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J'aurais voulu être une raconteuz'

1 juillet 2011

Alcatraz

Comme souvent (et devrais-je dire comme toujours) j'ai eu affaire à une personne psychologiquement dérangée sur mon lieu de travail.
Mes collègues m'avaient prévenu : Gare à celui là, il craint!
                                                                Tu vas voir, lui il a un frère jumeau dans sa tête!
                                                                Au pire si il te cherche, réponds pas. Surtout pas!
                                                                Il est pas méchant, il est juste bipolaire!......

Après quelques jours passés en présence de cet individu j'ai pu me rendre compte par moi même de l'instabilité mentale de mon collègue. Et comme souvent (dois-je vraiment dire toujours?) je n'ai pas pu garder le silence et en quelques secondes l'histoire de la-table-pas-à-sa-place est devenue affaire d'état.
Il a crié, j'ai répondu. L'histoire aurait dû s'arrêter là.
Sauf qu'il s'est mis à crier plus fort, bien plus fort, et qu'il a fait des gestes incontrolés, il a tenu des propos incohérents.
Il est grave parti en cacahuète le mec!
Et c'est pas comme si il avait vla le couteau dans les mains (il coupait les citrons à ce moment là!).
Et comme... oui toujours... bah j'ai eu la trouille mais je me suis pas laissé démonter, j'ai répondu aussi, parce que moi aussi je sais crier.
J'ai quand même relâché la pression avant lui, parce que moi je n'étais munie que d'un torchon comme arme de défense au cas où son copain imaginaire sorte de ses gonds.
Mon non moins légendaire "ouais bah puisque c'est comme j'me casse!!" est sorti et zou! me voilà à quitter mon poste en direction de je ne sais où, mais loin, très loin de ce type!

Et c'est là, où en règle générale, tu peux prendre ton sac, tes clés de bagnole, t'allumer une clope et rentrer dans le cocon choudoudou qui respire le calme et l'amour...

ça aurait dû se passer comme ça, sauf que je travaille sur un motu, que je ne peux prendre le bateau en dehors des heures initialement prévues, que je n'ai pas mes palmes en cas de force majeure (fuck!) et qu'en plus j'avais plus de clope!

Je me suis donc retrouvé (très vite) coincé sur un petit banc, (c'est mieux que par terre, ça aurait fait trop ado en mal de vivre!) à attendre.
Bon, mon manager m'a bien evidemment retrouvé (sans blague?) et j'ai eu droit au petit discours "il est en tort, on te protège, mais faut pas lui en vouloir, et pis si tu pouvais ne pas répondre, on fera attention mais il est comme ça.... allez t'y retournes?"

Pas le choix, j'y suis retourné, avec la boule au bide et les larmes (putain mais pourquoi je pleure toujours????!) aux yeux.

Le collègue s'est excusé, et j'ai eu droit au défilé des managers (que l'histoire à fait le tour en à peine 5 minutes dans tout l'hôtel) qu'ils veulent si tant mon bien être et qu'ils vont faire attention à lui, et qu'ils veulent que je sois heureuse de travailler, que la vie est soooo belle à Bora Bora, et vas y qu'on me regarde comme une victime,  comme un petit oiseau tombé du nid, que...... AAAAAh j'ai l'impression qu'on me fait un lavage de cerveau!

Sortez moi de là bordel!!!!!

En attendant, je vais passer ma pause déj' à construire un radeau avec des feuilles de palmiers, et deux ou trois nappes. Et j'irai le planquer derrière la cabane des vestiaires. Au cas où, juste au cas où...

 

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26 juin 2011

La traversée en Taporo

Ayant laissé une partie de nos bagages à Papeete, j'ai du trouver un moyen économique de les ramener sur Bora Bora.
Une seule solution le cargo!
Qui dit cargo dit "c'est pas la class-tu vas galérer-mais c'est pas cher-et avec un peu de bol tu vas gerber".
Je quitte donc Bora en avion (le pass inter îles du début de notre séjour nous permettait de rentrer gratos) pour me faire une journée à la ville, Papeete étant... pffffiouf si citadine. Karim lui, reste à Bora. Et après réflexions je me demande pourquoi on n'a pas fait le contraire.
J'arrive à avoir quelques infos indispensables au sujet du lieu et de l'heure de l'embarquement. Mais je me rendrais vite compte que ça ne m'aura été d'aucun secours.
Le préposé aux réservations sur le Taporo me dit qu'il faut que je sois à 6h du mat' au port, et qu'il n'y a que 12 places pour les passagers. Le premier arrivé, premier servi!
Le gentil taxi man passe me chercher à 5h00 à la pension, j'arrive donc 15 minutes plus tard au dit rendez vous.
Il fait tout nuit, le port est flippant, y'a des chiens qui aboient de partout et de temps en temps une ombre qui se déplace. J'ai un peu la trouille quand même, mais "pas de soucis" me dit le taxi man "attends là ça va bouger plus tard!".
Sauf que plus tard ça ne bouge pas du tout et qu'à force je me demande si je suis vraiment au bon endroit.
Un police portuaire man arrive par là et me demande ce que j'attends : "bah le taporo Monsieur..." Bien sûr c'est pas là et je risque d'attendre un bon moment qu'il me répond. Comment passer pour la "touriste de service" phase 1.
Ce généreux Monsieur charge mes 30 kilos de bagages dans son coffre et me propose de m'amener au bon endroit. Why not, je me vois pas rouler la valise dans le port au milieu des meutes de chiens.
Et zou, j'arrive au bureau de reservation, j'ai plus qu'à attendre que ça ouvre, c'est à dire dans 2 heures.
En attendant, on vient me taper la discut' et ça donne ça:
_ T'attends quoi?
_ Mais pourquoi tu prends pas l'avion?
_ Et tu sais que ça va être long la traversée?
_ T'as pas le mal de mer??
_ Comment ça se fait que t'ai autant de bagages???
_ T'es sûre que tu veux pas y aller en avion??????

Et là je suis de moins en moins sûre pour le coup, j'ai déjà faim, j'ai déjà envie de dormir et j'en ai déjà marre d'attendre!!!

L'ouverture du bureau me ramène à la réalité, on n'a pas assez d'argent pour l'avion, et pourquoi payer 10 fois plus que ce que ça va me coûter en bateau hein???

Hop hop hop, j'ai mon petit ticket pour faire la queue... Ayè c'est mon tour!
Et un ticket pour le Taporo 1!!!
_ C'est pas ici pour les passagers, là c'est que le fret, faut que t'ailles de l'autre côté, que t'attendes que le Taporo arrive, que tu trouves Gustave, et si t'as de la chance t'auras une place!

Non je ne m'enerve pas, non je crie pas à qui veut l'entendre que j'ai 30 kilos de bagages et que "l'autre côté" pour moi c'est le bout du monde, et non je ne demande pas une description physique détaillée de ce cher Gustave!
Pas le temps de râler, un gentil jeune homme me propose de me déposer de "l'autre côté". Sooo chouette!!

Me voilà donc lâchée à la zone du fret. Là où on trouve un monde de playmobils en Fenwick et autres Manitou qui chargent, déchargent. De la bouf', des télés, des vélos, du ciment, du bois, du gaz, des ordinateurs... Tout ce chargement doit partir sur le Taporo pour ravitailler les différentes îles.
Ha mais c'est donc que je vais me taper toutes les îles en plus??? Je vais pas dirrèc sur Bora?? Cooool!

Imaginez vous la scène, y'a des mecs de partout, en marcel, transpirant, qui joue du Fenwick, dans un bordel monstre... et moi avec mes valises, mon petit magazine de pouf', ma bouteille d'eau, assise sur une petite chaise (d'où elle sortait c'te chaise?) au milieu...
Pour le coup, ils ont tout donné ce matin là, ils y allaient de bon coeur, ils chantaient, faisaient des blagounettes, me souriaient au passage.

Bref, au bout de quelques heures d'autres futurs passagers arrivent au moment où le Taporo arrive (Of course! En tant que polynésiens ils savent que ça sert à rien d'arriver à 5h du mat' vu que le bateau n'arrive qu'à 9h30...) et là je sens que ça va être la guerre pour décrocher une place. L'ambiance devient électrique, fini les yeux de biches et place à mon regard revolver!
Ok, jsuis ready, l'est où ce Gustave??!
Je zieute à mort, j'suis au taquet, à deux doigts d'hurler "Guuuuustavvve!!!?"
Mon sens de l'observation m'amène à une pseudo cabane sortie de nul part, où beaucoup de gens s'agglutinent.
Et Paf je me colle à la petite fenêtre! Et gare à celui qui me pousse!!

Je devine ledit Gustave, pas un rigolo le bonhomme et pas réglo non plus pour le coup. Parce que sa foutue "petite fenêtre" il l'a jamais ouverte et il s'est mis à vendre les tickets à l'arrache, à l'arrière de la cabane!
Ma ténacité légendaire me lâche d'un coup d'un seul. Dépitée je commence à me dire que tant pis on bouffera des nouilles pendant 3 mois s'il le faut mais je rentre en avion! Allez tous vous faire foutre bande de grugeurs de place!!! J'en veux même plus d'vot' ticket!

Jusqu'au moment où un tout petit monsieur me demande mes sous, mon nom, mon âge... (Tu veux mon tour de poitrine aussi?? Oui énervée je suis vraiment peau de vache!) il se faufile (bah oui il fait 1m50!!) et Ô victoire il revient avec le ticket d'Or!! Je lui décroche mon plus beau sourire, qui retombe cash quand j'apprends qu'on ne part qu'à 16h.

Et c'est reparti pour de longues heures d'attente sur ma petite chaise, que j'ai même pas à manger et que y'a même pas une roulotte qui vend des snacks.

Je vous épargne l'attente, place à l'embarquement!
On doit monter en petit groupe (que normalement Gustave devait vendre 12 tickets et qu'il en a vendu près de 30!) et faire en sorte de ne pas se faire repérer par la police portuaire. La compagnie n'ayant le droit d'embarquer que 12 personnes. Sauf que moi, c'est impossible qu'on ne me repère pas avec mes 30kilos de bagages. Un matelot a carrément dû me mettre sur le monte charge tellement il m'était impossible d'emprunter le petit ponton.
Et là je découvre ce qui va être notre "cabine" pour ces 15 prochaines heures: un container!
Une mamie m'invite à installer mes affaires à côté d'elle, à me faire mon petit lit.
Ils ont tous des tapis de sol, des couvertures, moi j'ai un rideau rose fluo en guise de matelas et un paréo pour la couverture. Les voilà qui sortent les gamelles, les casse croûte, le café... moi j'ai un paquet de chips et un Savane!
On loge à 8 allongés dans le container, les autres devront faire la traversée sur le pont.
Je bénirai la petite mamie de m'avoir gardé une place à l'abris du vent et de la pluie aux heures les plus froides de la nuit.

Pouuuuuêt Pooooouët!!! (= chouette on part enfin)

On se fera une escale à 2h du mat' à Huahiné, une autre à 4h sur Raiatéa, et la dernière à 6h pour Tahaa.
Je peux voir au passage des familles qui se retrouvent, d'autres qui ont juste le temps de l'escale pour se voir.
Ma petite mamie me quitte à Tahaa après m'avoir laissé une demi baguette de pain et de l'eau pour la suite de mon voyage.

L'arrivée à Bora Bora est superbe, je me la joue "J'suis trop une aventurière des mers, après des mois de traversée je vois enfin la terre!!!" du moins j'imagine ce qu'on dû ressentir les vaillants navigateurs de l'époque.

Mon cher et tendre m'attend au port avec un délicieux sandwich, l'est trop fier de sa Florence Arthaud. Et moi jsuis trop choudoudou de le revoir.

Résultat: 
Le Taporo c'est pas cher et au cas où, Gustave porte un tee shirt bleu, un short vert et une casquette blanche.
Il peut y avoir une mamie pour te sauver de la tempête et de la famine. 
Alors qu'un petit Monsieur se faufilera toujours là où toi tu ne peux même pas mettre un pied. 
Une petite chaise peut sortir de nul part tandis qu'un panneau d'information beaucoup moins. 
Et être une femme dans un port ça réveille le capt'ain mais ça te fera pas arriver plus vite!

Note pour plus tard: au retour c'est Karim qui s'y colle!

18 juin 2011

VDM

J'arrive à la lingerie. Même pas on me demande mon nom, ni ma taille que la Madame me tend mon uniforme.
Wouaw! Sont sacrément au point dis donc. Juste un entretien et ils ont réussis à déterminer mes mensurations?!
Je file me changer dare dare.
Au niveau du haut ça passe, mais au niveau inferieur ça coince.
J'ai plus qu'à retourner faire la queue et demander la taille au dessus devant tout le monde...

Un brave monsieur me prend en stop en voiture de golf du vestiaire au resto, je peux profiter du paysage avant le coup de feu.
Une fois arrivée, je me rends compte que j'ai oublié d'enlever mon piercing.
J'attaque la phase dégoupillage du tarin, quand un autre monsieur et pas n'importe lequel se retourne pour me serrer la pince et me souhaiter la welcome.
La main occupée à me trifouiller le pif, je fous un vent au Big Boss...

Il est 14h, je prends mon service à 15h. J'en profite pour fumer la moitié de mon paquet avant la reprise, puisque la pause clope n'est pas autorisée. Quand tout à coup (ça c'est pour le suspence) mon téléphone sonne. En une fraction de seconde je me dis que je ne suis pas en poste, donc que je peux répondre.
Mauvaise réponse petite!
Je me fais allumer par le chef de la sécurité, qui me menace de me confisquer l'objet du déli.
En plus c'était un faux numéro...

Après quelques heures de service, ma vessie commence à me rapeller à l'ordre.
J'en informe mon manager qui me donne l'autorisation.
Je quitte mon poste en stress, puisque je ne sais pas où sont les toilettes.
Je visualise l'endroit mais je ne sais pas comment y aller.
Comment ne pas passer pour Miss Popo en revenant 15 minutes plus tard?
Parce qu'une fois arrivée, il a fallu que je retrouve le resto...

Et demain?
Demain je suis en repos!!

 



 

18 juin 2011

Welcome in the cruel world...

AAAAAArrrgh!!!!!!!!
Par où commencer...
Nous en sommes à une semaine (juste une bordel) et déjà c'est trop!
Le travail en lui même est comme dans tous les hotels de luxe je suppose. 
Tu as un charmant uniforme, pas du tout taillé à ta morphologie... chacun sa couleur pour bien délimiter sa hiérarchie, (comme les Powers Rangers) pas de bol je suis en orange. La couleur qui ne va à personne!
Aucun de tes petits cheveux frisottis ne doit sortir de ton chignon, d'où la fixation à la barette et au gel. Tes superbes cheveux ne sont donc plus qu'un amas de noeuds gominés.
T'es maquillée, épilée, rasée, manucurée, et sans excès de sebum facial.
Ton petit piercing et tes bagues de pieds, tes boucles d'oreilles et autre colliers restent au vestiaire.
Pour faire bref, t'as le sentiment de regarder en vieille fille quand tu te vois dans le miroir.

Ton petit badge nominatif sert à chacun de tes collègues (on est plus de 200!) à t'apeller par ton prénom, sauf qu'eux te connaissent déjà tous, vu qu'on leur a parlé de toi pendant 1 semaine avant ton arrivée, et qu'ils se doivent de d'intégrer au plus vite dans cette belle famille. Toi tu galères à tous les mémoriser, alors tu zieutes le badge avant de t'adresser à quelqu'un.

Après au niveau du service, tu fais plus de la  manutention qu'autre chose, on aime trimballer les tables de sites en sites, (me demandez pas pourquoi!) et c'est pas comme si t'avais 500m à faire avec la table. 
Quel plaisir de changer 150 verres de ce resto pour les remplacer par ceux de l'autre resto parce que c'est plus joli avec la couleur du lagon ce soir. 
Tiens on va rajouter des couverts,  ah et puis non on va les enlever. On plie la serviette comme ça, et puis non tiens comme ça c'est mieux.
N'oublies pas ton compas pour placer la petite cuillère sur la table, parce que Madame est allergique au gluten (cherchez pas le rapport), toi tu penses que ça ne changera pas grand chose exposée plein nord ou plein sud, mais il faut croire que c'est une décision des plus importantes...
Il te faut apeller les clients par leur nom, sauf qu'eux on ne leur a pas donné de badges bordel!
Ton responsable te dis que c'est telle chambre, donc tu cherches dans la base de données les détails, sauf que ton responsable t'as donné 15 informations en même temps et que du coup ce couple de Japonais tu vas les apeller "O'brien" et les Ricains bah ça sera "Kawazako" ce soir. Raté!
Tu dois parler pendant des heures de la consistance et de l'épice de la sauce "curry des indes de la route du taj mahal que le lion il s'est piqué la langue avec". Ohé les gars c'est un curry!!! Pas de quoi se branler dessus nan!

Du coup bah t'as l'impression d'être une grosse mongole. Tu ne sais même plus comment porter un plateau, ni même où poser le verre à vin tellement tout ce que tu connaissais n'a pas l'air adapté à la situation. Tu passes ton temps à t'excuser de demander, t'excuser de ne pas savoir et t'excuser d'être dans les pattes de tout le monde qui a toujours une tâche bien précise à faire, vu que toi on t'as un peu laché dans l'arène sans avoir eu le temps de répéter.

Bref, ça c'était à prévoir, je suis là pour apprendre.

Mais on a un autre soucis et pas des moindres...
On habite à 7kms de la navette bateau, et on a quoi, 10 minutes de bateau pour arriver au travail. Ce qui devrait, je dis bien devrait, nous prendre 40 minutes de transport par jour.
Sauf que nous avons un seul bateau de 12 places pour arriver au site  et qu'il y a des navettes toutes les 20 minutes.
Dois-je vous rapeller que nous sommes plus de 200 staff??
Une fois arrivé sur le site, on a encore 20 minutes de marche du vestiaire jusqu'au resto. Que je me suis déjà perdue en débauchant. J'ai cru que j'allais dormir sur le motu ce soir là.
Ce qui nous prend donc une moyenne de 3h par jour!!
Pire qu'à Paname avec le métro!!
Et c'est juste insupportable de partir de chez soi à 13h30 et de rentrer vers 1h du mat' tous les jours.
On n'est pas venu là pour ça.

Nan, je crois qu'on était venu pour profiter aussi, pour découvrir, pour nager, plonger... et certainement pas pour se faire enroler dans une secte.

Alors bah euh... on va dire qu'on va voir. Mais je pense que c'est déjà tout vu.

Vous feriez quoi vous?
Parce que oui on pourrait prendre sur nous pour l'expérience, mais ça se saurait si on était des carriéristes.

Va falloir se décider! Et vite...


 

 

5 juin 2011

Bora Bora

Les vacances se terminent et laissent place à la recherche active d'emploi sur Bora Bora, là où la plupart des plus gros resort se trouvent, là où il y a le plus de touristes donc là où nous sommes sûrs de trouver. Oui oui on est hypers confiants!!
L'aéroport est sur un motu ce qui nous oblige à prendre le bateau pour rejoindre l'île principale.
Comme on nous l'avait dit, Bora a un lagon magnifique, mais n'est pas une île super propre, bien loin du bling bling que peuvent nous vendre les médias de par le monde.

Le centre, Vaitape, est craspouille, il n'y a pas voir très peu d'infrastructures, la place principale est inondée par les pluies de la veille, les chiens errent au milieu des poubelles... Et au milieu de tout ça deux trois boutiques de souvenirs et de magasins de perles.
On se rend vite compte que les touristes dits de luxe sont acheminés par navette sur les différents motu privés des grands resorts et que ceux ci n'en partiront que pour rejoindre l'aéroport à la fin du séjour.
Ce qui nous amène à la question suivante: Comment réussir à déposer un Cv??? A la nage??
Nous allons donc commencer les démarches par téléphone, et Karim décroche un entretien de suite dans un petit resto à deux pas de notre pension. Il y fera un essai et sera prit sur le champ pour un contrat extra à mi temps. Ce qui est bien mais pas top.
On continue les recherches entrecoupées par une visite du jardin de corail en canoé, où nous avons vu des raies, des tortues et tout pleins de petites merveilles sous-marines.
Lors d'un tour sur Vaitape, je décroche une journée d'essai dans une des boutique souvenirs, je dois y vendre des paréos, des portes clé, du monoï, à tout nos petits japonais qui eux sortent des motus, pas comme les ricains...
Je suis finalement embauchée dès la première journée moi aussi!
Jusque là tout roule!!
Et d'un coup le téléphone ne s'arrête plus de sonner pour d'autres entretiens, dont une ouverture d'établissement où ils nous veulent en tant que responsables. Sauf que c'est à partir du mois de Juillet. Tant pis.
Et finalement j'ai l'assistante DRH du F*** S***** au téléphone qui veut nous rencontrer. Sans trop y croire on dit à nos nouveaux employeurs de nous libérer telle journée afin d'y aller. Juste pour voir...

Alors déjà on a vu que l'endroit est juste magnifique, un Motu de 44 hectares, avec complexe sportif, un centre de yoga, une chapelle pour les mariages, 3 restaurants dont 1 au bord du lagon, une centaine de bungalows sur pilotis, 3 villas privés, un centre pour occuper les petits et un autre pour les ados... Piscine, spa...
On s'y déplace en voiturettes de golf, petits pontons sur mer turquoise, le tout dans un parc tout boisés et fleuris...
Là on est dans le Luxe, le vrai!
Notre journée va être une suite de 4 entretiens, rencontre des différents responsables, questions de mise en situation, voires psy, tests d'anglais, le détail minutieux de nos parcours...nos attentes...
J'espère que Karim répondra la même chose que moi... histoire d'être crédible... et on n'a rien mis au point, on n'a pas répété merde!!
Mais je fais confiance au fait qu'on soit hyper connectés. :-)

Je passe les 3 entretiens sans trop de problème, ils sont emballés, je le sens!
Ça se termine dans le bureau du Big Boss, un Indien qui ne parle qu'anglais.
Je sais que si on m'a amené jusqu'à lui c'est que je suis prise à 99%, c'est pas le genre de personne qu'on dérange pour rien le Big Boss.
Je n'ai pas vu mon gitan depuis le début de la journée, je ne sais pas si il a réussi à passer les 3 premières étapes, mais je sais que s'il arrive dans le bureau de ce cher Monsieur, je suis convaincue qu'ils vont s'entendre.
Je tente le tout pour le tout, lui répond sans réfléchir. Je travaille pour voyager, j'aime le respect et j'ai du caractère. Je ne suis pas lisse mais je ne suis pas mauvaise. Je connais mon taf mais servir n'est pas ce que je préfère. Je préfère parler avec les gens, échanger et découvrir.
L'entretien se finit par un bon gros serrage de paluche et de regard franc.

On me dit d'attendre à la réception.
J'ai le temps de me refaire la journée en boucle, et je sens, je sais que c'est bon pour moi.
Mon Doudou arrive. Lui aussi a tout déchiré!
On est officiellement embauchés!!
Moi au bar du Sunset sur le lagon, à servir des sushis et Karim au room service (avec la voiturette de golf!!!)

Ils vont nous aider à trouver un logement et on commence le 13 Juin.
On va aller au taf en bateau! En bateau bordel!!!

En attendant je continue la boutique et Karim les extras dans le resto, histoire de payer la pension qui commence à nous revenir chère.

 Alors on peut dire qu'on a eu raison de venir, que si on avait écouté tout ce qui se dit sur les forums on serait passé à côté de tout ça.
Que c'est allé super vite et qu'on a même eu le choix.

 J'ai le droit de sauter en l'air et de crier de joie?????!!

 Ouiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!

Merci pour votre soutient, merci pour vos messages, vos commentaires, vos pensées...Merci de toujours y croire avec nous surtout!

 

On vous aime!

Et à la prochaine pour la suite...

 

 

 

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1 juin 2011

Raiatéa

Raiatéa est l'île après Tahiti où nous trouvons un semblant de centre ville, à Uturoa.
On y retrouve le Champion, à côté des Chinois (qui sont en masse en Polynésie), la Marina avec ces quelques bateaux, un marché local de fruit et d'artisanat, un dispensaire (où travaille le fameux cousin Bruno) une école, un collège...
Il y a tout pour y vivre sans trop de manque.
Nous avions reservés dans une pension pour quelques jours, et dès la posée des valoches on se rend compte que l'endroit est à l'abandon, les lits sont craspouilles, ça sent le moisi et la propriétaire des lieux n'est pas du tout concernée par notre arrivée. On y passera une seule nuit (durant laquelle le jardinier de la pension aura eu le loisir de nous traiter refusant sa compagnie forte imbibée... mais ce cher Monsieur n'est pas Polynésien, c'est un Popaa comme on apelle les "métros" ici, un Popaa from Bretagne... Un con de Breton!!  :-)
Nous quittons les lieux le lendemain matin avec une Suisse Italienne, que nous sortons de cet endroit sordide pour une pension bien plus agréable: Chez Yolande.

Yolande est une femme de caractère, elle a élevé ses 5 enfants seule (son mari est mort très jeune) elle a travaillé dans l'armée lors de la flambée du nucléaire, elle a su se faire respecter des hauts gradés. 
Elle ne s'est pas eternisée sur le sujet du nucléaire.
Assez tabou ici.
Certains savaient, d'autres pas.
Mais la plupart se sont fait acheter et il fallait bien manger comme ils disent. Là dessus la France a sa part de "grosse boulette" comme on va dire... No comment!
Yolande nous parle du gouvernement Polynésien, semblable au théâtre de Guignol, ça se donne des coups de batons, ça défie Gnafron, ça paye et ça fait taire à coup de biftons. 
Leur politique est corrompue de toute part. Sans oublier le problème majeur, qui est les terres en indivisons. Chaque terre ne peut, comme son nom l'indique, être divisée dans la famille. Un lopin peut appartenir à plus d'une centaine de personne, sans jamais espérer y construire sa maison.
Il n'y a pas de loi à ce sujet, l'Etat cherche, propose, mais rien ne satisfait.
Alors les iles se retrouvent inhabitées dans pleins de vallées et les jeunes ne peuvent plus devenir propriétaire de leur maison. Des jugements sans fin sont entamés, des arbres généalogiques à rallonge pour prouver que oui, je suis aussi dans la lignée de cette terre...donc non tu ne construiras point!
Yolande, elle, fait partie d'une famille puissante de Raiatéa.
L'adjoint au Maire, qui n'a pas osé refuser l'accord de la construction d'une porcherie dans la vallée est venu la voir pour que ce soit elle qui entame une pétition et qui fasse arrêter ce projet devastateur et surtout nauséabond.
Yolande est fière de son île, et fait tout pour la défendre et la rendre plus populaire.
A ce niveau, elle assiste à des forums, va à des débats et dénonce Air Tahiti de ne pas mettre en valeur Raiatéa dans les must à visiter.
La plupart des touristes viennent pour Bora. Qui d'après Yolande n'est pas une belle île, elle serait sale, et non accueillante.
Nous restons une semaine dans cette charmante pension, où on peut aller sur les motu (ilots non habités sur le lagon) en canoé.
On discute, ou plutôt on écoute Yolande.
Qui nous parle aussi de son "médicament", un mélange de plantes et de fougères, qu'elle prend pour tous ses maux. Elle nous offre un bout de gâteau à la banane par çi, des fruits de ses arbres par là, une confiture maison à la carambole... Elle nous amène à la ville si besoin...
Elle est vraiment chouette Yolande!

On fait également la rencontre de Bruno (le cousin) qui le temps d'une soirée, nous parle de ses 27ans passés ici, des ses rencontres, de ses réactions face à la vision qu'ont les Polynésiens sur la médecine, de ses découvertes... et non pas de ses attentes.
Parce que vivre ici demande d'oublier ce qu'il y a eu avant.
Se faire au rythme, qui peut être mouvementé, par l'importation de la malbouffe from USA qui s'est faite très vite, par la crise touristique qui fait chuter le commerce, (en partie dûe au monopole de Air Tahiti qui fait exploser les prix du billet) par les infrastructures qui s'implantent, par celles qui sont à l'abandon et qui dénaturent le paysage.
Parce qu'on ne doit pas se mettre en colère face à cette population qui fonce droit dans le mur, parce qu'il y a tout pour qu'il n'y ait pas rien justement.
Parce que le problème vient de plus haut, depuis si longtemps.
Il y a eu colonisation d'un peuple qui est pacifique, gentil au sens le plus noble du terme, qui vit dans une autre dimension que la nôtre (peu d'importance au futur) qui a tout donné, mais qui s'est fait berner. Ils ne sont toujours pas méfiants pour la plupart. 
Ils n'avaientt que très peu de besoin, ils s'autosuffisaient, jusqu'à l'invasion. Jusqu'au nucléaire. Jusqu'à la fin du nucléaire où la France s'est retirée d'un coup. Qui a arrêté de payer pour les faire taire... au moment où la crise économique a démarré...

Je ne vais pas refaire l'histoire, et je ne m'y connais pas assez pour en avoir la prétention, mais j'espère qu'il y aura d'autres Yolande pour se battre pour cette belle île, et d'autres Bruno pour apporter sa pierre à l'édifice.

Nous, nous ne sommes que de passage, on ne peut que s'imprégner sans rien espérer changer...
 

28 mai 2011

Huahiné

La petite escale sur Huahiné s'est faite toute en douceur, dans une charmante pension de famille tenue par Laurence et Olivier, "Chez Guynette".
L'endroit est accueillant, paisible, on s'y sent comme à la maison et en plus c'est même pas cher!

 Nous sommes au coeur du village de Fare, où il y a quelques commerces, des stands de fruits locaux, des roulottes où manger pour pas cher (mais toujours aussi gras)... la mairie, une école, une banque et même un bout de plage. Tout est concentré ici.

Chez Guynette est en quelque sorte le poumon du village. Quelques marins se posent pour papoter, des touristes de passages sur l'île pour la journée viennent y gouter le fameux steak de thon, ou encore des locaux devenus fidèles à ce rendez vous quotidien se pressent au café du matin.
Nous y croisons une ancienne star de cinéma, j'ai nommé le jeunot qui était love de Sophie Marceau dans la Boum. Le jeune homme a vieilli mais coule des jours heureux sur Huahiné, à faire visiter le lagon sur son catamaran. Plutôt pas mal la reconversion.
Nous ne louons pas de voiture cette fois et tentons le tour de l'île en stop. Le moyen de rencontrer des gens et d'avoir des bribes de vies.
On arrive à un embarcadère où une annexe nous attend pour nous amener à la ferme perlière située sur le lagon.
On y apprend comment se "fait" la fameuse perle noire de Tahiti.
Pour le passage "wikipédia" je vous explique vite fait:
On prend une perle 100% nacre et un bout de "manteau" (le nerf de l'huître, c'est lui qui donnera sa couleur à la perle) qu'on greffe à l'interieur d'une huître.
On referme tout ça, on le remet à l'eau et 18mois plus tard on la ressort pour y trouver une belle perle noire.
Le manteau aura travaillé autour du nucléon (la perle de nacre) et lui aura apporté une "couverture" noire, ou bleuté, voire champagne, ou même vert... plus ils auront fait un travail lisse et sans défaut, plus la perle se vendra cher. Capito??

Nous passons le reste de la journée à vadrouiller sur la côte, toujours entourés de palmiers, de cocotiers, d'arbres fruitiers et du lagon aux mille couleurs.
Dans un autre village où observe des marmots faire une démonstration de danse traditionnelle sous le préau, ça dandine sévère!!

Durant le séjour il nous sera impossible de louer un canoé, le man de la boutique étant fan de surf, il quitte les lieux à la moindre vague... du coup on n'a pas pu aller trop loin pour faire du snorkeling (masque et tubas pour ceux qui n'avaient pas suivis la découverte de ce "sport" que nous avions faite en Indonésie).

Huahiné est accueillante, vivante et à la fois sauvage.
Ce que nous pouvons noter depuis notre arrivée en Polynésie, c'est que dès que le soleil est couché, toutes les ouailles font de même. Pas de bruits, pas de sorties. A cause d'un réel problème d'alcool dans les îles il n'y a pas d'établissements de nuits.
Alors on fait pareil, on se couche tôt et on se laisse bercer par le bruit du vent dans les palmiers. 

On n'a rien fait d'extraordinaire mais on était drôlement bien!
C'est juste ce qui compte.

La route continue pour nous.
Direction Raiatéa...

 

15 mai 2011

Moorea

Moorea c'est comme un rêve...

Une seule route pour ainsi dire, qui longe le lagon sur une soixantaine de kilomètres, traversant quelques petits villages.
Et puis le lagon digne des plus belles cartes postales, eau transparente où s'éclatent des ribambelles de poissons de toutes les couleurs. On a même vu l'aileron d'un bébé requin juste là où on pataugeait quelques heures plus tôt.
Pas ou peu de plage, hormis celles privées des Hôtels de Luxe. 

Des montagnes au coeur de l'île, toutes plus verdoyantes les unes que les autres.
On peut accéder au belvédère qui offre une vue sur la baie de Cook et la baie de Opunohu, petit lieu touristique et apprécié de nos chers honeymooners...
Il y en a même qui ont choisis cet endroit pour y faire la fameuse demande en mariage genou à terre!!!!! Wouaaaw!
Mais c'était la demande d'un Ricain à sa Ricaine... C'était so fabulous and romantic (N'est-il pas Cher Doudou didon???)

Moorea et ses cases à droite et à gauche  de la route, parfois sur pilotis, avec des jardins tropicaux taillés au millimètre près.
Des étendues de cocotiers, de bananiers, de bougainvilliers, d'hibiscus.
Un champ d'ananas en hauteur.
Pratiquement pas d'infrastructure, quelques bouibouis où on peut acheter du gras et du cher.
4 Hôtels de Luxe où on n'embauche que des locaux et où les touristes se font rares, préférant les pensions de famille plus abordables et plus typiques.
La crise touche Moorea en plein coeur, le temps s'est arrêté sur l'époque où se paradis sur terre remplissait ses bungalows sur le lagon, les pieds dans l'eau.
On y vit de l'agriculture, de la perle noire et les pensions de famille elles, vivent du tourisme à bas prix.
Beaucoup de résidents travaillent sur Tahiti qui est une île plus urbaine comparée à Moorea qui est une île "dortoir".

Les locaux sont accueillants mais imposants, ils ont un fort accent et sont très grands et/ou gros. Sans critique aucune on est loin des jolies vahinés quand même...
On est plus dans la mal bouf : c'est trop gras, trop en quantité. Trop! Encore une victoire des Ricains??

Nous avons passés 3 jours à nous reposer, à faire du kayak, à nager avec les poissons, à scotcher le coucher du soleil, à prendre le temps.
Et pour moi, 3 jours à me réadapter au quotidien sans horaires, à ne plus me gaver d'occupations inutiles, à me refaire à l'idée que les potos sont loin, à redécouvrir mon doux en mode "baroude", à me sevrer du sacrosaint "net"...
Et à me dire que je suis ici tout simplement.

Nous sommes de retour à Papeete que nous quittons à nouveau demain matin.
On profite d'un pass inter îles abordable  et nous allons surtout pouvoir profiter du paysage vue du ciel! Ce qui grâce à Mastercard "n'a pas de prix" (dixit une pub connue).
Décollage pour Huahiné donc demain matin, pour 3 jours.
Puis Raiatéa où nous allons rester 1 semaine.
Pour finir sur Bora Bora où nous espérons avoir plus de chance pour le travail.

Toutes nos plus belles pensées du bout du monde à vous qui êtes à l'autre bout!

8 mai 2011

Tahiti

Les nouvelles fraiches du bout du monde...
Le voyage fut éprouvant antant physiquement que psychologiquement.
L'aventure St Barth se termine en laissant derrière nous de chouettes zouaves.
Ravis d'en avoir retrouvés, contents d'en avoir rencontrés et le coeur gros de les quitter...
Je tente de ne pas me focaliser là dessus en me disant qu'on se reverra mais la fatigue associée au dépaysement me rend toute tristou.
Alors après ceux de métro qui me manquait déjà, il y aura ceux du caillou.
On continue l'aventure avec vous les potos...

Après une journée shopping à St Martin, où il n'y a pas eu grand chose à shoppinger les sacs étant déjà blindés, nous avons passés une dernière nuit aux antilles dans un hôtel au beau milieu d'un pseudo village à vieux touristes... C'était moche!
On a assisté à une soirée version "camping des z'iles" et c'était encore plus moche de voir des mossieurs tout blancs-tongs-à-chaussettes se déhancher sur du Shakira avec des perruques et des faux nénés en noix de coco!
La nuit fut courte pour un départ aux aurores direction Miami.
3heures de vol, 2heures d'escale à serrer les fesses pour que nos papiers soient en règles et pour être sûr que Karim puisse frôler le sol Américain.
Même s'il avait rasé sa si belle et douce et moelleuse (oui oui) barbe il reste un plausible ennemi public N°1 pour nos cher ricains (surtout en ce moment)  mais nous avons passés les douanes sans embûches à Miami. Et on n'a même pas loupés notre correspondance avec leur 36000 contrôles.
Arrivés à Los Angeles 5heures plus tard pour 8heures d'escale... C'était siiiiii long!
En plus c'est pas comme si American Airlines nous avait laissé le ventre vide durant ces 2 vols!!! Une honte!!! Le pays des gros miam quand même bordel! Même pas un bout de pain! Z'ont peur qu'on aille étouffer le pilote à la mie ou quoi???
Nous passons donc ces 8heures d'escale à manger (des sushiiiiiis!) à fumer et à chercher une connexion free en vain.
23h40 départ pour Papeete.
On n'a jamais été aussi prêts du but. On tend nos cartes d'embarquement et what else?
Bah il paraîtrait que mon cher gitan n'a pas le tampon adéquate et qu'on lui demande de retourner à la douane. Juste un petit oubli. Rien d'inquiétant qu'on me dit. Don't panic Monic!
Sauf que le petit tampon c'était juste le moyen de le ramener à la douane pour une fouille plus approfondie.
Et vas y que je te trifouille les rognognolles, que je te mets limite les bras sur la tête devant tout le monde et que je te cale des lamelles à analyser dans le fond des sacs pour être sûr qu'il n'y ait pas de drogue ou autre... Pire que les Experts!
Mais le gitan étant clean il a pu être ramené à l'embarquement. Près de 300 personnes dans l'avion et c'est tombé sur lui... Déli de sale gueule?? Non point! Juste un oubli??? Et mon cul c'est des sushis??
ça paraissait trop simple. Mais ça aurait pû être pire!

Nous arrivons finalement à Papeete, (capitale de Tahiti... où rien que ce mot te donne des visions de nanas les nénés à l'air qui se frottent les aisselles!!) 5h du mat' heure locale, 11h St Bart, 17h Paris...
Pour ceux qui veulent nous suivre c'est simple: on a 6h en moins de St Bart et 12h en moins de Paris. On est d'une manière ou d'une autre dans le passé.

Bref, nous sommes accueillis sous les ukulélés et la pluie. Et non pas sous une pluie de ukulélés, ce qui pourrait faire mauvais genre.
On a froid mais on ne sait pas si c'est la fatigue ou le réel changement de température.
On squatte jusqu'à l'ouverture du bureau d'information, où on trouve une pension de famille pour 80€ la nuit avec piscine et kitchenette à une quinzaine de kilomètres de Papeete.
Un taxi man nous amène à bon port en nous conseillant de vite quitter Tahiti et d'aller sur Moorea, ici c'est bon qu'à dépenser qu'il nous dit.
Nous retrouvons de vraies routes, à 2 voies, et même pas en béton. 
Une végétation luxuriante comparée au zion de St Barth.
Les montagnes sont dans les nuages, le ciel est bas et couvert. Pas de soleil de plomb pour le moment.
Les propriétaires de la pension sont forts accueillants aussi, on leur expose notre projet. Le monsieur nous fait un exposé-réponse version "pour et contre". Commence par le CONTRE et doit nous quitter avant le POUR. Il nous promet de repasser et de finir...
La monnaie est le franc cfp. 1€ = 120 cfp. Pas évident à convertir. Enfin pour moi. Puisqu'il suffit de multiplier par à peu près 100 pour avoir les prix en €. Euh non à diviser! Bref, j'ai jamais été doué à ce niveau. 

Pour le moment nous n'avons rien vu de plus. On tâche de se reposer pour repartir chargés à bloc lundi matin.
Destination Moorea pour la recherche active d'un taf, d'une case, et pourquoi pas d'amis aussi.
Je sais pas si c'est la météo mais j'me sens vraiment toute "Rémy" today...

Toutes nos plus belles pensées du bout du monde vont vers vous.

Et si vous avez envie de me mailer de jolis mots from "l'autre bout du monde ou ailleurs", ce serait avec plaisir que je vous lirai...

 

23 avril 2011

C'est l'jeu ma pauvre Lucette!

Il y a comme un air de fête et de tirelipinpon sur le chiwawa dans nos têtes!

La saison se termine bientôt sur le caillou et nous allons pouvoir repartir pour de nouvelles z'aventures.
Mais où c'est-y qu'ils vont les zouaves???

Rentrent-ils à la maison? Bah non, ils n'ont pas de maison.
Partent-ils à Katmandou? Toujours pas.
Vont-ils faire une saison à St Tropez? Certainement pas!
Mais où alors???? 

Pendant tout la saison on a tenté de garder en tête le but qu'on c'était fixé malgré les accidents de parcours…
On a eu nos lots de déboires que je n'ai pas voulu étaler sur la toile,  j'ai préféré taire les vraies galères pour ne pas trop vous inquiéter et surtout pour garder l'image "carte postale" que vous vous faisiez de notre escapade. Et puis comme on dit "chacun sa merde!".

Ce qui importe c'est qu'on ai réussi. Une fois de plus.
Le suspense a assez duré Mssieurs Dam', ouvrez grands vos oreilles, posez vous bien sagement pour accueillir la nouvelle!

Nous sommes les heureux propriétaires d'un tout joli aller simple pour la Polynésie!! Hyhaaaa!!! J'en ai pleuré de joie bordel!

On décolle le 6Mai pour Papeete et l'avenir nous dira pour combien de temps, et dans quelles circonstances.
Personne ne nous attend, on n'a pas de plan A, encore moins de plan B.
Tout ce qu'on sait c'est qu'on va être à 18000kms de Paris, qu'il y a 12heures de décalage horaire et que la saison touristique démarre en Mai. C'est un début.
Pour la suite, restez connectés les p'tits chats. 

On va tâcher de profiter un max de nos jolies rencontres sur St Barth et de ce que cette île a encore à nous offrir.

Pour nos plus proches amis, vous pouvez chanter avec nous à plein poumons:

"Nous, on va en Polynésie, on va en Polynésie, on va en Polynésiiiiiie hiiiiie hiiiiie!!!!"

Les gitans, toujours des z'îles!


 

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