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J'aurais voulu être une raconteuz'
25 juillet 2013

Sailing Trip... #Les Saintes#

Les Saintes...

Il y a des endroits dans le monde où tu sais à la minute où tu les découvres que tu vas t'y sentir bien, comme à la maison.

A peine le temps d'affaler la Grand-Voile que Maman Dauphin avec son petit viennent jouer autour du bateau.
Pour une belle arrivée c'est une p*tain de belle arrivée!
Euh genre Captain' c'est toi qui les a loué les dauphins c'est ça?? Mais vas y comment tu vends du rêve toi! Loveur...

L'île de Terre-de-Haut, île principale des Saintes est magnifique, vallonnée, colorée, habitée par des gens accueillants et souriants.
Très peu de voitures, pas de bruit, que le soleil et de belles couleurs.

Nos journées sont rythmées par la découverte de sentiers perdus, de plages désertes, par de belles rencontres au détour d'une colline où un Saintois de Terre-de-Bas nous invite à le suivre dans la récolte du bois d'inde (feuilles qu'il faut faire sécher et réduire en poudre pour en faire une épice) il nous fait goûter ses "bonbons blancs" (petits fruits à coques, très sucrés) nous offre un corossol...

Maman Dauphin et son petit, quant à eux, sont tous les jours dans la baie.
Des groupes de touristes, venus de Guadeloupe pour la journée, ne se lassent pas de les suivre et s'attroupent autour du bateau. C'est insupportable de les entendre beugler et de tout faire pour pouvoir les toucher... ce qui a le don de nous faire pousser quelques gueulantes.
Et soyons honnêtes... Nous aussi on voudrait aller nager avec les dauphins mais pas au risque de se prendre un coup de palmes par un barge qui ne fait que crier comme un putois!
Jusqu'au jour où je me retrouve seule à bord, en pleine préparation du déjeuner. Les oignons chantent dans la casserole, la pate à tarte cuit dans le four... (la cuisine, ma nouvelle passion) et c'est alors que j'entends les dauphins autour du bateau!
Pas un touriste en vue, ni une ni deux, je laisse la popote en plan, j'attrape le masque et le tubas et yallah je saute à l'eau!
Wouaw, sont tout près de moi, ils nagent paisiblement...
Et c'est partit pour un moment de pur bonheur!!!
Jusqu'au moment où Maman Dauphin s'arrête net, à 2 mètres de moi et se met à la verticale...
Euh... qu'est ce que tu fous Maman Dauphin? Vas y mais me regarde pas comme ça tu m'fous la trouille là... J'veux pas te faire de mal moi...
Ok, là j'ai de la trouille!!!
Elle me regarde et là...
Haaaaaaaa elle sort de l'eau dans une impulsion de ouf malade, elle vrille en l'air au dessus de moi et plonge!!!
Je sors un cri de dingue, de joie, de peur aussi et surtout d'émotion!
Maman Dauphin a juste voulu me faire un p'tit cadeau!

Au bout d'une semaine à profiter et rien que profiter, on s'offre une dernière soirée à terre avant de remettre les voiles sur la Dominique.
Forcément à force de nous voir dans le village, certains locaux nous saluent et ce soir là on fait la connaissance de Magali et Ali.
Discussion faisant, et Ti punch' buvant, la fameuse question "Et toi tu fais quoi dans la vie?" arrive.

_Moi? Moi je fais quoi dans la vie??! Euh bah moi j'suis clown les gars! Ouais ouais j'suis Clown à St Barth, genre...

C'est là que les yeux du Captain' s'illuminent de mille feux et qu'il commence à vanter mes talents auprès de nos nouveaux amis.

_Elle assure trop ma douce, vraiment troooop! Elle est brillante, drôle, vraiment drôle! Son spectacle il fait un carton! Elle sait tout faire! Ha non mais c'est à voir son truc... vraiment! Tiens mais tu pourrais le jouer ici non? Si?
Hein les gars elle peut jouer ici?

Là c'est moi qui ai les yeux qui s'illuminent de mille feux...
J'me transforme en guimauve face à l'enthousiasme ambiant.
Nadine, la propriétaire du bar, nous rejoint et m'ouvre ses portes avec grand plaisir.
La date est posée, je joue le vendredi suivant.
Tchin, Tchin, santé les gars! On dit d'accord! On dit je joue! Ouiiiiiii!!! Haaaaaa!!!

Le lendemain matin, une fois l'euphorie passée, et le Ti punch' décuvé, je commence un peu à paniquer...
Non parce que j'ai pas mon costume, j'ai pas mes accessoires et Ô malheur j'ai pas mon nez rouuuuuge!
Et va trouver tout ça aux Saintes toi!
Bah j'ai trouvé...
Ali m'a prêté l'accordéon de son Grand Père, Marco m'a déniché une jupe en tulle rose tout comme j'avais besoin, Alyson m'a apporté sa palette de maquillage, Magali quant à elle avait le legging noir qui va bien.
Mais... j'ai toujours pas de nez rouge...
On passe des coups de téléphone, on frappe aux portes, on retourne les greniers... toujours pas de nez...

A la guerre comme à la guerre, je fonce à la supérette et je dévalise le rayon Babybel.
J'enfile le paquet (et je me souviens que le Babybel bah j'aime pas ça!) tout en déglutissant je me lance dans la confection d'un nez...
Ça pu, ça colle et surtout ça tient pas du tout!!

Marco me propose d'aller chez lui, il est convaincu que sa mère aura une solution.
Sa maman c'est un peu une McGiver coupé de Géo trouv'tout.
Bah elle a trouvé!
Elle a trouvé un capuchon de poivre, qu'elle m'a percé et elle a enfilé le magique petit élastique.
Un nez digne des plus grands!

                                                                             

                                                                 photo clown saintes

                                                                 Le fameux nez en mode Open-Poivre

Ok les gars, j'suis ready!
On y va hihaaaaa!!!

Sauf qu'une fois arrivée au bar de Nadine, je me retrouve face à une salle vide.
Je vois la déception dans les yeux de mes nouveaux amis et surtout dans ceux du Captain'...
Faut avouer que moi aussi je suis déçue parce que je m'étais fait une joie de jouer!
Jouer devant 5 personnes c'est bien, mais jouer devant 80 personnes c'est mieux.
Me suis pas dégonflée.
J'ai invité mes 5 copains sur la place de l'embarcadère et j'me suis mis à jouer de l'accordéon.
Des gamins arrivent, suivis de leurs parents, des touristes sortent des restos et très vite je me retrouve face à des yeux pleins d'étoiles et à des sourires jusqu'aux z'oreilles!

L'école de la rue...

Ce soir là, j'ai tout donné et on me l'a rendu x1000...

Le Sailing Trip peut continuer...
Voiles sur La Dominique Captain'!!!

 

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15 juillet 2013

Sailing Trip... #St Kitts/Montserrat/Guadeloupe#

La mer est calme, le vent me chatouille les oreilles, les conditions sont idéales pour que je puisse faire mes débuts à la barre.
Ça me permet de me concentrer sur un point et donc de ne pas me focaliser sur un éventuel mal de mer.
Bizarrement je n'ai pas la trouille, je vois St Barth devenir qu'un tout petit point au loin que déjà j'apperçois St Kitts.
Tout se passe au mieux dans le meilleur des monde.
Quelques sept heures après avoir quittés St Barth nous arrivons à St Kitts, à Sandy Point.
Il est déjà tard, le soleil se couche et le Captain' a l'air ravi...
Moi aussi!
J'suis ravie de cette première nav'.
J'ai géré, j'ai pas gerbé!
Ouiiiiiiiii!

Ne sachant pas trop ce qu'il faut faire je me mets aux fourneaux, ça je sais un peu faire.
C'est alors qu'un douanier, hyper agressif et plutôt mal élevé monte à bord.
Je ne comprends pas trop ce qu'il cherche à prouver en se comportant de la sorte mais une chose est sûre, ce grand malade nous donne juste envie de remettre les voiles. On comprendra plus tard qu'il n'a pas apprécié qu'on pose des affaires à quai avant d'avoir fait les papiers...
Une fois ce malotru descendu on peut enfin profiter de la soirée.
Soirée qui sera de courte durée...
Non parce que la mer ça fatigue bordel!
J'ai pourtant passé 7 heures assise, à ne rien faire de spécial hormis fixer un point à l'horizon, bah je suis pourtant complètement vannée.
Je découvrirai par la suite que les nav' me rendront amorphe...
 
Dès le lendemain matin on ripe sur White House Bay.
On se fait un petit tour de l'île en stop, à la découverte de Basseterre, capitale peu accueillante.
Tout un quartier aménagé pour les touristes déferlant des gros paquebots, beaucoup de voitures, de bruit, de béton...
Tu l'auras compris,  je n'ai pas grand chose à dire sur St Kitts.
Je pense que je suis encore un peu déphasée.
Je dois apprendre à vivre à bord, avec tout ce que ça implique.
Et pour apprendre rien de mieux que de reprendre la mer!
Cap' sur Montserrat moussaillon!
Sauf qu'à l'heure où on fait cap, bah moi je suis toujours en train de dormir...
Ça je sens que ça va me plaire. Que la maison puisse bouger tout en restant bien peinard à roupiller... j'adore!
Sauf que la nav´ ne se passe pas aussi bien que je l'aurai souhaité.
La mer est agitée et je commence vite à me sentir mal.
Le temps se gâte et j'aime pas très trop ça.
Ha bordel ça va pas! Ha non ça va pas du tout du tout!!
Y'a une tornade au loin!
Si j'te jure une vraie tornade!
Elle démarre tout en haut là haut dans un méchant nuage et elle fait un sale tourbillon dans la mer!!!
Mon astygmatie, mon imagination débordante et moi même nous lançons dans un scénario catastrophe!
J'nous vois engloutis dans les profondeurs abyssales, piégés dans le tourbillon!
J'ai peur Captain'!!!
Le Captain' m'assure que nous ne sommes pas sur la route de la tornade et qu'on ne craint rien.
Je décide de lui faire confiance. De toute façon, j'ai pas des masses le choix...
J'me calme en imaginant ma bande de copains Bisounours descendant d'un arc-en-ciel pour venir nous sauver de la vilaine tornade. Ils nous ramèneraient dans les jolis nuages, loin des tempêtes et des tourbillons...
Je vais de suite beaucoup mieux.
Et je me rends compte qu'effectivement on laisse la tornade sur tribord et au loin Montserrat se dessine.
Ça aussi ça me calme. Voir la terre...
Et comme pour me récompenser de mon courage, le Dieu des Mers nous fait un joli cadeau.
On passe juste à côté de 3 énormes tortues en train de faire un grooos câlin d'amour.
Enfin 2 font un groooos câlin d'amour et le 3ème mate. Scène assez hallucinante.
 
On arrive enfin sur Montserrat, où les douaniers sont bien plus accueillants qu'à St Kitts.
Notre petite escale est faite de snorkelling, de coucher de soleil, de découverte d'une plage déserte où nous étions comme les seuls survivants d'un naufrage au paradis...
De Montserrat on part assez vite sur la Guadeloupe, on va mouiller à Deshaies, un petit village trop super joli, avec ses petites terrasses vue sur mer, ses petites boutiques et son joli clocher.
Tout est juste parfait...
Trop parfait!
Puisque une certaine Chantal a décidé de venir nous secouer les couettes.
Chantal c'est une tempête tropicale.
Et moi j'aime pas les tempêtes tropicales. Ha non non non.
On fait un dernier passage à terre pour faire le plein de bouf, d'eau et de magasines de pouf´ pour moi et on rentre vite à bord.
Le Captain' fait pleins de trucs bizarres...
Il met des bout´ de partout, 2 ancres.
Il me prévient que ça va pas mal secouer mémé dans les cocotiers mais qu'encore une fois on ne craint rien.
Encore une fois je lui fais confiance.
Chantal tu peux te pointer on est prêt!
Sauf que quelques heures avant que Chantal nous tombe sur le coin des voiles je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de poser mon pied sur une tite abeille...
Non mais depuis quand y'a des Maïa sur les bateaux??!
J'suis déjà tétanisée de trouille à cause de Chantal qui va arriver et maintenant j'ai un mal de chien. 
Et ce qui devait être une simple piqûre s'est transformée en big allergie avec œdème de ouf pile au plus fort de notre chère Chantal.
Heureusement je ne gonfle que jusqu'à la cheville.
Je ne te cache pas que j'ai passé 12h coincée à bord, à me plaindre, à pigner, à ausculter mon pied toutes les 5minutes...
À faire une foire de dingue, à la limite de l'hystérie...
Par chance Chantal nous a vite lâché la grappe et j'ai pu aller faire mon cinéma à la pharmacienne, histoire de faire un peu d'air au Captain', qui est resté très patient et aux petits soins malgré tout.
Verdict, je fais effectivement un sale œdème et il vaudrait mieux que j'évite de me faire piquer à l'avenir.
J'y penserai Madame, merci!

Ma vilaine blessure m'empêche donc d'aller crapahuter dans les cascades et autres rivières de la Guadeloupe, j'suis verte. Le Captain' se transforme en taxi et me fait faire la visite de l'île en bagnole.
Et bordel ce que c'est beau!
Du moins, le peu que j'en vois est super beau... parce qu'avec mon traitement de cheval je suis toute flagada et très rapidement je pionce dans la bagnole...
J'suis un boulet, j'avoue.

Quelques jours de convalescence en Guadeloupe et nous faisons route sur Les Saintes.
Haaaa Les Saintes... Un p´tit paradis sur terre et mer qui nous reserve de belles surprises...
 
1 juillet 2013

Sailing Trip, les débuts de la vie à bord...

Lors de mon mémorable voyage en Afrique du Sud, le Captain', malgré l'invasion de mes poux dans ses belles dreads m'avait fait une proposition des plus folles: partir à la découverte des Antilles à bord de son ´ti voilier tout l'été.

Ne connaissant pas les Antilles et étant libre comme l'air, c'est tout naturellement que j'ai décidé de faire mes valoches et que je me suis lancée corps et âme dans cette belle aventure, les poux en moins fort heureusement.
Quand je dis "tout naturellement" je mens un peu parce que forcément décider de vivre cette aventure m'a pas mal angoissé.
Je n'y connais rien aux bateaux et j'ai limite peur de l'eau.
Je ne sais pas sentir le vent et encore moins sentir s'il vient du nord ou du sud.
Je ne sais pas faire les nœuds hormis ceux de mes baskets. Je ne sais pas ce qu'est une drisse, une écoute, un génois, un ris.
Je ne comprends pas ce que ça veut dire d'être au près et encore moins d'être tribord amure.
Je n'ai jamais barré, encore moins choqué une GV, ni tiré sur un bout'... mais j'allais devoir apprendre.
Et puis j'avais la trouille de passer plus de temps sur mer que sur terre parce que très vite ce n'est plus le mal de mer que j'ai eu mais le mal de terre. 
Si si j'te jure ça existe le mal de terre. C'est comme si ton corps il continuait à tanguer alors que rien ne bouge... T'es comme en mode bourracho mais sobre en fait.
Et gros j'avais la trouille de ne pas réussir à m'adapter à la vie à bord.
Non parce que vivre sur un bateau c'est pas du tout, mais alors pas du tout comme vivre dans une maison.
Quand tu vis dans une maison et que tu veux rentrer chez toi bah tu n'as qu'à prendre ta Moby. Easy.
Bon bah quand tu vis sur un bateau et que tu veux rentrer à bord et bah tu dois prendre ton dinghy.
Et monter dans le dinghy c'est pas du tout comme enfourcher Moby!
J'ai peur de passer à la flotte, une jambe sur le quai, l'autre dans le dinghy... traumatisée que je suis par ces personnes ayant fait la une de Video Gag.
Une fois calée dans le dinghy il va être question de monter à bord, et là il va falloir faire preuve de tonicité et d'équilibre. 
Mon problème majeur étant la partie postérieure de mon anatomie qui fait contre poids quand je tente de me hisser par dessus les filières. Au niveau de la tonicité et de l'équilibre j'ai encore du boulot...
Tu avoueras que monter à bord est un peu plus compliqué que de monter 3 marches d'un perron et d'ouvrir une porte d'entrée.
Je ne te cache pas qu'il m'est déjà arrivé de me retrouver le haut du corps suspendu à la filière et le derrière flottant...
Ensuite quand tu vis dans une maison et bah ta maison elle ne bouge pas!
Tu n'es pas obligé de te sangler pour pouvoir faire cuire des pâtes au risque de te vautrer dans la gaziniere au premier roulis hein?
De toute évidence, à moins que tu ne sois complètement bourré, dans ta maison il n'y a pas de roulis!
Et tu ne te cognes pas aux coins de table et de banquette quand ton voisin rentre chez lui toi, quand tu es bien peinard dans ton salon?! Non?
Je t'explique.
En bateau, ton voisin, lui aussi à bord de son dinghy, fait naître une vague, vague qui va finir par s'écraser sur ta coque, ce qui entraine le fameux roulis et manquer de faire basculer ton plat de coquillettes sur tes genoux.
Alors en bateau, quand le voisin rentre, bah tu arrêtes de manger et tu tiens ton assiette.
 
Autre point non négligeable au luxe de la vie à terre est que tu as de l'eau à volonté qui coule comme par magie juste après avoir tourné un ´ti robinet.
Sur un bateau aussi tu as de l'eau mais sur un bateau, tu pompes! 
Tu pompes avec les mains pour la chasse d'eau, tu pompes avec les pieds pour te laver les mains...
Tu pompes les fonds parce qu'il y a toujours de l'eau qui rentre par je ne sais quel endroit... ce qui ne va pas pour me rassurer...
Dis Captain', c'est normal qu'on ait de l'eau sous le plancher là???! Ha oui c'est normal... Hum hum...
Et encore tu pompes quand tu as la chance d'avoir de l'eau dans les réservoirs.
Quand les réserves sont vides (les notres fuient... assez emmerdant je ne te le cache pas) tu as, au pire, de l'eau dans des bidons.
Tous les 3-4 jours le Captain' va remplir les bidons et moi je branle.
Oula mais ne va pas t'imaginer n'importe quoi toi!
Branler c'est transvaser l'eau des bidons dans des bouteilles, à l'aide donc, de la "branlette".
Non parce que soulever au dessus de ma tête un bidon de 60L pour prendre une "douche" c'est un peu compliqué.
C'est alors munie de ma petite bouteille d'1,5 litres que je peux prendre ma "douche" dans le cockpit, les fesses à l'air, à la vue des voisins. J'adore...
Imagine toi te "doucher" dans le jardin, ou sur le balcon de ton immeuble...
Mais encore une fois tu "branles" quand tu as la chance d'avoir de l'eau dans les bidons. Parce que des fois de l'eau bah on n'en trouve pas.
C'est pour ça qu'on va toujours à terre avec un tuyau d'arrosage, au cas où on trouverait une arrivée d'eau. C'est comme ça, qu'un jour je me suis retrouvée à me laver au milieu d'une petite place au port...à la grande joie des pêcheurs cette fois.
L'eau... toujours l'eau...
En vivant sur le bateau j'ai appris à faire la vaisselle à l'eau de mer en évitant de penser que le contenu des chiottes de tous les voisins et des nôtres aussi se déverse dans la mer justement...
Imagine toi laver ta vaisselle avec l'eau de ta fosse septique...
Au passage, merci maman de m'avoir appris à ne pas gaspiller l'eau.
Aujourd'hui j'arrive à prendre une douche avec seulement 1,5 litres!  

Bien evidemment, avant de m'embarquer dans cette aventure je n'avais pas idée de ce que ça pouvait être de vivre sur un bateau, mais j'avais l'intime conviction que j'allais m'adapter assez vite.
J'ai donc enfourné quelques robes et surtout des maillots de bains dans un sac, une petite dizaine de paires de chaussures, qui ne me seront d'aucune utilité, quelques bouquins et yallah.
Le dernier tour du caillou avec la distribution des derniers bisous aux potos et zou!
Souquez les artimuses moussaillon!
Cap' sur St Kitts!

 
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