas du tout qui est ta copine Machine et encore moins son ex c*nnard de Machin...
Mais tu m'écoutes jamaiiiis quand j'te parle!! Et arrête de dire "hum hum" quand tu sais pas du tout de qui j'te parle!!!

Quand elle te demande si t'as bien fait ta déclaration d'imposition, si t'as pris contact avec ta conseillère à la banque, si t'as payé ta taxe d'habitation, si t'as mis à jour ta carte vitale...
T'arrête!! T'arrête de faire comme si j'étais une raclure de la société! C'est relou!

Quand elle te dit: "T'as dis merci à la Dame?", "T'as dis Bonjour à la Dame?", "Fais attention en traversant la route", "Roule pas si vite", "Met ta ceinture", "Et tu me téléphones quand tu arrives"... Ou toutes ces autres petites remarques infantilisantes.
Non mais sinon t'es au courant que j'ai plus 4ans???

Quand elle vient en vacances/week end chez toi et qu'elle laisse traîner ses affaires.
Mam' ça te dérangerait pas de virer ton sac et tes chaussures de l'entrée steuplait? Met les dans la chambre tu veux! Non parce que si tout le monde faisait pareil, d'ici dimanche soir on pourrait plus sortir de la maison. Et dimanche soir... hein c'est bien dimanche soir que tu dois partir non?

Ça marche aussi dans le sens inverse:

Quand TU vas en vacances/week end chez elle et que TU laisses traîner tes affaires et qu'elle te demande de virer ton sac et tes chaussures de l'entrée. De les mettre dans ta chambre, parce que si tout le monde faisait pareil, d'ici dimanche soir on ne pourrait plus sortir de la maison. Et dimanche soir... hein c'est bien dimanche soir que tu dois partir non?
Mam' j'ai TOUJOURS laissé traîné mon sac et mes chaussures dans l'entrée... 'Serait temps de lâcher l'affaire, je les rangerai JAMAIS. Tu entends? JAMAIS!

Quand elle commence sa phrase par: "Tu te souviens du vieux Fernand?"
Non Mam' je me souviens pas du vieux Fernand! Mais j'imagine que tu vas me dire qu'il est mort. Tu sais Mam' j'm'en fous un peu de la rubrique nécro du village...

Quand elle se casse les couettes à te faire une omelette alors que ça fait 15ans que tu lui répètes que tu DÉTESTES les omelettes.
Tu l'fais exprès? Bah si tu l'fais exprès... Je HAIS les omelettes et NON je veux pas REgoûter, si à 30ans j'aime pas les omelettes, j'aimerai jamais les omelettes!
(ça marche aussi avec les salsifis, les épinards et autres choux de Bruxelles)

Quand elle te fait la réflexion que ton pantalon n'est pas repassé et que vraiment les plis ça fait pas très propre...
Tu crois que j'ai que ça à faire le dimanche matin??! Repasser mon linge?? Mais moi Mam' le dimanche matin je dooors et j'vois pas en quoi 4 plis feraient crade. A quoi sert que je le repasse dans 1heure il sera défroissé d't'façon!

Quand tu profites de son séjour chez toi pour qu'elle te recouse un bouton, une bretelle, une chaussette et qu'elle ne peut pas s'empêcher de te faire la petite remarque: "Il serait peut être temps qu'à 30ans tu saches coudre non..."
Désolée Mam' mais moi à l'école on m'a appris à faire des tableaux Excel, à envoyer un email, à créer un site internet mais pas à coudre!

Quand elle te demande de passer un coup de téléphone à ta Grand-mère, à ta Grand-tante Monique ou autres membres de la famille que tu n'as pas vu depuis mille ans.
Non mais j'ai pas envie Mam'. Vraiment j'ai pas envie de cramer 1heure de mon forfait pour entendre une p'tite vieille se plaindre... P*tain mais elle pourrait pas avoir une boîte mail Mémé aussi là?!

Quand elle se permet de te reprendre sur ton mode d'éducation avec tes gamins.
T'es gentille Mam' mais c'est moi leur mère ok? Donc laisse moi faire comme je l'entends tu veux?! Moi j'suis pas allée te dire que tu avais merdé mon éducation si?
Si?
Bah si voilà j'te l'dis, t'étais hyper trop laxiste avec moi en fait! T'as vu ce que ça donne aujourd'hui???

Quand elle t'appelle par le prénom de ta soeur. Et pire par le prénom de ton frère.
A preuve du contraire j't'ai jamais appellé "Papa" moi!! Alors merci de pas te planter à chaque fois! Ça m'saoule!

Quand tu vois qu'elle galère toujours autant à se servir de son portable et que ça fait des "bip bip" quand elle tape un texto, et qu'elle met 15mins à le taper.
P*tain mais tu peux pas enlever les "bip bip" là... Et il serait peut être temps que tu passes au smartphone aussi. Il date de Mathusalem ton bordel!

Quand elle te fait du chantage affectif pour que tu baptises tes gamins ou que tu te maries à l'église...
Mais j'y crois pas à tes Jésus Marie Joseph! J'm'en tamponne le coquillard de tes Jésus Marie Joseph!!!

Quand elle te dit "laisse moi réfléchir et je te rappelle" quand tu lui demandes de garder tes gamins.
Faut que je sache maintenant Mam'! C'est MAINTENANT que je dois donner ma réponse à ma pote Sophie pour le week end Thalasso!!! Alors si!
On dit que SI tu me prends les nains! Allez... D't'façons t'avais quoi de prévu toi ce week end là? Rien!
T'as jamais rien de prévu toi alors c'est bon hein, on dit d'accord Mam'!
Merci.

Bref.

On a tous ZERO patience et tolérance avec notre mère.
Je te rassure la mienne ne me fait ou ne me dit pas tout ce que j'ai pu énumérer plus haut.

Moi la mienne, ce qui me rend le plus dingue chez elle c'est qu'elle plane.
Elle est à l'Ouest. Elle est naïve. Elle a peur de tout. Et elle pleure tout le temps.

Et quand j'y réfléchis bien, si ça me rend dingue c'est parce que je sais que je suis comme elle. 
Moi aussi je plane, moi aussi je suis souvent à l'Ouest, moi aussi je suis naïve. Moi aussi j'ai peur de tout. Et moi aussi je pleure tout le temps.

Sauf que moi, ce qui me sauve c'est que ma mère a su me donner tellement d'amour et tellement de confiance en moi que j'arrive à passer au dessus de mes trouilles.
Elle m'a toujours encouragée.
Elle m'a laissée faire tout ce que j'ai toujours voulu.
Elle n'a jamais jugé aucun de mes choix.
Elle m'a toujours dis qu'elle était fière de moi.
Et grâce à elle j'ai pu garder mon côté fêlé sans trop de difficultés.

C'est ça toute la différence. Moi j'ai eu d'l'amour.

(C'est atroce parce que je suis sûre que là, en lisant, j'vais encore la faire chialer)

Tout ça pour dire que des fois (souvent) je ne peux m'empêcher de me transformer en bouledogue avec ma mère. Et que souvent (toujours) je culpabilise.
Parce qu'elle ne me crie jamais dessus si je comprends pas un truc tout de suite, parce qu'elle ne s'enerve jamais si je fais trop cuire la viande, parce qu'elle ne m'envoie pas bouler si je téléphone au mauvais moment, parce que chez elle sera toujours chez moi. Parce que dans les yeux de personne d'autre je ne suis aussi importante.

Alors Merci Mam' d'avoir réussi à traverser la planète pour venir me voir, Merci pour le boeuf bourguignon, le filet mignon, le poulet-puréemaison.
Merci pour les bisous jolis, les "bonne nuit ma chérie".
Merci...

Et là c'est moi qui chiale comme une grosse patate parce que jusqu'à mon prochain retour au pays ça va faire encore beaucoup de dodos sans toi...

12 mars 2014

Sur un air de déjà vu...

Bah on dirait que la raconteuz elle raconte pas très trop en ce moment...
C'est parce que j'étais en phase d'introspéction.
Donc en phase pas très drôle.
En phase où ça se pose pas mal de questions là haut et où mes p'tits copains dans la tête sont à fond les ballons.
C'est la trentaine j'crois bien.
Faire des choix. Les bons surtout.
Et j'crois que j'aime pas très bien ça faire des choix.

Partir? Rester?
S'enfuire? Créer? 
La folie. La raison.
Les coups de tête, les papillons. 
L'aventure, les rires...
La distance et les soupirs.

Et quand tu vis sur un caillou au milieu de l'Atlantique dont tu fais le tour en à peine 30minutes c'est compliqué d'avoir tout ça.
Ce qui est compliqué c'est surtout de satisfaire cette soif d'aventure. Et surtout de savoir ce que c'est "mon" aventure...
Alors j'ai cherché.
J'ai cherché ces coins que je ne connaissais pas encore, ces chemins cachés, ces personnes que je n'avais encore jamais rencontrées.
Parce que je sais qu'il y a pleins de gens intéressants sur le caillou. Suffit juste de les croiser.
Et on a beau vivre sur 24kms² ils sont quand même pas facile à trouver parfois.

Alors j'ai cherché et j'ai trouvé.
Le peintre venu ici pour regarder, qui voit, qui sent.
La douce rêveuse les pieds accrochés à son trapèze et la tête dans les nuages. 
La "guide" celle qui sait, qui ressent.
Le voyageur qui se raconte, et qui te fait voyager.
Celui qui pense, celle qui écoute.
Celui qui danse et celle qui doute.

Que sont-ils venus chercher ici, que sont-ils venus perdre surtout?
Ils voyagent, ils prennent, ils donnent, ils font, ils défont.
Ils croient, ils se noient.
Ils remontent, ils crient.
Ils se cherchent, ils se battent.
Ils obtiennent et repartent.

Une chose est sûre, ils aident. Sans le savoir ils nourrissent ce grain de folie dans l'oeil de ceux qu'ils rencontrent. Ils montrent que tout est possible.
TOUT.
Absolument TOUT.

Alors MERCI à toutes ces belles personnes qui viennent ou reviennent sur ma route... parce que grâce à elles, je me lève le matin en ayant quand même un peu moins la trouille.

Bref, si j'ai pas trop raconté c'est parce que je me faisais une petite cession introspéction dans le Dark Side de l'artiste écorché...
Passionnant...

Non mais sinon, ça va vachement mieux hein!
;-)

 

 

1 mars 2014

L'auto-entreprise et moi...

Être auto-entrepreneur c'est bien.
C'est bien parce que c'est toi l'boss.
C'est toi qui dit: "Fais ci, fais ça!" et personne pour te dire "Pas comme ça!"

C'est toi qui dit:
_ "Rendez vous dans mon bureau lun... ha bah non lundi j'ai pas envie, alors rendez vous euuuh dimanche soir! Ouais allez on va monter le prochain projet dimanche soir en 8!".

C'est toi qui gères les pauses clopes-café-papote.
Sauf que sans collègue, les pauses clopes-café-papote c'est tout de suite moins marrant.

L'auto-entrepreneur c'est toi.
Toi qui dois refuser d'aller clubber toute la nuit parce que c'est au moment de te préparer que tu as réalisé que ça faisait 2 jours que tu n'avais pas auto-entrepris.
Oui quand t'es auto-entrepreneur tu peux décider que le week-end sera jeudi et vendredi.
Le décider est une chose, ne pas culpabiliser en est une autre.

L'auto-entrepreneur c'est toi.
Toi et tes idées.
Toi et tes projets.
Toi et tes envies.
Toi face à toi et rien que toi.
T'es le patron, l'employée, la secrétaire, la comptable, la chargée de com', l'intendant.
Et t'es même le préposé aux gardes de nuit, parce que quand t'es auto-entrepreneur bah tu fermes jamais la boîte.

Tu avoueras que ça fait pas mal de tête sous une seule casquette.

C'est toi qui fixes les règles. Les horaires. Les limites.

Parce qu'être auto-entrepreneur te demande souvent de devoir travailler à la maison, tu dois réussir à voir ton lit/ton frigo/ta télé toute la journée en résistant à l'envie de t'écrouler devant le téléfilm de l'après-midi en ingurgitant des gâteaux.

Être auto-entrepreneur oui c'est bien.
Mais c'est un défi.
Un défi où la seule personne que tu dois satisfaire est toi même.

Et comme j'aime bien les défis, il y a 4 mois j'me suis dis que j'allais le tenter ce défi.
J'avais pas peur moi.
Hyper pas peur de lâcher la sécurité.
D'envoyer balader le quotidien.
De ne plus faire les mêmes gestes tous les jours, de ne plus répéter les mêmes mots à ces mêmes dindes blondes siliconées. De ne plus avoir à regarder ma montre. De ne plus compter.

L'énergie à fond les ballons, la patate, j'ai foncé tête baissée!
J'ai décidé de m'auto-entreprendre.

HiHaaaaaaaa!!!!

Et....
Et jsuis partie faire le tour du monde des antilles à la voile...
Et j'suis rentrée en métropole.
Et j'suis revenue sur le caillou plus motivée que jamais et...
Et j'suis repartie faire le tour du monde de Phuket...
Et j'suis revenue sur le caillou, plus esseulée que jamais et...
Et il y a eu les fêtes de fin d'année...

Et...

Ha bah j'ai pas hyper auto-entrepris en fait.
Euh bah il serait peut être temps de s'y (re)mettre cocotte?

Allez zouuu...
Les idées, les projets, le vent en poupe et les étoiles dans les ailes!
Et...

BAM!

Aïe!
Aïe aïe aïe sa grand mère!
J'me suis pris un mur.
Le mur...
Jsuis face au mur.
Ce mur fait d'attente et de patience.

Et c'est là où ça commence à devenir difficile de s'auto-entreprendre.

Et surtout de s'auto-gérer.

Parce que ce mur il est fait de doute.
Les doutes, ces sales p'tites bestioles qui sèment l'angoisse, les questions, les remises en questions. 

Bien évidemment ces sales bêtes n'apportent que très rarement les réponses.

Voilà où j'en suis de mon auto-entreprise...

J'ai l'impression d'être prête moi alors: pourquoi??!

Et c'est là où j'ai un de mes potos dans ma tête qui sait pourquoi.
Parce que c'est l'épreuve, le test.
La période difficile à passer mais inévitable. Le moment d'affirmer coûte que coûte que ce choix était le bon.
Que la peur ne m'arrêtera pas. Que le doute ne me rongera pas.

Alors comme disait Josiane: "J'y vais mais j'ai peuuur..."

J'ai peur oui.
Tous les matins j'ai peur.
Mais j'y vais!

J'attends.
Mais j'y vais...

Et comme si auto-entreprendre n'était déjà pas assez compliqué, auto-entreprendre en tant que Clown sur un caillou perdu au milieu de l'Atlantique n'est pas tâche aisée.

Alors je répète pour ceux du fond:

1) Je propose le "Théâtre à la case".
Tu prends tes amis, tu les assois sur ta terrasse ou dans ton salon autour d'un p'tit dîner et moi je fais le Pestacle.
Au Menu:
- J'aurais voulu
- On connaît la chanson
- Vivre ici en étant de là bas
Du Show en livraison, de la folie en To Go, des étoiles à ta table...

2) Je propose des animations pour enfants.
Sur le thème du cirque et du clown j'organise l'anniversaire, les goûters, les fêtes des p'tits minots.

Aujourd'hui j'suis prête.
J'veux jouer.

J'veux tellement jouer que j'en ai envie de crier.
De courir dans la pampa, d'hurler comme une allumée, de danser sous la pluie, de faire valser les cabris...
Juste envie de crier.
Le cœur en tachycardie, la tête en ébullition, les tripes retournées, les mains qui implorent!
J'veux jouer encore.
J'veux écrire.
J'veux chanter et faire vibrer mon accordéon.
J'veux que les étoiles éclosent.
Il faut que ça sorte.
Sinon j'explose...

On m'a dit que pour recevoir il fallait demander.
Alors je demande.
Je veux rire, faire rire.
Je veux de l'aventure.
De l'émotion.
Je veux de la folie.
Je veux partager.
Je veux donner.

J'suis prête!

 

14 février 2014

Made in Love...

 

 

Ils m'ont fait fragile comme leur amour.
Ils m'ont fait dure comme leur désamour.
Ils m'ont fait de rage et de douceur.

Ce 14 Février 1982 ils m'ont fait...

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