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J'aurais voulu être une raconteuz'

6 avril 2011

Souvenirs

Je me souviens de ce rire, des larmes qui coulaient le long de ses joues, le souffle déjà manquant.

Je me souviens du bleu de ses yeux, pétillant, en colère parfois, mais jamais contre moi.

Je me souviens du rythme qu'il tapait sans cesse: les doigts sur la table, ou le pied qui suivait le tempo.

Je me souviens de ses silences. J'avais envie qu'il parle, qu'il me raconte. Alors je posais les questions et attendais. Il finissait toujours par me dire. Son enfance. Sa vie d'avant...

Il m'écrivait qu'il m'aimait et qu'il était fier. Mais ne le disait pas. Pourtant il était fier. Fier de la dernière.

Depuis j'ai oublié le son de sa voix. Ou je crois m'en souvenir mais c'est lointain.

Alors je me souviens de son odeur, mélange de tabac froid, de musc, d'épices. C'est pas joli à dire mais il était "poivré" mon Père.

Il était rêveur, fantasque, voulait tout mais ne faisait rien.  

Il était râleur, colérique, un brin moqueur.

Éternel insatisfait il est passé à côté.

A côté de nous, à côté de tout. 

Je lui avais promis que je ne serai pas triste, que je resterai forte et déterminée, que je profiterai de tout ce qu'il n'avait pas fait, que je me ferai aimé, que je vivrai mes rêves sans juste les laisser filer... Tout ça je l'ai fais.

Mais je ne lui avais pas promis que je ne pleurerai pas.

Ça fait 8 ans déjà qu'il me manque mon Papa...

 

 

 

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23 mars 2011

POINTAGE

Depuis des mois j'actualise mon statut "Pôle Emploi" et pour une fois j'ai oublié.

Un seul oubli, un seul retard, juste une petite etourderie et BAM!! RADIEE!

Elles sont belles nos administrations.

La prochaine fois que La Poste "oublie" de m'envoyer un colis, je jure d'apprivoiser un pigeon voyageur.

La prochaine fois que La Dame de la Préfecture oublie de me restituer ma carte grise, je jure d'acheter un âne.

La prochaine fois que La Secrétaire de Mairie m'oublie sur les listes électorales, je jure de me proclamer Chef de Village.

La prochaine fois que EDF oublie de venir relever mon compteur, je jure de ne plus allumer un seul interrupteur.

La prochaine fois que la SNCF oublie de faire venir le train qui doit m'amener si loin, je jure de construire une roulotte pour mon âne.

La prochaine fois que La Sécu oublie de rembourser mes frais médicaux, je jure de ne consulter qu'un chamane d'Amazonie à la moindre migraine.

Et la prochaine fois que Pôle Emploi oublie mes indemnités journalières, je jure de ne plus rien déclarer.

De travailler au black, de remplir de fausses déclarations d'imposition, de retirer mes économies de la banque, de me faire payer en cash. De résilier mes abonnements. De ne plus être qu'un numéro qu'on zappe et qu'on radie pour un oubli. Un seul oubli bordel!

 

 

11 mars 2011

Maigrir sans réfléchir... (article girly. Oups!)

Nous y voilà!
Toi qui entends depuis des lustres que j'me la raconte en bikini, que j'deviens une bombe latine (mais pas une bombe platine DJ'!) je peux maintenant le crier haut et FOOOOORT: j'ai trouvé le régime qui marche.
Je te préviens de suite, si tu fais partie de celles qui se trouve trop grosse alors que ta balance n'a jamais dépassé le 60kgs (et que tu mesures plus d'1m30 aussi!) lache l'affaire cocotte, ne lis pas la suite ça ne te concerne pas.
Bien sûr je ne suis pas une ancienne obèse non plus, tout est relatif. Mais les 60kgs ça faisait belle lurette que je ne les avais pas vu. 
A moins que tu lises pour que tu cesses tes gnans-gnansde fille face à ta pote qui elle, oui, a vraiment du poids à perdre. Parce qu'entendre se plaindre un tas d'os ça réveille chez la ronde des envies de bouffer. Direct j'me ferai bien tes hanches saillantes sur le grill!!!

Des années à faire le yoyo (limite culbuto), à prendre, à perdre, à reprendre plus que ce que tu n'avais perdu...ce qui t'amène à faire péter les scores et à te sentir aussi sexy qu'une vache. 
Pourtant tu y crois et tu gardes au fond de ton placard THE jean's tas d'os que tu portais à 17ans (que même à l'époque tu te trouvais trop grosse) et tentes de l'enfiler une fois l'an, sauf qu'à mi-cuisse ça coince toujours.
Tu parviendra à le remettre lors d'occasions particulières (une rupture, un licenciement, un coup de déprime... au choix) mais jamais au grand jamais quand tu te sentiras bien moralement.
Puisque tu fais partie de celles qui sont "happy d'être ronde".
Sauf que faut pas se leurrer, t'as beau avoir le smile à longueur de temps, et avoir un beau visage (puisque dixit ta mère, les grosses elles ont toujours un beau visage!) toi aussi t'aimerai te la péter en maillot de bain sans devoir jouer à la "j'assume à mort!" en jouant de tes cuisses qui font des vagues si tu cours dans le sable.
T'aimerai rentrer dans le jean's de ta pote aux ventes privées au lieu de te retrancher sur les gilets.
Tu voudrais rentrer dans n'importe quel jean's d'ailleurs, sans devoir demander "vous auriez la taille au dessus. Dessus. Oui dessus encore" puisque dans chaque boutique il y a du 36-38 à foison mais bien moins de 42-44.

Manger devient donc une contrainte, tu as l'impression d'être en constante restriction, tu avales 3 miettes à chaque repas et tu grossis toujours... Tu te sens seule face à ton assiette de salade alors que les copines se goinfrent de frites, d'où un élan de rébellionet tu décides de manger comme elles. Y'a pas de raison.
Ce qui, passé un temps, te feras culpabiliser à mort. Et tu repartiras dans une phase restriction à compter le moindre calorie... pour bien évidemment te jeter sur un paquet de gâteaux en moins de temps que t'aurai demandé la lecture d'un Oui Oui... On connaît la chanson!
J'étais comme ça il y a encore 6 mois jusqu'à mon voyage au Japon, au summum du tour de taille!

  
Et en bonne (c'est l'cas d'le dire hey hey) princess-pouf que je suis, je vais te partager mon secret.

Avant ma journée commençait avec l'indétronable tartine beurre-salé-confiture, un jus de fruit, un thé. Rien de too much sauf que la tartine en entraînant une autre... j'avais avalé une demi baguette.
Le midi, une entrée (crudités) un plat (viande et légumes/féculent) un bout de fromage et un yahourt.
Pour le goûter toujours un petit gâteaux à me caler sous la dent.
Et le soir c'était souvent pareil que le midi.
Ajouté à ça les apéros de temps en temps, les petits plaisirs en plus style pizza et frites. Le soda à l'occasion...
Rien de très folichon nan? On ne peut pas dire que je me gavais. Mais par rapport à ma non-activité physique c'était beaucoup trop. Soit je pesais autant que je mesurais. Et on m'a tellement rabâché qu'il faut peser 10 de moins que sa taille... bla bla bla...pour les hommes c'est 5 bla bla bla... FUCK!
Je trouvais plus rien à me caler sur le bull, hormis des sarouels hyper large (que du coup t'as l'air encore plus large...) et surtout je me sentais mal. Ou quand "l'happy d'être ronde" n'assume plus. 

Et il y a eu le Japon: le moyen pour moi de revoir toute mon alimentation et de commencer à perdre du gras sans m'en rendre compte.
Que ce soit le matin, le midi ou le soir, on mangeait pour ainsi dire la même chose: riz, légumes, tofu, champignons, soupe miso...
Pas de sucre, de pain, de fromage, de viande, d'huile, de beurre... c'est pourquoi j'ai puisé dans mes réserves et j'ai fondu. Et ce qui est dingue c'est que je n'ai pas eu de coup de pompe, pas d'envie particulière, aucun manque. C'est bien que ça correspondait à ce que mon corps avait besoin, ni plus ni moins. Sans oublier qu'on se levait à 6h et qu'on passait nos journées à travailler dans les champs. S'il y avait eu carence je l'aurai senti.

Le retour en France aurait pu être le piège (comme à chaque retour de voyage). Des envies de miam miam façon maman, l'impression de redécouvrir notre terroir, se jeter sur le fromage, le pain...
Mais pour une fois, j'ai fais très attention à garder mon alimentation dite "de voyage". Il fallait que ça devienne ma nouvelle alimentation, que ça devienne naturel surtout. J'avais déjà perdu 7kgs en 2 mois, je ne voulais pas gâcher ça. Je ne voulais pas perdre plus, je voulais juste arrêter de prendre!
J'ai donc adapté ce que j'avais appris au Japon avec ce que je pouvais trouver ici.

Le matin c'est muesli bio, verre de jus de fruit, thé. J'ajoute une galette de riz confiture si j'ai vraiment les crocs ou un mug de fromage blanc.
Le midi et le soir, je ne fais qu'un plat où je mélange au choix:
Riz, nouilles chinoises, pois cassés, lentilles, quinoa, boulgour, pomme de terre, maïs...
Champignons, tomate, choux rouge, poireaux, courgette, brocoli, betterave, radis, asperge, artichaut...
Maquereau, thon, oeuf, tofu, wakamé...
J'assaisonne le tout de sauce soja, de vinaigre, de wasabi, de gingembre, de poivre, de basilic, de graines de sésame, de citron... sans jamais mettre d'huile ni de sel.
Et je finis avec du fromage blanc ou un yahourt au soja accompagné de chocolat noir pour la touche sucrée.

Alors forcément vous allez me dire que ce n'est pas très varié, mais tout le monde mange plus ou moins toujours la même chose nan? Alors autant que ce soit de bonnes choses.
Et c'est en ça que je n'ai pas le sentiment d'être au régime, puisque c'est juste devenu naturel.
Alors bien sûr, il m'arrive de manger du gras quand j'en ai envie, ou en soirées (histoire de pas passer pour l'oiseau de service) de boire des sodas, de craquer pour un Kinder, de me faire une tranche de pâte... mais c'est occasionnel, donc pas toutes les semaines.

9 mois plus tard j'en suis à 15kgs de perdus... (ce que d'autres auraient pris pour une grossesse). Je rentre dans n'importe quel jean's, je me la pète en bikini (et je ne me suis pas fait virer ou larguer!!! Alléluia!!)
Je ne suis pas non plus tombée dans l'extrème en devenant un tas d'os! (Au plus grand bonheur de Doudou. Gniark Gniark)

PS: non ce blog ne se transforme pas en blog cuisine, ni en blog cosméto... juste un petit coup de pouce à celles qui galèrent avec les kilos! Tentez ça si ça vous dis, mais jamais de Slim fast, Weight Watchers... et autres produits toxiques!!! Parce que manger reste avant tout un besoin mais aussi un plaisir.

PSbis: pleins de pensées à nos amis Japonais...   

   

21 février 2011

To be a dinde or not to be...

Être vendeuse, ça paraît simple en soi, enfin dans le sens où on ne teste pas tes capacités intellectuelles mais tes capacités à ressentir la cliente potentielle.
Pour cela il te faut être accueillante (même quand t'es en train de taper la discut' avec ta collègue), dynamique (surtout quand un yacht de Brésiliennes débarque), souriante (quand tu vois la parure de bijoux de Madame et la montre de Monsieur), disponible (même quand tu rêves juste d'aller à la plage et de sortir de ces 4 murs). Un brin psychologue (réussir à faire comprendre que Non Madame le XS ça sera tooo small for you, sans employer une seule fois le terme "petit" et "serré").
Sans oublier une touche de mythomanie (Mais of course que tu peux porter ça en soirée...c'est sooo tendance!! Surtout si c'est une soirée déguisée...)

Être vendeuse à St Barth c'est avoir une clientèle de Luxe.
Donc à des années lumières de la vraie vie (du moins la tienne) ce qui t'oblige à avoir un comportement complètement différent de si tu devais vendre un Top chez Pimkie. D'une part il n'y a pas du tout le même enjeu (ayant un pourcentage sur mes ventes) et d'autre part tu es obligée de t'adapter à leur mode de fonctionnement. Dire oui à tout. Tout le temps.

Un jeu d'enfant en somme... sauf si je mets de côté l'aspect primordial d'une bonne vendeuse qui est : faire la dinde!
Faire la dinde est indispensable au déroulement d'une bonne vente. Sourire n'est pas suffisant. La cliente a besoin que tu glousses pour acheter. Que tu la flattes, la valorise, lui donne confiance, quitte à lui mentir puisqu'elle n'est pas dupe au fond. (quoique...)

Il te faut garder ce leitmotiv en tête: glouglou = sourire niais + regard bovin.

Tu fais la dinde face à des femmes qui sont atteintes de la maladie du siècle, j'ai nommé l'achat compulsif.
Pour se sentir belle et vivante une femme aime dépenser.
Cherchez pas, y'a aucun rapport.
Et c'est pas le sujet du jour. Non parce que quand même, comment peut on prouver que dépenser le PNB du Bangladesh en une journée pouvait rendre belle et vivante?
Ou à ton échelle, et la mienne aussi, comment devoir bouffer des nouilles pendant 3 semaines parce que t'as dépensé la moitié de ton salaire dans une paire de chaussure pouvait te rendre la vie plus facile?
Au mieux t'es contente 5 minutes parce que "graaaaaave que ces chaussures sont trop faites pour toi" (ce sera le seul argumentaire censé à cet achat qui va te ruiner) et au pire tu vas prendre 3 kilos parce que l'abus de coquillettes est dangereux pour la santé.
Trop long à expliquer et je ne m'y connais pas assez sur le sujet, c'est pour ça que je vous parle de la version vendeuse.

Mais revenons à nos dindons...

Tu fais la dinde donc, en parlant chiffon à longueur de journée, (C'est siiiiiiiiii doux la soie hein?? Et le coton il gratte pas trop??) alors qu'il y a encore quelques mois tu faisais à peine la différence entre une soie georgette et une soie crêpe. J'connaissais bien la Suzette mais ça ne m'a pas servi à grand chose.

Tu fais la dinde face à des névrosées qui pèsent 3 cacahuètes et qui se plaignent qu'elles sont bien trop grosses pour ce modèle, (alors que c'est le modèle que toi tu portes aujourd'hui d'où un élan de glouglou) ou encore face aux lamentations de la pleine aux as qui a des remords parce qu'elle a acheté pour l'équivalent de 3 fois ton salaire dans 5 robes. (glouglou²)

Tu dois glousser à tout va, même quand une Russe a décidé que tu comprenais sa langue et te dis (tu le devines grâce au fait que tu était une killeuse en Pictionnary ) que c'est trop court, trop long, trop!
A ce stade j'atteins le Glouglou désespéré.
Elle te pose une question et attend sa réponse forcément.
Elle pourrait te parler de la situation économique du Kazakstan ou encore te donner son code de carte bancaire que tu n'aurais rien compris.
Tu ne parles que (et c'est déjà pas mal) anglais et espagnol. Et une Russe qui parle anglais c'est un peu comme si ta grand mère se mettait à la langue de Shakespeare, version roulage de R.

Mode dinde toujours, quand une Ricaine (fin saoule ou sous Prozac, voire les deux) n'a pas envie d'essayer en cabine mais au beau milieu de la boutique, étant exhibo ou trop imbibée, et se trimballe avec un sein en dehors du soutif, la robe coincée dans la culotte et veux aller montrer à son cher husband qui est resté dehors.
Tu hésites à l'informer que certaines parties de son anatomie sont à la vue de tous, mais finalement tu glousses intérieurement et attends qu'elle revienne.
Le mari étant souvent décisionnaire du "ok get it" tu espères de tout coeur qu'il ne soit pas resté dans la Cour mais qu'il soit allé faire un tour avec ses copains riches, et que ton argumentaire à deux balles sera suffisant pour la faire repartir avec la robe sur les fesses (mais fesses cachées et sein remballé).
"Mais of course que ce vert caca d'oie vous sied à ravir M'dame, et même que vous êtes pas si serrée que ça dans votre robe. Comme ça au moins vous n'avez pas à penser à vos seins, ils resteront bien à leur place".
J'avais prévenu j'ai un argumentaire à deux balles, mais elle est finalement repartie avec la robe vert caca d'oie! Qui a dit que la richesse définissait un goût démesuré pour les belles choses?

En bonne dinde que tu es, tu te dois de représenter l'image de la marque.
Pour se faire tu enfiles tous les matins ton petit uniforme (robes en soie, toutes hyper courtes et/ou transparentes) ce qui te vaut à longueur de journée des "oooh z'êtes too adorabeul" de ses Dames ou des relookage de mes guiboles et/ou de mes nénés par ces Messieurs, qui eux restent un peu plus discrets (les messieurs pas mes nénés!).
Alors tu y vas de ta petite courbette et tu glousses une fois de plus.
En même temps tu profites, y'a pire comme "uniforme". Chez Jojo La Frite t'avais la casquette et la polaire rouge et blanche! C'est moins glamour tout de suite.
Sauf que par moment, le compliment te mets dans une sale situation.
Il s'agit du compliment de la fameuse cliente petite-dodue qui veut à tout prix le modèle que tu portes.
C'est là où tu te figes.
Les yeux compatissants.
La tête sur le côté.
Le sourire pincé.
Tu arrives malgré tout à la caler en cabine avec ledit modèle dans une main, tout en attrapant le modèle spécial petite-dodue dans l'autre main.
Quand ce n'est pas toi qui dois filer dans le placard enlever cette fucking robe et la jeter à ta collègue, qui du coup va continuer la vente.
Puisque ce matin, oui tu as mis La robe qu'on n'a plus en stock. Bravo.
Tu passeras donc toute la vente, à moitié à poil dans le placard, en espérant que la petite-dodue ne veuille pas te dire au revoir en partant. Au moins tu n'aura pas eu à glousser.

Parce qu'il y a des jours où faire la dinde t'épuise. Où tu as juste envie de toutes les foutre dehors, de ne plus avoir à supporter leurs manières de mal bai****, leurs parfums au patchouli, leurs talons qui claquent. Leurs mines refaites et leurs seins qui dégueulent. Leurs cartes de crédit qui défilent, toutes plus épaisses les unes que les autres. Qu'un jour t'as failli en casser une en la passant dans la machine et t'as eu la peur de ta vie.
Tu es épuisée de devoir faire semblant. Semblant de trouver ça normal de dépenser autant. Semblant de la trouver magnifique alors que ses yeux sont vides. Semblant de comprendre.
Semblant d'être là alors que ta tête est ailleurs...

J'suis pas une dinde bordel, mais il me reste 2 mois à glousser...

14 février 2011

Valentin's Day

Comme on ne fait jamais rien comme les autres, cette petite fête commerciale est devenue une soirée plus que particulière à la case...
Vous salivez, vous voulez du croustillant, du détails coquinois???
Je n'irai pas jusque là (bande de vicelards!!) mais je peux vous dire qu'avec un Doudou comme le mien, c'est un peu (beaucoup) la fête des Z'amoureux toute l'année. Et c'est là mesdames que vous allez pouvoir me traiter de mytho, de crâneuse voire d'enjoliveuse, mais tout ce qui va suivre n'est que réel et tiré de mon quotidien. (sans aucun effet spécial ajouté à mon récit)
Prêtes?? Et Prêts aussi d'ailleurs. N'oublions pas les hommes qui ont de la graine à prendre de mon Tendre (si on réfléchie elle est étrange cette expression! Je ne pense pas qu'il veuille la partager sa graine.)

Une journée type au pays de Chez Nous commence par le réveil de Doudou qui doit impérativement boire son café avant d'avoir à subir mes blabliblabla/chansons pourries du matin/récits de ma nuit, qu'il ne supporterait sûrement pas sans sa dose de caféine.
Une fois Mossieur caféiné il s'attele à la préparation de mon petit déjeuner tout en me réveillant de calinoux tout doux du matin. L'image est glamour si on met de côté mon haleine de poney...mes cheveux dreadeux...mes yeux en trou de balle... NON je ne suis pas top au réveil.
Après moult grognements de mécontentements (je hais qu'on me réveille) je me love dans la barbe de Doudou qui sent si bon le café et le tabac froid (c'est crade mais j'adore cette odeur) et me dirige d'un pas alerte (en me ramassant soit une paire de chaussures, soit un sac au milieu du passage, m'appartenant bien sûr, Doudou rangeant toujours ses affaires).
Je peux me réveiller en douceur, tout en scotchant facebook/bob l'éponge/mes mails (mais jamais les infos, trop sensible pour commencer la journée par les horreurs qui se passent dans le monde).
Je check toujours au passage un contact en ligne du bout du monde, et je jongle la discut' pendant ce temps Mossieur se détend...
Le temps passant si vite quand on parle aux copines du bout du monde, j'en arrive à toujours être en pyj' alors que je devrais commencer à mettre mes sandales; et pas mes bottes, soleil oblige, ce qui de toute façon est plus long vu que ce sont des sandales à ruban que vas-y que j'dois te faire 15 tours autour de la cheville...
Je coupe donc toutes communications avec le monde extérieur en deux temps trois mouvements.
1: je fais valser le pyj'.
2: j'enfile la mini-robe en soie décolleté-transparente. A poil ça reviendrait au même.
3: je finis le 3ème mouvement avec la brosse à dent d'une main et le mascara de l'autre.
Et non je ne suis pas une grosse dégueulasse je me douche le soir.
Mais Oui je cours dans tous les sens.
Oui je vais encore avoir une tête de mort à l'embauche.
Oui je me dis que demain matin je prendrai le temps et stopperai les discut' plus tôt...
Et oui je demande toutes les 30 secondes à Doudou: Il est quelle heure lààààààààà???
Le tout en lui susurrant : Oh merde j'ai pas eu le temps de faire ma gamelle!!!! (je susurre vulgaire le matin)
Mais Doudou est déjà en cuisine et me fait le meilleur tupperware du monde entier: équilibré-épicé-energétique!

Je suis fin prête pour que mon cher et tendre m'enfourche (Sur le scooter! Tu pensais à quoi là?) et me dépose à la boutique, le panier dans une main, les sandales de l'autre (parce qu'elles sont définitivement trop longues à mettre ses sandales).

Après ma journée de travail, je retrouve mon Prince toujours à dos de scooter, et hop de retour à la case.
Le lit est fait car il n'est pas de ceux qui trouvent inutile de refaire un truc le matin que tu vas redéfaire le soir.
Le ménage (vaisselle faite/poubelle vidée/pliage de mon tas de fringues du matin). Il ne me reste que le balai, mais je suis une accroc au balai, ça me détend.
Le frigo est toujours plein.
Mais que de légumes, fruits, fromage blanc, tofu... La base de mon régime qui m'a fait décoller la balance, ha bah non elle a plutôt atterrie la balance sur ce coup là... bref je vous en parlerai plus tard...
Je n'ai plus qu'à me prélasser, pendant que chéri Doux fait un succulent repas le tout dans la bonne humeur...
Un fond de reggae/musique-classique/musique-classique-chinoise au choix... quelques bougies... et c'est partit pour le visionnage de la série débile pendant repas. Que Doudou il me laisse regarder des séries pourries sans râler.
Ajoutez à ça des mots d'amour laissés ça et là, des textos durant la journée, des petites surprises chocolatées pour rien, un soutien sans faille à toutes heures du jour et de la nuit...

C'est vraiment l'amoureux le plus merveilleux du monde entier que j'aime à la folie si tant...

Alors forcément, une fois que vous savez comment se déroule nos journées lambda, vous devez vous dire:
WOuaaaaw qu'est ce qu'elle a de la chaaaaaaaaance!!!!
Et wouuuuaw c'est possible ça????
Ou encore Wouuaaaw elle a dû avoir une St Valentin de la folie des z'oiseaux dans le ciel qui s'aiment...

Et bien pas du tout. La journée s'est déroulée comme toutes les autres, sauf qu'arrivés à la case après le ti-punch en terrasse Doudou s'est mis à rire face à mes yeux-papillons-de-l-amour qui attendaient un repas digne de ce nom...
Il a craqué mon Doux, il n'a pas pu s'en empêcher qu'il m'a dit, il a eu une subite envie et a pensé que ça m'aurait fait plaisir.
En guise de festin il nous a concocté des poissons panés, agrémentés de patates surgelées rissolées et de ketchup!
La classe nan?

Et c'est parce qu'il m'étonnera toujours que je sais que le quotidien chez lui ça ne veut rien dire. Et ça tombe bien parce que je hais le quotidien.

Pour toutes ces choses, attentions, bisous doux, écoutes, surprises... je sais que j'ai trouvé le meilleur Doudou d'amour de la vie entière et jusqu'à l'infini des étoiles...

C'est kitshou hein??? M'en fous j'suis amoureuse!

Bonne St Valentin à vous et n'hésitez pas à me raconter la vôtre!

PS: message spécial à ma mamounette qui a peut être pas eu de Valentin en ce jour, mais qui a pu, à défaut, fêter le jour de ma conception... Alors si je suis autant fleur bleue cui-cui les z'oiseaux c'est que j'suis un bébé de l'amour môa Môdame... Et on peut dire que c'est une fête commerciale justement... celle là m'a mise sur le marché!!

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12 février 2011

CONCOURS

C'est si simple je t'explique.
Tu cliques sur le badge "Cosmo" tu te ballades et tu me trouves dans cette liste interminable de blog (et si t'as mieux à faire je comprendrai).
Une fois chez nous, tu cliques sur "je vote", tu valides en cochant la case et hop hop hop tu m'as accordé un point!
C'est-y pas merveilleux?
Parce que plus il y a de point, plus il y a de visites et plus je ramasse de lecteurs!
Et je te connais ô toâ lecteur, tu es radin du partage, tu kiffes te retourner la glotte en me lisant mais tu n'oses pas encore en parler à ton entourage.

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11 février 2011

C'est tout moi ça!!

Lors d'une petite soirée en compagnie de mon ordi, je suis tombée sur la signification de mon prénom. C'est bluffant! Y'aurait-y une madame Irma là dessous?

 

 

soïzik

Émotivité, (j'ai beau avoir de la gueule si tu cries plus fort que moi je pleure) sensibilité, (les films interdit au -10ans je peux pas!) intuition, (et cherche pas j'ai toujours raison, même si je te soutiens dur comme fer que la mer méditerranée elle est pas salée) réceptivité, (branché wifi H24) charme (jsuis une tombeuse of course, t'as vu mon z'homme) et sensualité, (c'est pas moi qui le dis hein!) voilà l'éternel féminin dans toute sa splendeur !

 

En outre, elles ne sont pas dépourvues de charme et de séduction... Bien que pouvant apparaître superficielles (mais dès que tu creuses tu vois bien que non hein, jsuis pas QUE une dinde) et légères, (grâce au régime riz complet-tofu)

Elles sont idéalistes, parfois même utopistes, (au grand dam de Doudou qui me répète qu'on n'est pas chez les bisounours) et cherchent à trouver un sens à leur vie pour se sentir exister pleinement. C'est pourquoi elles s'orienteront vers différentes voies, au travers de groupes sociaux à vision humaniste, politique, (j'étais déléguée dans presque toutes mes classes) artistique, (une vraie troubadour même) spiritualiste ou idéologique.

Si elles ne trouvent pas leur chemin ainsi, elles pourront être tentées de vivre leur idéal au travers d'une riche vie fantasmatique, (le fantasme s'est réalisé depuis que j'ai rencontré mon tendre...la vie comme dans un rêve) de chimères ou se tourneront vers des paradis artificiels (je tourne à la verveine et au chocolat noir, c'est pas artificiel ça!) .

Il est vrai qu'elles ont un intense besoin d'émotions et d'expériences nouvelles et ne se satisfont guère d'une existence routinière (6mois maximum au même endroit, y'a que ça de vrai)

Fantaisistes et bohèmes, la vie doit être une représentation théâtrale pour être digne d'être vécue. Voilà pourquoi elles sont souvent déçues, à la merci de déséquilibres intérieurs (oui, bon, jsuis un peu une gue-din, j'avoue). Elles sont beaucoup plus faites pour le bonheur, la vie facile, que pour les difficultés. Elles ont une intelligence vive, (jsuis une killeuse à Questions pour les Champions!) un esprit d'à-propos souvent teinté d'humour et apprécient les joutes oratoires dans lesquelles elles excellent.

Elles aiment plaire, être dans les grâces d'autrui, et sont attirées par la beauté, l'art, et l'harmonie. Elles ont besoin de paix autour d'elles, supportent mal les conflits ou la violence. Sentimentalement, elles manquent de lucidité et leurs aspirations sont si élevées qu'un seul homme peut difficilement y correspondre ( à moins d'avoir mon mien qui est mi-homme mi-dieu).

L'amour étant la chose la plus importante de leur vie, la sphère professionnelle peut passer au second plan, (ça c'est sûr jsuis pas une carriériste) à moins qu'elles ne se découvrent une vocation. Les domaines qui leur conviennent sont les professions à caractère humanitaire ou social (médical, paramédical, droit, justice, enseignement... j'ai dû me louper sur c'coup là), les professions artistiques, en liaison avec l'esthétique, les activités privilégiant l'expression orale ou écrite, ou le contact avec le public (animatrice, journaliste), les professions liées aux voyages et à l'étranger, les professions marginales (les night-clubs, les bars ou les activités de nuit ou saisonnières...).

 

Alors un conseil chers parents, avant de choisir un prénom à vos marmots, regardez la signification!!!

Les miens se sont pas plantés, en résumé jsuis une bombasse drôle ET intelligente qui aime se faire porter par le vent de l'Amour à travers le monde...

PS: J'en connais qui vont se ruer sur google... Vous me direz ce que vous avez trouvés!!

Des bisous les p'tits chats!

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31 janvier 2011

Aux sombres héros de la mer

Grâce à Manu et Estelle, sans oublier leur petite Fanny, nous avons passé un week end en mer. Ils vivent sur leur bateau du nom d'Argal (un voilier de 12m) depuis quelques années et ont été assez généreux pour faire partager leur passion aux petits terriens que nous sommes. On connaissaient le sac à dos, la marche, le bus, l'avion, les ferry, le dos d'âne... mais nous ne connaissions pas encore la mer. Et avec un prénom comme le mien c'est un peu la honte. Pas plus que si je vous dis que j'ai fais mes premières crêpes à 15ans... mais passons.

La mer, c'est bleu (à St barth turquoise même), c'est immense, c'est l'infini, c'est l'évasion... ça on le savait. Mais la mer c'est aussi la façon de sentir ton estomac remonté bien trop près de ta luette. C'est pas de ma faute je dois avoir l'oreille interne de déréglée (oui ya pas que ça que j'ai de déréglé,  je sais) du coup vous vous imaginez bien que j'appréhendais un peu de me la jouer Vomito party en public et surtout de pourrir le week end escapade. J'ai su anticiper et à peine le pied à bord je gobais un Mercalm (qui doit aussi servir de tranquillisant à chevaux parce que pour le coup la mer elle était grave calme), ce qui a rassuré mon cher et tendre, je n'allais pas passer ma nuit à vomir en le suppliant de me ramener à terre.

La terre justement, que tu vois différemment une fois passée de l'autre côté. "Hey Doudou t'as vu les maisons elles bouuugent!!" Oui tout bouge sur un bateau, surtout quand on est 9 (on aime la promiscuité nous) et que dès que quelqu'un se lève t'as l'impression que ton estomac va suivre. Il te faut trouver une place, ne toucher à rien, éviter de t'accrocher à tout et n'importe quoi, il manquerait plus que je déchire la voile... fixer un point au loin et surtout prendre le rythme du bateau. Sauf que moi les gars j'ai pas l'habitude que mon canap' il me trimballe dans tout le salon hein. J'suis, de par ma pratique artistique (attend jme la pète, c'est mon blog, j'dis c'que j'veux!) une nana assez ancrée. Et là on me demande de planer, de me laisser prendre par la houle, de compenser dans ma tête ce que mon corps est en train de vivre. J'avais bien fais de gober le Mercalm.

Exemple 1: Tu manges. Y'a une vague. Le bras qui tient ton assiette tire à gauche pendant que l'autre bras tire à droite et t'essaies de garder la bouche au centre histoire d'être sûre d'attraper une cuillère au passage. Facile!

Exemple 2: Ta vessie t'oblige à te diriger au plus vite aux toilettes. Sauf qu'il te faut descendre en "soute", traverser la salle de vie. Trouver le loquet qui coince la porte, le débloquer. Ouvrir la porte en pensant que tu risques de voler avec elle si t'es pas assez stable. Rentrer dans le cabinet c'est déjà compliqué, mais t'asseoir pile du premier coup sur la cuvette c'est du domaine de l'exploit. Ton corps vit donc le parcours du combattant pendant que ta tête ordonne à ta vessie de rester contractée!!! Pour le Vomito, Manu m'avait dit que je n'avais qu'à faire par dessus bord, mais je me voyais mal pencher mon postérieur par dessus bord pour l'Instant Pipi. Et de toute façon j'ai même pas vomi.

Et comme nous sommes des z'aventuriers dans l'âme près à tout pour un peu de découverte, on a su mettre de côté les aspects contraignants pour ne garder que le meilleur.

Comme la mer te berce constamment (jamais de répit, parole de pimouss!) tu es dans un état comateux, tu es apaisé, le vent frais (ha bah non à St Barth y'a pas de vent frais, je m'emportais un peu là, comme un élan de patriotisme "BZH forever") ouais enfin à défaut de vent frais c'est le soleil qui te pique les joues, comme ça tu bronzes vite et t'as la peau salée aussi. Et tes cheveux ils blondissent au soleil du coup, et même quà force de tirer les boutes tu vas avoir les mains calleuses et on dira de toi "ouais c'est la fille qui vit sur son bateau, c'est pas une petite celle là, elle en a bravé des tempêtes..." et hop! D'un coup d'un seul tu te sens prêt à conquérir toutes les mers du monde.

Tu penses à toutes ces légendes de marins (style Titanic?? euh non! Style "le tour du monde en 80 jours de J.Verne que t'as jamais voulu lire parce que y'avait pas de princesse dans l'histoire) et tu te dis qu'une fois de plus on n'est rien. Ou du moins pas grand chose.

Que sous toi il y a une vie, que ça grouille de petits poissons, de tortues, d'étoiles de mer, de requins, de corail... et quand tu es assis dans ton canap' aussi il y a une vie sous toi tu me diras: ta voisine qui écoute JJ.Goldman à fond. Au dessus de toi aussi ça grouille avec les mioches qui font le marathon à 7h le dimanche matin... Mais les poissons eux ils ne viennent pas polluer ton bien être. En même temps dans un bateau tu ne peux pas non plus te détendre à 100%, il y a toujours un truc à faire, à réparer, à astiquer, à diriger... Alors que chez toi tu risques pas de te réveiller en plein périph' si t'as oublié d'ancrer avant d'aller te coucher.

Nous avons passé la nuit au mouillage (c'est à dire ancré). Nuit que j'ai passé dans la cabine de princess de la petite Fanny, j'ai beau être de nature claustro, j'ai passé une nuit de rêve. (Il y a une photo dans l'album On the Rgal Boat Trip) Et nous avons rejoint l'autre bout de l'île pour une petite traversée le lendemain midi. Les pimouss aux boutes et aux manivelles, le capitaine à la barre et les femmes accrochées et silencieuses. Le moteur en marche, on prend des noeuds (pffff je sais même pas si on dit ça comme ça, on prend de la vitesse quoi!) les pimouss tirent les boutes, la voile monte, on prend le vent et zouuuu on coupe le moteur et on est emporté par le bruit du vent dans la voile, par la coque qui perce les flots, et c'est trop beau. On plane. L'instant est magique mais dans la vraie vie et c'est ça qui est bon. Ça brasse un peu puisqu'on tangue à bâbord (ne soyez pas impressionnez je suis une vraie marine) mais le 2ème effet Mercalm m'a rendu toute smooth et je vogue. Loin... si loin.

Et j'ai vogué jusqu'au lundi matin. Puisqu'après le mal de mer, je me suis fait le mal de terre, normal. Alors pour ceux qui ne savent pas c'est que ton corps il est tout mou, tu plies les jambes et tu marches en dodelinant. Et surtout bah tu sens que tout bouge encore... même ton canap'! Quitte à ce que ça bouge autant rester en mer va.

Dis Doudouuuuu c'est quand qu'on repart???

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Ps: Et c'est là où vous pouvez vous dire: "Va pas falloir lui dire 2 fois à Doudou!" 

5 janvier 2011

MERCI!

J'ai un peu perdu le fil de ces derniers jours. Non pas qu'il ne se passe rien de palpitant sur le caillou, mais le manque de temps y est pour quelque chose. Et puis je tenais à vous laisser tranquille pendant les fêtes, ne pas venir chambouler vos batailles de boules de neige, vos éclate-bedons de foie gras, et ne surtout pas déranger l'ouverture des paquets cachés dans vos petits souliers...

Maintenant que tout ça est derrière nous, nous allons pouvoir reprendre le fil de l'histoire et je vais vous faire part de notre fin d'année.

NOËL : Une petite soirée entre exilés, en terrasse, bercés par le vent d'hiver tout de même, à déguster un délicieux repas que nos hôtes avaient préparés avec amour. Le rhum toujours de la partie bien sûr, à défaut du champagne qui coulait à flot sur tous les yachts.

Et puis le Gros Tout Rouge m'a apporté le plus joli des cadeau par bateau: ma Jude!

Quel bonheur de voir une tête connue, de pouvoir partager avec une amie chère un bout de notre vie d'ici, d'avoir des nouvelles du pays (ses valises étaient pleines de magazines de Pouf' ouiiiiii) de pouvoir parler blabla de filles, de comparer mon super bronzage à sa face si hivernale from Paris... (faut bien que j'me la raconte nan?)

De faire découvrir l'endroit le plus beau de l'île de nuit avec un ciel étoilé que jamais t'en as vu un comme ça, de voir que les moustiques s'attaquent à son sang frais et plus au mien... 

De manger du chocolat en buvant une infusion, de se réveiller en chantant des refrains débiles, de l'amener au troquet du coin où le ti punch on dirait du Destop (et de se rendre compte que moi je le bois direcc' et pas elle) de se coucher en faisant des gros bisous girly cul-cul la praline avec les yeux qui brillent, de croire qu'elle va rester toute la vie et ne pas voir le temps passer...

Et quelle nuit!!!

Ce fameux réveillon que jamais on aurait cru passer une soirée pareille. Monter sur scène au concert de zouk au plein milieu du port et mettre le feu avec nos déhanchés endiablés.

Se faire prendre en stop à 5 par "papa et maman" qui ont eu 9 enfants et ont l'habitude des trajets tout serrés où les 2 plus grands iront dans le coffre. Écouter le concert des yachts aux 12 coups de minuit, la tête dans les nuages du feu d'artifice.

Danser jusqu'au bout de la nuit sur le sable, le maquillage qui coule et les gosiers toujours asséchés. Raconter nos vies à de purs inconnus. Faire des sourires idiots pour se faire payer des verres. Taper la tchach à un vieux beau en découvrant qu'il est The Boss des lieux et n'avoir aucun scrupule à voler des bouteilles sur les tables.

Partir en courant faire des pipi de filles derrière une cabane en perdant la moitié de ses affaires et les retrouver au même endroit des heures plus tard. Sentir que plus ça va et moins ça va. Rigoler à en pleurer...

Se dire que la nuit est passée si vite, qu'il fait déjà soleil et qu'il serait temps de rentrer tout en se disant qu'il faudrait continuer... encore un peu... parce que c'est une nouvelle année!

Une année qui commence comme ça ne peut qu'être heureuse et pleine de jolis moments. Garder en tête que la vie ne doit être que bonheur et amour. Foncer. Oser. Se dire qu'on a le choix, tout le temps. Ne faire que ce qu'il nous plaît. Parce que ça passe décidément trop vite.

Ma Jude est repartie ce matin.

Forcement j'ai "si tant" de larmes et de tristesse dans le coeur mais je ne la remercierai jamais assez d'avoir volé aussi loin pour ces quelques merveilleux jours.

Tout comme je vous remercie tous de me lire, de me donner toujours autant d'amour télépathique, de penser à nous, de parler de nous, de nous écrire... Parce que je sais qu'on vous manque autant que vous nous manquez. Et que le manque des siens est le prix à payer pour cette vie inoubliable que nous sommes en train de rêver.

Puisque grâce à Karim-Dieu-Allah-Bouddah je vis comme dans un rêve.

Les 2 petits chanceux que nous sommes vous souhaitent donc une grandiose et tourneboulante année 2011. Avec tout notre amour!!!

Quant à nos résolutions, il n'y en aura qu'une : être heureux!

PS: si certains ont la chance de tomber sur un morpion gagnant (chez un buraliste hein, pas un vieux perdu au fond d'un slibard abandonné) il y aura toujours de la place pour vous... et on sait recevoir ici nan?

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15 décembre 2010

Télé VS Réalité

N'ayant pas la télé (justement) depuis notre expatriation antillaise, il me vient des bribes de générique, (tana nana NA naNA, vous avez reconnu? Nan? Z'êtes trop nul!) ou encore des relents de vieilles répliques à la Nagui (je sais c'est moche). Sans oublier la fâcheuse habitude de me laisser choir dans le clip-clac en attendant le programme, après une dure journée de "ooooooooh you're sooooo cute" (au bout d'un mois j'ai toujours pas plus d'argument pour vendre une robe à 600 -euros oui oui)  Dans le clip-clac donc, je me laisse effectivement choir mais j'ai un mur blanc en guise d'écran et ayant pas mal d'imagination, j'vous dis pas tout ce que j'y ai déjà vu hein... pas pour de vrai j'veux dire, pas comme des vraies visions. Nan j'ai vu qu'en fait, ici c'est trop un pot-pourri (mot directement associé à Nana Mouskouri) d'émissions et jeux télés. J'suis un peu comme dans The true man show (dis moi que tu connais ce film, sinon t'es dans une autre tranche d'âge que la mienne)

C'est partit pour The true Soïz in St Barth's show!!!!

 

Quand tu décides d'aller vivre à St Barth c'est un peu comme "Tout le Monde veut prendre sa place". Tu attises la jalousie, tout ton entourage voudrait trop se payer le luxe du fauteuil rouge, la plage,  le ciel, le soleil et pas Ta mère, sans imaginer la galère que ça a été à l' atteindre ce foutu fauteuil. T'as fait péter la banque pour te payer le billet, pour avoir assez pour vivre (squatter) tout en cherchant un taf, et une fois que t'as dépensé le PNB du Swaziland (c'est presque mon pays!) en loyer, cautions, scooter... et autres bah HOP ayè t'es ENFIN bien en place dans le fauteuil. Sauf qu'on t'a pas dit que pour en repartir va falloir que tu amasses assez pour pouvoir rentrer chez toi ou alors qu'un ou une autre candidat(e) prenne ta place. Et bizarrement y'a plus personne qui veut tenter sa chance. Bah oui hein, ça fait si peur de tout quitter, pis finalement hein, le ciel, la plage tout ça bah on s'en fout un peu. C'est bien aussi la vie à Paris. Il fait gris, froid, sale... mais la France est mon pays. Un élan de patriotisme face à tant d'exotisme? M'en fous j'y suis bien moi dans mon fauteuil finalement! Au mieux je pourrai demander à Nagui une subvention pour quand on voudra rentrer. Nan?

Évidemment je n'omettrai pas de me comparer à une candidate de "Pékin Express". A défaut d'avoir échoué à la phase entretien téléphonique pour ceux qui avaient suivi nos échanges avec M6. Je me fais malgré tout des étapes de survie dont celle du : "Viiiiiiite déposez moi à Gustavia, j'ai pas d'argent mais je peux chanter le long du trajet pendant que tu me raconteras les coutumes locales" tous les matins pour me rendre à ma superbe boutique. Et même que des fois le stop ne marche pas (pourtant je mets des robes courtes) alors je dois me faire l'étape à pied, et en courant, histoire de pas arriver la dernière au grand drapeau qui dit que bah c'est too late, t'es en retard cocotte! Pour l'instant je m'en sors bien, j'arrive toujours à temps. Pourvu que ça dure, les leaders vénèrent la ponctualité. Et comme j'ai déjà failli me faire éliminer, je vais éviter d'attirer l'attention sur moi et tracer la route.

Niveau aventure on est un peu comme à "Koh lanta". Mais en mieux, puisque la prod' fournit des raquettes-tazer à moustique, ainsi que des pièges à cafards. Et que notre case est équipée du minimum vital: lit-frigo-wc. Mais en ce qui concerne la vie au quotidien c'est similaire : aucune activité culturelle! C'est à dire: no ciné, no fnac, no salle de concert.  On ne peut que manger (du riz) travailler (bon d'accord on pèche pas le poisson au harpon non plus) et dormir. Le tout en se dorant la pilule, (notre seule activité sportive) comptant les jours et regardant les avions quitter l'île. Pour l'instant on excelle en épreuves d'immunité, du coup on reste encore hein...  et puis ça fait du bien d'être coupé de tout. Comme si le temps n'avançait pas. Quoi ça fait déjà 2 mois et demi?? Merde je vais finir par vraiment plus rien comprendre aux Feux de L'Amour. Si quelqu'un pouvait me dire comment va Sharon...

Laissons de côté les soap et parlons bidon (le miam miam j'veux dire, non pas que je sois obsédée par une éventuelle grossesse...) ce qui nous amène à "Un dîner presque parfait". Les rares fois où on t'invite à manger, ou alors quand toi tu reçois, tu dégustes soit du riz, soit des pâtes. Toujours à des sauces différentes bien sûr. Puisqu'ici rien ne pousse tout s'achète. Cher, trèèèès cher. Près de 5€ le kg de tomates (qui peut monter à 90€ le kg pendant les fêtes) un steak à 5€ même pas peur! 3€ un avocat! Le poisson? N'en parlons pas. Heureusement que l'ambiance est toujours à la fête lors de ces soirées, le rhum ne coûte rien of course...

Quand je pense à Julien Courbet et à feu "Sans aucun Doute" j'ai envie de faire péter la facture de téléphone pour le joindre sur RTL (son nouveau QG pour résoudre v'la les histoires tordues) afin qu'il m'aide à débloquer la situation face à tant d'incapables. Pour info, je parle des Administrations Antillaises qui ont une capacité à te donner envie de mourir ou tuer au choix. J'ai enfin reçu mon colis La Redoute, mais j'attends depuis 1mois celui de Kiabi... Quant à nos désagréments internet, tout est rentré dans l'ordre si j'omets de dire qu'on doit payer la facture des anciens locataires... C'est normal ici!

Au sujet de la féminité et autre concept fashion-girly, j'en arrive à baver d'envie devant celles qui ont la chance de parvenir (après tout un relooking et une équipe de choc hein...) à se trouver "Belle Toute Nue". C'est juste impossible puisque la chaleur et la transpiration accélère la pousse des poils (une épilation hebdomadaire ne suffit même pas), que l'humidité fait frisotter tout ce petit duvet (et là je parle de mes cheveux...) que tu as sur le front, ce qui te donne un staïle à la Prof' Foldingue. Que même si t'as la raquette-taser tu te fais quand même sucer par les moustiques, ce qui te donnent soit des pustules (si tu grattes pas) ou des croûtes au choix (si tu t'es arrachée la peau). Sans oublier ton bull qui dénote face à ton bronzage de rêve (Zieute Amour j'ai un maillot phosphorescent!) puisque non tu ne te la joues pas cul nu on the beach de peur d'en être une. De bitch! 

Un autre rendez vous quotidien, c'est le "Sept à Huit", heure à laquelle je peux passer du temps avec mon Homme, puisqu'avant je travaille et qu'après il dort. D'ailleurs Harry si tu me lis...j'te prendrai bien le créneau d'after eight o'clock...sur un malentendu.

St Barth c'est aussi "50 minutes inside" remasterisé en "50 minutes outside". C'est à dire le temps que tu peux passer à attendre devant un club pour au final tomber sur le célèbre "SSSé pô posssssib' tu rent' pas". Les peoples inside, les Jean-Paul outside! Et Nikos c'est un quoi lui heiiiiin???!

Je pense que je pourrai vous en trouver encore des pavés de mes comparaisons, c'est vraiment l'île la plus bling bling, superficielle, dérangeante, déroutante... et tutti cui-cui! Mais on est bien tous pareil, ça critique ça critique, et c'est kiki qui passe ses soirées devant sa télé? Bah c'est toi! Et c'est kiki qui passe son hiver au soleil?? Bah c'est moi! Gniark gniark!!

Sur ce les p'tits chats, pleins de jolies pensées à vous!

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