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J'aurais voulu être une raconteuz'
crazy
21 février 2011

To be a dinde or not to be...

Être vendeuse, ça paraît simple en soi, enfin dans le sens où on ne teste pas tes capacités intellectuelles mais tes capacités à ressentir la cliente potentielle.
Pour cela il te faut être accueillante (même quand t'es en train de taper la discut' avec ta collègue), dynamique (surtout quand un yacht de Brésiliennes débarque), souriante (quand tu vois la parure de bijoux de Madame et la montre de Monsieur), disponible (même quand tu rêves juste d'aller à la plage et de sortir de ces 4 murs). Un brin psychologue (réussir à faire comprendre que Non Madame le XS ça sera tooo small for you, sans employer une seule fois le terme "petit" et "serré").
Sans oublier une touche de mythomanie (Mais of course que tu peux porter ça en soirée...c'est sooo tendance!! Surtout si c'est une soirée déguisée...)

Être vendeuse à St Barth c'est avoir une clientèle de Luxe.
Donc à des années lumières de la vraie vie (du moins la tienne) ce qui t'oblige à avoir un comportement complètement différent de si tu devais vendre un Top chez Pimkie. D'une part il n'y a pas du tout le même enjeu (ayant un pourcentage sur mes ventes) et d'autre part tu es obligée de t'adapter à leur mode de fonctionnement. Dire oui à tout. Tout le temps.

Un jeu d'enfant en somme... sauf si je mets de côté l'aspect primordial d'une bonne vendeuse qui est : faire la dinde!
Faire la dinde est indispensable au déroulement d'une bonne vente. Sourire n'est pas suffisant. La cliente a besoin que tu glousses pour acheter. Que tu la flattes, la valorise, lui donne confiance, quitte à lui mentir puisqu'elle n'est pas dupe au fond. (quoique...)

Il te faut garder ce leitmotiv en tête: glouglou = sourire niais + regard bovin.

Tu fais la dinde face à des femmes qui sont atteintes de la maladie du siècle, j'ai nommé l'achat compulsif.
Pour se sentir belle et vivante une femme aime dépenser.
Cherchez pas, y'a aucun rapport.
Et c'est pas le sujet du jour. Non parce que quand même, comment peut on prouver que dépenser le PNB du Bangladesh en une journée pouvait rendre belle et vivante?
Ou à ton échelle, et la mienne aussi, comment devoir bouffer des nouilles pendant 3 semaines parce que t'as dépensé la moitié de ton salaire dans une paire de chaussure pouvait te rendre la vie plus facile?
Au mieux t'es contente 5 minutes parce que "graaaaaave que ces chaussures sont trop faites pour toi" (ce sera le seul argumentaire censé à cet achat qui va te ruiner) et au pire tu vas prendre 3 kilos parce que l'abus de coquillettes est dangereux pour la santé.
Trop long à expliquer et je ne m'y connais pas assez sur le sujet, c'est pour ça que je vous parle de la version vendeuse.

Mais revenons à nos dindons...

Tu fais la dinde donc, en parlant chiffon à longueur de journée, (C'est siiiiiiiiii doux la soie hein?? Et le coton il gratte pas trop??) alors qu'il y a encore quelques mois tu faisais à peine la différence entre une soie georgette et une soie crêpe. J'connaissais bien la Suzette mais ça ne m'a pas servi à grand chose.

Tu fais la dinde face à des névrosées qui pèsent 3 cacahuètes et qui se plaignent qu'elles sont bien trop grosses pour ce modèle, (alors que c'est le modèle que toi tu portes aujourd'hui d'où un élan de glouglou) ou encore face aux lamentations de la pleine aux as qui a des remords parce qu'elle a acheté pour l'équivalent de 3 fois ton salaire dans 5 robes. (glouglou²)

Tu dois glousser à tout va, même quand une Russe a décidé que tu comprenais sa langue et te dis (tu le devines grâce au fait que tu était une killeuse en Pictionnary ) que c'est trop court, trop long, trop!
A ce stade j'atteins le Glouglou désespéré.
Elle te pose une question et attend sa réponse forcément.
Elle pourrait te parler de la situation économique du Kazakstan ou encore te donner son code de carte bancaire que tu n'aurais rien compris.
Tu ne parles que (et c'est déjà pas mal) anglais et espagnol. Et une Russe qui parle anglais c'est un peu comme si ta grand mère se mettait à la langue de Shakespeare, version roulage de R.

Mode dinde toujours, quand une Ricaine (fin saoule ou sous Prozac, voire les deux) n'a pas envie d'essayer en cabine mais au beau milieu de la boutique, étant exhibo ou trop imbibée, et se trimballe avec un sein en dehors du soutif, la robe coincée dans la culotte et veux aller montrer à son cher husband qui est resté dehors.
Tu hésites à l'informer que certaines parties de son anatomie sont à la vue de tous, mais finalement tu glousses intérieurement et attends qu'elle revienne.
Le mari étant souvent décisionnaire du "ok get it" tu espères de tout coeur qu'il ne soit pas resté dans la Cour mais qu'il soit allé faire un tour avec ses copains riches, et que ton argumentaire à deux balles sera suffisant pour la faire repartir avec la robe sur les fesses (mais fesses cachées et sein remballé).
"Mais of course que ce vert caca d'oie vous sied à ravir M'dame, et même que vous êtes pas si serrée que ça dans votre robe. Comme ça au moins vous n'avez pas à penser à vos seins, ils resteront bien à leur place".
J'avais prévenu j'ai un argumentaire à deux balles, mais elle est finalement repartie avec la robe vert caca d'oie! Qui a dit que la richesse définissait un goût démesuré pour les belles choses?

En bonne dinde que tu es, tu te dois de représenter l'image de la marque.
Pour se faire tu enfiles tous les matins ton petit uniforme (robes en soie, toutes hyper courtes et/ou transparentes) ce qui te vaut à longueur de journée des "oooh z'êtes too adorabeul" de ses Dames ou des relookage de mes guiboles et/ou de mes nénés par ces Messieurs, qui eux restent un peu plus discrets (les messieurs pas mes nénés!).
Alors tu y vas de ta petite courbette et tu glousses une fois de plus.
En même temps tu profites, y'a pire comme "uniforme". Chez Jojo La Frite t'avais la casquette et la polaire rouge et blanche! C'est moins glamour tout de suite.
Sauf que par moment, le compliment te mets dans une sale situation.
Il s'agit du compliment de la fameuse cliente petite-dodue qui veut à tout prix le modèle que tu portes.
C'est là où tu te figes.
Les yeux compatissants.
La tête sur le côté.
Le sourire pincé.
Tu arrives malgré tout à la caler en cabine avec ledit modèle dans une main, tout en attrapant le modèle spécial petite-dodue dans l'autre main.
Quand ce n'est pas toi qui dois filer dans le placard enlever cette fucking robe et la jeter à ta collègue, qui du coup va continuer la vente.
Puisque ce matin, oui tu as mis La robe qu'on n'a plus en stock. Bravo.
Tu passeras donc toute la vente, à moitié à poil dans le placard, en espérant que la petite-dodue ne veuille pas te dire au revoir en partant. Au moins tu n'aura pas eu à glousser.

Parce qu'il y a des jours où faire la dinde t'épuise. Où tu as juste envie de toutes les foutre dehors, de ne plus avoir à supporter leurs manières de mal bai****, leurs parfums au patchouli, leurs talons qui claquent. Leurs mines refaites et leurs seins qui dégueulent. Leurs cartes de crédit qui défilent, toutes plus épaisses les unes que les autres. Qu'un jour t'as failli en casser une en la passant dans la machine et t'as eu la peur de ta vie.
Tu es épuisée de devoir faire semblant. Semblant de trouver ça normal de dépenser autant. Semblant de la trouver magnifique alors que ses yeux sont vides. Semblant de comprendre.
Semblant d'être là alors que ta tête est ailleurs...

J'suis pas une dinde bordel, mais il me reste 2 mois à glousser...

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7 décembre 2010

Saturday Night Fever

Ö toi qui veut du croustillant, du détail, de l'aventure... tu vas être servi avec le récit de notre Saturday Night Fever!

Il est à noter que samedi je me suis payé le luxe de me faire enguirlander mais façon "Hyène en soif de Rennes" par ma Boss. Ça tombe bien c'est bientôt La Nwel (comme ils disent ici) et j'étais en manque d'accessoires adéquats. Et puis vu la couche, limite elle m'a offert le sapin avec. Si c'est pas de la générosité ça Môdame! Sur un malentendu j'ai quand même entendu le célèbre mais non moins désagréable "Rendez-vous lundi dans mon bureau à la première heure!!!" d'où une envie subite de me retourner le cerveau...

Je retrouve mon cher et tendre à la terrasse d'un bistrot au port (avec un verre à 10€ ce n'est plus un bistrot mais un palace) histoire de cracher mon venin et surtout de me mettre un ti-punch sous le coude avant de rejoindre des potos au resto. Je suis extravertie et excessive certes mais sur le coup j'ai préféré jouer la carte du "ouaaais j'vais hyper trop bien, enchantée les gens!!!" Comme on était déjà à la bourre, le coude a dû se lever bien vite, j'ai craché tout ce que j'avais à cracher en 7minutes chrono, d'où la mine décontenancé de l'Homme qui ne comprenait pas un traître mot de ce que je pouvais lui raconter...

La petite escale au resto fut la bienvenue, vu que nous nous sommes fait péter les bedons de chinoiseries : nouilles, nems, bouillons, nougats... le tout arrosé de saké et de ti-punch of course. Histoire de garder en tête que nous ne sommes pas en trip sac à dos, mais bel et bien isolés en mer des caraïbes... Moi j'dis merci le ti-punch, sans lui on se serait vraiment senti partir. Les gentils patrons ont fait preuve d'une grande patience, mais nous ont remis dans le droit chemin, c'est à dire celui de la sortie, une bouteille de saké à la main.Et que peut bien faire une bande de gais lurons sur une île à un moment pareil??

  • Sortir en boite? Impossible vu nos accoutrements pas assez bling bling.
  • Rentrer dormir? 

Certainement pas, ça tanguait trop dans nos tronches.
Et moi j'ai le mal de mer.
La solution finale fut celle du bain de minuit. La mer est calme, la lune éclaire assez pour cacher les parties intimes de chacun, l'eau ne pourra être que salvatrice. Sauf que j'ai bu la tasse et que j'ai failli vomir. Je me suis échouée comme une bonne grosse baleine sur la plage, parce que la mer n'était pas si calme que ça une fois dedans. J'en ai perdu une bague au passage (heureusement pas la bague d'amoureux!).
Les gars étaient à fond, moi je jouais la môman, à épier leur tête quand un avait décidé d'aller rejoindre un bateau, mais qui était biiiiiiiien trop loin (sans blague?).
On a croisé d'autres âmes perdues sur la plage, j'ai attrapé des bribes de conversations assez déroutantes (les couples qui se disent un tas de truc qui ne veut rien dire:
"Mais je t'aime moi, pourquoi tu m'aimes pas toi?
 Si je t'aime mais j'ai soif!"

Ou encore un staff de l'hôtel du dessus qui vivait le mélodrame de la saison:
Mais putaaaaaaiiiin il était propre mon frigo!!!!
Pourquoi le chef il a gueulé alors qu'il était propre merde!
J'suis sûr que c'est Serge qui l'a cradé!                                                                                                                                            
AAAArRghh j'veux mourir!!!
Non Bébert fait pas ça, va pas te noyer tout habiller!!!
PATHÉTIQUE!


Peut être aussi pathétique que notre belle équipe de culs nus en fait.
Culs qu'il a fallu rhabiller avant d'attraper froid, parce que Mamounette elle a toujours dit qu'un rhume de fesse ça durait 7 ans. Et puis parce qu'on commençait à avoir froid aussi, il faisait à peine 25°... (c'est là où je vous nargue encore, sorry!)
Mais se rhabiller tout trempés et tout déchirés n'est pas chose aisée, ça se saurait.
Du coup l'un des cul nu, que je ne citerais pas, a enfilé après 15minutes de tentative et de grosses gamelles dans le sable les 2 pieds dans le même trou en hurlant comme un aliéné, le caleçon d'un de ses compères qu'il ne connaissait que depuis quelques heures...
No comment!
Il fallait y être.
J'en ris encore.
Une fois tout ce petit monde rhabillé (dont 1 sans caleçon) nous avons décidés de rentrer, et pour ne pas passer pour de jeunes innocents, je ne vous dirais pas que j'ai appris à faire du scooter à mes dépends, avec un ivrogne accroché à mes miches.
Et je ne vous dirais pas qu'il ne s'agissait pas de MON ivrogne vu que celui ci m'a lâché (trop peur de mourir m'a-t-il bégayé) pour aller dans la voiture électrique de l'ami (style les voitures de golf) ce qui se valait niveau dangerosité.
Je ne vous dirais pas non plus qu'on s'est fait une pseudo course poursuite avec ladite voiture, que j'ai grillé un stop au képi d'un Bleu, et qu'au final j'ai perdu toute trace de L'Homme et de son compère.
J'ai appris le lendemain qu'ils nous cherchaient dans les Clubs de l'île, comme si de 1 j'aurai pu aller guincher dans cet état et de 2 comme si eux pouvaient effectivement rentrer pour voir si j'y étais.
Parce que oui il s'est fait refouler, mon Homme mais pas son compère. (étrange!)
Après une bonne heure de réflexion la voiture électrique les a enfin ramené à la maison. 1,5litres d'eau plus tard nous étions tous les deux dans les bras de son amante.
Et je peux vous dire que Morphée elle assure grave!
Au petit matin, (j'vous jure qu'à 8h j'étais debout!) je me repasse la soirée et retrouve un brin de lucidité: je suis à 2 doigts de me faire virer, mais j'ai passé une super soirée!
N'oublions pas que l'alcool est dangereux pour la santé et qu'il est à consommer avec modération.
L'homme émerge plus tard et m'avoue que pendant 5 minutes il est resté en position foetale à se demander où j'étais.
Pour lui, le rideau est tombé à la scène de ma recherche dans les Clubs. Il respire à nouveau quand il me voit avachie sur le canapé, version "j'ai toute la famille Mammouths qui me burinent la cervelle".
Le Dimanche sera peu productif: petite bronzette dominicale pendant que l'Homme cuve sur le canapé (il fait soleiiiiiiiiiiil!!! Ce serait dommage de ne pas en profiter) et petite panne de scooter (la rengaine).
En repartant de la plage je n'arrive pas à démarrer...blablabla.
J'm'en fous je sais faire du scooter maintenant, et seule et sobre bah c'est hyper facile même. Je demande donc de l'aide à un badaud qui ose me rétorquer "t'as les clés au moins??" du genre il me prends pour un jambon...
Il parvient à le démarrer au kick. Merci badaud. Au revoir Badaud.
A mon tour de me caler en position foetale jusqu'au lundi matin en évitant de penser au fatidique rendez-vous dans le bureau qui m'attend!
Vais-je devoir revêtir mon tablier en disant Adieu au monde merveilleux de la Mode?

3 décembre 2010

Black Power

Ça fait un moment que je me pose des questions à propos de mon taux de poisse hebdomadaire... cette guigne qui me suit, qui m'absorbe... le mauvais oeil qui se joue de moi...  quelqu'un s'amuserait-il à piquer une poupée vaudou à mon effigie?

M'a-t-on coupé des cheveux dans mon sommeil pour les mélanger à de la bave de crapaud?

Ou alors cela viendrait du jour de ma création: un vendredi 13, un soir de pleine lune, Maman sous une échelle, Papa un parapluie (ouvert) à la main, sous l'oeil lugubre d'un chat noir qui casse un miroir en s'enfuyant... So glamour la scène.

Est-ce le fruit du hasard si je suis en repos le dimanche et qu' il pleut tous les dimanches? Il y a 2 ans il s'agissait du mercredi.

Est-ce probable qu'en l'espace d'une semaine j'ai réussi par je ne sais quel moyen à me trouver en contact avec 4 batteries à plat? Que ce soit celle du pote qui nous emmène en pique-nique-beach dominical (donc sous la pluie au bout d'une heure) ou encore la notre, bah bien sûr qu'il est déjà tombé en panne le scooter tout juste acheté... 

Mais le pire c'est que j'en arrive à me demander comment j'ai fais pour refiler mon Black-Power à mon Doudou??

Serait-ce contagieux???

De bon matin le Petit Jardinier file sur son chantier après avoir enregistré le programme gentiment énoncé par Le Chef.

  1. Charger le camion des outils qui sont chez Le Chef.
  2. Passer le rotophile dans cette jungle qui doit retrouver son style jardinet colonial.
  3. Retrouver Le Chef sur le chantier n°2 à 9h.   

PJ (pour Petit Jardinier) se met donc à la tâche, remplit le camion et part dans sa jungle. Sauf qu'il a oublié le rotophile et doit donc arracher toute cette végétation à la main. Le style colonial est approprié ma foi... L'Arabe qui arrache à la main, les genoux dans la terre. Et c'est pas moi qui le dit c'est PJ, et en plus c'est de l'humour. Noir. J'avoue. Mais PJ ça le fait marrer alors...

Le jardinet est déjunglé, il peut passer à la phase suivante, rejoindre Le Chef sur l'autre chantier. Un coup de clé plus tard il se rend compte que les feux du camion sont restés allumés, donc le camion ne démarre plus.  Nous en sommes à la 3ème batterie de la semaine. Je vous épargne la phase "trouver des cosses ET une voiture", l'autre "se faire gentiment enguirlandé par Le Chef" pour au final passer à "charger la voiture perso Du Chef et le rejoindre avec près d'une heure de retard".

PJ n'était pas au bout de ses peines, à croire que cette matinée là je lui ai refilé le Master Black Power!! Nous voilà à la phase ultime, l'apothéose, le coup de grâce, que dis-je THE bouquet final:

 

  • Allez PJ y'a du r'tard là, faut creuser par là pour planter les arbres! Va chercher la barre à mine dans la voiture. Tiens et puis verrouille la voiture aussi, on n'sait jamais...
  • Chef OUI CHEF!!

 

PJ se dirige d'un pas alerte à la voiture, se munie de la siiii lourde barre à mine, tout en se demandant si cette matinée ne va pas définitivement l'achever, il claque la portière de toutes ses forces. J'suis super fort serine-t-il. Roh zut, se dit PJ, j'ai pas verrouillé la voiture. Il retourne vers celle ci et s'interroge: Comment Le Chef veut que je verrouille sa voiture? J'ai pas les clés! Quelques secondes de réflexion plus tard et PJ se rend compte que les clés sont sur le contact, que la portière était déjà verrouillée et que OUI il l'a claqué de toutes ses forces...

And THE Winner iiiiiiisiiiiiiis PJ!!!!!

Par chance Le Chef n'est pas rancunier et arrive même à rire de la situation. Mais toujours quelques jours plus tard. Jamais sur le moment. C'est à dire que 2 jours plus tard il en rit, mais pas trop longtemps. Puisque ce même jour PJ est à nouveau en panne de batterie, sauf que cette fois il avait éteint les feux. C'était même pas sa faute. Ou la 4ème batterie en une semaine.

Je prends du recul et tente de trouver un sens symbolique à toutes ces pannes de batterie. Le plus évident est que ça pourrait représenter un besoin de repos, un surmenage, une carence en vitamine. On fait donc attention aux signes et on tente de remédier à la situation.

Je commence ce matin. Comme tous les vendredis matins je suis Off,  j'avais décidé d'aller à la plage et une fois de plus le ciel est couvert (étrange) j'en profite donc pour glandouiller en pyj' en mangeant pleins de gâteaux diététiques aux vertus dynamisantes mais vu la quantité avalée leur attrait diététique n'est plus et je me sens tellement fat que j'ai du mal à lever mon derch' du canapé. Pour le dynamisme faudra repasser.

Quant à PJ, je ne vois qu'une seule explication à sa grande fatigue : il me trompe.

Tous les soirs, dès 20h30 il quitte le salon et fonce dans la chambre. J'suis sûre que la voisine du dessus passe par la fenêtre pour le rejoindre dans le lit. C'est obligé vu comment c'est une salope la voisine, elle allume tout ce qui bouge. Je vois très bien qui c'est. Elle l'aguiche trop, il peut à peine rester sur la terrasse après manger que la voilà qui le guette. Elle est au taquet la voisine. J'crois même que c'est une Pute, parce qu'avec un prénom pareil, enfin ça doit être un diminutif de Pute. Style Ulla, ou Xena, vous voyez.

Bon bah notre voisine c'est Morphée. Et tous les soirs je sais que cette salope elle aspire mon Homme dans ses filets. Ce soir, c'est décidé,  j'la choppe et elle va morfler! 

Si après ça on tombe encore en panne de batterie... je ne réponds plus de rien et me déclarerai définitivement envoûtée.

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14 novembre 2010

Erreur à la supérette, un polar de S.Potter

Maintenant que nous avons dépassé la phase désagréments, nous pouvons jouir de notre nouvelle vie sur l'île. Et pour celles et ceux qui nous avaient suivi dans cette aventure il y a 2 ans, vous pouvez vous dire que notre quotidien n'a rien de semblable.

Grâce à nos reconversions tardives nous avons du temps, beaucoup de temps même. Pour aller à la plage, pour admirer le coucher du soleil sirotant un petit verre, pour rencontrer du monde, passer de charmantes soirées à lire ou encore à nous divertir... Une vie à l'antillaise en bonne et due forme! Mais qui a du temps n'a pas d'argent, c'est bien connu.

La vie est très chère ici, le loyer exorbitant, sans oublier la nourriture qui nous pompe une partie importante de notre budget. On fait pourtant attention, mais bon nombre de dépenses sont indispensables. Le stop étant plus compliqué pour mon Petit Jardinier que pour moi (étrange!) il fut dans l'obligation de louer un scooter pour se rendre au travail à 6H du mat'.  Ou la loi du "dépenser plus pour gagner moins!"...

Quant à moi, je lève le pouce près de 4 fois par jour, ce qui me vaut d'anecdotiques rencontres. Entre la vieille blindée dans son 4x4 qui est plus spacieux que mon salon, le paumé qui fait toujours un détours pour me déposer, le vieux drôle qui me serine "ça va la vie??" et le charmeur qui me fait la blague "rhô bah je sais pas si je m'arrête hein" (en même temps tu ne pourras pas m'amener bien loin mec) je me tape de bonne tranche de rigolade intérieure. Mais pas de panique, l'île ne fait que 7kms sur 3kms donc il n'y a vraiment aucun risque à ce qu'on me kidnappe... et même les enfants font du stop alors bon.

Mais comme toujours, la situation se débloque. Nous venons d'acquérir un scooter!!! OuiiiiiOuiiiii!!! (A noter que nous avons tiré un trait sur les quads, définitivement). Alors mon cher et tendre pourra venir me chercher à la boutique le soir, et ça c'est super trop mignon. En plus que tous les soirs je n'ai plus qu'à me mettre les pieds sous la table parce qu'il a déjà tout fait, et même qu'il fait les courses aussi! Il finit sa journée à 13h, il a donc le temps, mais il n'est pas obligé c'est sûr. Un vrai Prince ce Doudou. Un Prince qui suit la liste de courses à la lettre. Même qu'il dit qu'il fait attention aux prix, ha oui oui oui! Alors quel n'est pas mon étonnement quand je vois un débit de 100€27 dans une supérette alors qu'on ne peut pas faire de gros caddie. De 1, il n'y a pas de caddie! Et de 2 il est en scooter, alors pour ramener le tout...difficile.

Je lui demande donc de faire preuve de concentration et de me sortir à la lettre ce qu'il a bien pu acheter ce jour là... poin poin poin poin... (ça c'est Doudou qui réfléchit à son emploi du temps de la semaine) Bref, je ne tire rien de concluant à ma requête, je suppose donc qu'il y a eu "Erreur à la supérette" (titre du polar qui m'a occupé une bonne semaine)

Un mail à ma banque me confirme ladite supérette et la date du litige, une amie met le doigt sur l'erreur en question: "rapelle toi, on était ensemble ce jour là, t'es passée après moi et la caissière a passé 3 fois ta carte!!!" Alléluia et merci copine, en une phrase tu viens de faire basculer le statut du présumé innocent à innocent.

Me voilà donc partie de bon matin à la supérette, munie du ticket de caisse de la copine comme unique preuve, puisque NON je ne garde pas les tickets de caisse et les tickets CB ça dépend des fois, et cette fois là ça avait "dépendu". Mais ayant une mémoire d'autiste, j'ai pu ressortir à l'article prêt ce que j'avais acheté ce jour là. Le responsable des caisses m'écoute avec grande attention, retrouve MON ticket d'un montant de 19€31!

Je ne énerve pas et je ne demande pas comment la caissière est passé de 19€31 à 100€27 (t'as un seul chiffre de bon madame!!!) je promets de repasser avec mon relevé de banque imprimé afin qu'il voit noir sur blanc le débit et qu'il me rembourse. Je retourne au travail, sifflotin sifflotant, et imprime de suite La pièce à conviction, si fière que ma technique du "je vérifie TOUJOURS le ticket de caisse et mon retour de monnaie pour ne JAMAIS au grand JAMAIS me faire pomper pour rien!!!" soit rétablie de justesse parce que NON cette fois je n'ai pas vérifié! Damned!

Sauf qu'en imprimant ce foutu relevé, je l'épluche pour la millième fois et que vois-je???? Les 19€31 sont déjà débités!!! AAARGH ce n'était donc pas ça! Me revoilà à détailler la journée en question et je découvre que ce fameux jour je suis allée à la supérette le midi (avec la copine) mais que l'Homme y est retourné le soir pendant que l'Opération cafards se déroulait, après les fameux 2 ti punch "d'attente que ça fasse effet"! ha bah pour faire effet, ça a fait son effet!!!

Non mais Chéri, réfléchis bordel! T'as pas pu acheter pour 100€27 ce soir là, ça devait être 10€27 et tu N'AS PAS VÉRIFIÉ LE MONTANT AAAARGHAAAARGH!!!!!!!!

Je retourne dans le bureau du Grand chef des caisses et lui explique que non ce n'était pas moi avec mon passage du midi, mais mon Homme, à partir de 17h30 (après ses 2 ti punch) et qu'il y a dû avoir une faute de frappe (et t'as intérêt à viiiiite me rembourser parce que c'est moi qui vais te frapper si ça continue!!) Le voilà qui cherche les tickets du jour à partir de 17h30 et TADAM!! il me sort un début de liste de courses. Je me questionne sur ses pouvoirs magiques, comment peut-il savoir qu'on a acheté des galettes de riz, de la sauce soja, du wasabi... et tutti tamagoshi! C'est écrit sur mon front (ou sur ma silhouette) qu'on mange japonais?

Haaa mais non, c'est le fameux ticket de 10€27 bien sûr... je respire enfin! Mais NON, il est bien de 100€27!!!! Ça le fait bien marrer d'ailleurs, il se permet même un "ça va brailler ce soir?" (style je suis trop une matrone) Je repars donc avec le sourire, hyper décontracté, rien ne me touche, je suis hyper sereine de passer pour une pauvre fille...

Il est maintenant temps de faire le point avec Doudou sur les listes. Parce que mon amour, si j'écris:

  • bûchette de chèvre
  • fromage blanc
  • fruits et légumes

et que toutes les sous marques ne sont plus en rayons, bah la bûchette Président à 5€80 et le fromage blanc Câlin à 6€30 on va s'en passer un moment. Tout comme l'ananas à 5€ et la laitue à 4€90. Et puis tiens, on va dire que tu n'auras plus qu'une seule liste maintenant, facile à mémoriser:

  • riz
  • rhum 

On n'a besoin de rien d'autre! Merci Amour...

 

 

 

 

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14 octobre 2010

inch'babate

Les nouvelles fraiches du caillou, pas si fraiches vu la chaleur...

Pour bien dégouter ceux qui commencent déjà à ressortir les polaires, les pulls, et les robes de chambres tue l'amour,  je tiens à vous informer que je sors tout juste de ma première trempette dans la si belle mer des caraïbes. Et comme je suis siiii maigre grâce à mon nouvel équilibre alimentaire j'ai pu me la peter dans mon super bikini... sauf que bon, faut pas trop se voiler la face non plus, même après tout mes plus glorieux efforts (je suis allée faire un footing ce matin, à plus de 30° en plein soleil, tu cours pas tant que ça pour perdre 3 litres d'eau. Plutôt avantageux) je reste une rondelette de la hanche, blanche, et cicatrisée de mes petites aventures avec les aoutats (du mois de septembre au passage, y'a plus d'saison msieur dam'). M'en fous dans quelques mois je serai toute noire moi aussi. Pour les hanches c'est pas de ma faute, c'est les os!! Et on ne peut pas encore raboter les os non?!

Au sujet des petites nouvelles (parce qu'on s'en cogne Soïz de tes trempettes, tes bikinis et nanani...) on a du nouveau!!!

Mais non non non, je ne m'emballe pas, non je ne cours pas partout en hurlant comme une hystéro, non je ne fais pas de plan sur l'omelette. Je raisonne comme une adulte que je suis, je ne m'imagine pas ENFIN installée dans une superbe maison vue sur mer. J'attends. Parce que de toute évidence quand tu veux un truc ici il te faut attendre. Allez je vous raconte.

Depuis quelques jours j'ai fais parvenir à la radio locale une annonce :

_ Jeune couple installé sur l'ile depuis un an (et là je mens un peu...) sans animaux et sans enfants (pour la touche d'humour et au passage pour calmer les plus récalcitrants à toute progéniture de 2 ou 4 pattes) cherche urgemment location. Contactez le O690 21 96 95 (et là c'est vous qui profitez de notre numéro local au cas où une envie subite de soleil vous prenait).

Mon annonce passe donc tous les jours à l'antenne. Et même que l'animateur s'est permis un petit commentaire sur le sujet, comme quoi on serait des gens tristes vu notre non progéniture animale et enfantine. Mais de quoi j'me mèle toi là??? Encore un qui ne comprend pas le second degrés. C'est triste pour lui. Je compte à ce sujet lui faire parvenir ma pensée sur la question. Comme si mes tirelipinpon sur le chiwawa allaient pas le faire pisser de rire tellement j'suis une barjo moi... Il s'en taperait le micro sur les c******* de mes blagounettes paupiettes!!! Et puis on ne pouvait décemment pas emmener Dinou fils avec nous. Bref, notre annonce est tombée dans l'oreille pas sourde d'un proprio, qui a gentillement décroché son téléphone pour nous joindre. Et c'est là où on se pose des questions; puisque le loyer de cet appart' est à seulement 1000€. C'est quasiment du jamais vu sur le caillou! Charges comprises en plus! Doit y avoir une langouste dans le fromage pour ce prix là. Ou pas. Le proprio il a très bien pu se fendre la noix de coco en deux tellement il a comprit mon second degrés. Ou alors il a justement été dérécalcitré : pas de marmots pas d'animaux, au top ces 2 là. On va vite être renseigné, on visite demain matin.

Inch'babate ce sera THE plan et on ressortira une fois de plus comme les 2 supers chanceux le derrière bordé de nouilles.

PS: si quelqu'un pouvait par ailleurs m'expliquer l'origine de cette expression. Depuis quand le fait d'avoir le cul qui trempe dans une gamelle de nouille ça a rendu chanceux??? Je comprends pas. 

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7 octobre 2010

la dure loi de la jungle

        Place à la prospection qui nous dévoile notre statut sur l'île : des dépendants!

   Nous sommes dépendants du bon vouloir d'un éventuel patron. Tous les matins, après avoir attentivement relevés les annonces sur les journaux locaux, on se met sur notre 31 et on part à la chasse! A peine sortis du véhicule de location le déluge nous transforme en "zezette épouse X". Les cheveux en bataille, collés au front, le front qui ruisselle sur nos beaux habits qui ne ressemblent plus qu'à des serpillères de chez Emmaüs.  Mon maquillage dégouline. Les pieds plic-ploc dans les chaussures. Et pour couronner le tout nos cv sont trempés. On tente de faire bonne figure, de sourire un max, de parler correctement, d'avoir l'air sûr de nous mais pas trop.  De serrer les mains en regardant bien dans les yeux. On repart toujours avec la même réponse : Vos cv nous intéressent, on a vos contacts, on vous rappelle. On passe donc à la phase "attente".

  Nous sommes dépendants du marché de l'immobilier qui explose. Les logements sont précieux sur l'île. Précieux et rares. Et hors de prix. Nous avons visité une case ce matin. Une case oui, sur pilotis limite, au milieu d'un quartier pas top. Une case donc, où il faut se partager la terrasse avec les voisins. Une case de seulement 25m², une cloison-rideau qui sépare la chambre du salon. Pour 1400€ charges comprises. Du grand luxe!

Cet après midi, il s'agissait d'un appartement, très grand, près de 50m², deux chambres dont une meublée d'un balai (hum hum, comme si un jour on allait meubler cet appartement...)  la décoration et les meubles dignes de chez mémé Simone. Une terrasse enoooooorme vue sur mer, sauf que les proprios vivent au dessus et occupent également la terrasse. Pour 1400€ charges non comprises. Trop cher pour la vie en communauté de terrasse.

  Nous sommes dépendants, pour finir, de la météo. Une nouvelle perturbation, Otto de son petit nom, nous secoue pas mal les cocotiers! Il pleut à verse, le bas de l'île est inondé, des orages assombrissent le ciel tôt dans la journée. Donc tout nos chers patrons et proprio sont déboussolés. Les restaurants vont tarder à ouvrir (dégât des eaux oblige) et les logements ne peuvent être visités puisque les chers babates ne veulent pas mettre le museau dehors s'il pleut.

  Mais je vous entends d'ici, tout sournois que vous êtes... non non non... pas de destin funeste cette année pour les manouches des caraïbes. Puisqu'on est confiant et que tout va rentrer dans l'ordre sous peu. Incessamment même.

  Il faudra vous faire à l'idée que tout ne se passe pas toujours comme prévu pour nous. Bon, ça ne veut pas dire que ça se passe mal, loin de là. Et même que nous sommes encore dans les temps. J'avais fixé le challenge d'emploi-logement à une semaine. Il nous reste donc 3jours.

  Tout ça pour remettre un peu de réalité à nos pauvres existences. Nous ne sommes pas QUE des branlous qui ont des cuillères dorées toutes cuites dans la bouche! Ça se gagne une place au soleil des noix de coco.

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