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J'aurais voulu être une raconteuz'
25 mai 2013

...PSYKOTIK...

Y'a une semaine, decidant de me sentir un brin triste et déprimée, (non parce que je me sentais trop bien depuis trop longtemps et du coup pour équilibrer j'me suis dis qu'il fallait que j'aille un peu mal... pas qu'un peu névrosée la nana...)
Bref. 
J'ai tenté l'auto remontage de moral en achetant des crèmes anti ride/acné/cellulite...#crisedelatrentaine# 
Parce que pour me faire aller mal vite, j'ai rien trouvé de mieux que de faire un dépistage complet de mon anato-facio-cuissotomie et j'ai vite réussi à me trouver moche, ridée, grosse patate et pleine d'acné. 
Une fois cette sous-estime de moi même à son paroxysme, j'ai pu aller dépenser une blinde en crèmes magiques qui te promettent peau lisse, teint lumineux, cuisses toniques et pores purifiés. Le tout pour la modique somme de ma peau des fesses, mais toujours moins cher qu'un billet d'avion pour l'Afrique du sud ou le Mozambique ou même le...
Bref, j'ai dévalisé la parapharmacie et je suis en passe de me sentir bien mieux. Sauf qu'une fois arrivée à la caisse...
PAIEMENT REFUSÉ.
_ Bah j'ai de l'argent sur mon compte madame... Je comprends pas... Euh... Vous prenez les chèques?!
Le chèque signé je m'empresse de partir, un brin gênée.
 
Le lendemain, la déprime ne m'ayant point quittée, j'opte pour la phase 2 de l'auto-remonte-moral:
Faire les soldes. 
Je ne t'apprends rien si je te dis qu'une nana à l'impression de se faire du bien en dépensant le PNB du Sri Lanka. 
J'ai donc craqué pour une (une? une seule??!) trop super belle longue robe.
À défaut de pouvoir camoufler mon acné sous une burka, je tente de camoufler le surplus adipo-cuisseux sous DES longues robes #crisedelaparanodelacellulite#
Sauf qu'une fois arrivée à la caisse...
PAIEMENT REFUSÉ.
_Bah j'ai de l'argent sur mon compte madame... Je comprends pas... Euh... Vous prenez les chèques?!
Le chèque signé je m'empresse de partir, un brin saoulée.
Le jour d'après, la déprime toujours présente, je tente la balade cheveux au vent sur ma fidèle Moby. Ça au moins c'est gratuit.
Au bout de 3 tours de l'île je détecte, grâce à mes savants calculs, que le ventre de Moby est creux. 
Moby n'a pas de jauge, jsuis donc une pro du:
{[kilomètresparcourus+consommation/litre] x camaruche/jr + [pluie+vent]} = 7€ ~ 4jours de folles cavalcades. 
Bref Moby allait être à sec. On arrive tout juste à la station, frôlant la panne.
La douce voix de la dame du distributeur automatique me souhaite la bienvenue et m'indique la marche à suivre pour faire le plein. 
Veuillez insérer votre carte.
Veuillez choisir votre carburant.
Vous avez choisi Sans plomb 95? Veuillez valider votre choix.
Veuillez composer votre code.
Veuillez...
TA GUEUUULE Madame! Elle me saoule avec ces "veuillez nanani nanana" celle là!
Oui je veux du Sans plomb 95 et non je veux pas de ticket et...
Madame?
Madame t'es là?
CARTE INVALIDE.
PAIEMENT REFUSÉ.
La station de St Jean vous souhaite bonne route.
....Putain madame tu déconnes? Jsuis à sec là, je risque pas de la prendre la route!
Madame??! Madame tu prends les chèques?
C'est pas que ... Mais si!
Le coup de déprime laisse place à la colère.
Haaaa bah ça y est ça va mieux. J'ai la rage! Ouiiiiii! Grrrrr j'suis super énervée! Hahaha!!! 
Oui j'avoue, je suis une palette d'émotion sur pattes... 
Non Soïzik, on dit bipolaire aujourd'hui, me rétorque mon moi interne. 
Un des autres moi. Oui parce que je suis plusieurs dans ma tête, tu le sais.
Non Soïzik, on dit...
Vas y ta gueule toi aussi là haut!!
Bon qu'est ce qu'elle a ma carte??!
Aurais-je abusé de la CB ces derniers temps?
Non j'ai pas abusé. Non.
Non j'ai pas dépassé les 3000€ de plafond par semaine (j'ai un plafond hyper haut j'avoue, mais c'est au cas où il me faudrait un billet d'avion pour si loin en cas de gros coup de déprime tu sais bien!)
Non là, j'ai juste acheté pour 150 balles de produits magiques, et puis 6 robes, 1 jupe, 2 foulards, 1 paire de compensés, 1 short, 1 veste, 3 Tshirts et... Et bah c'était quand même une bonne petite déprime ça. 
Une bonne petite déprime de quelques centaines d'euros, mais j'ai fait une économie de près de 2000€ sur le total! Ça valait le coût.
Voilà où j'en étais de mes réflexions avec moi même et les autres. Seule au final, en pleine nuit, face à la dame du distributeur automatique de bibine pour Moby. 
Moby, je te le rappelle, complètement à sec.
C'est alors qu'un de mes moi se souvient qu'on a une autre CB.  
Une dont je ne me sers plus depuis des années mais qui me coûte toujours 10 balles par mois parce qu'elle a l'option internationale.
Note pour plus tard: annuler l'option internationale au plus vite parce que St Barth bah c'est la France meuf! Donc tu paies 10 balles par mois pour rien! Autant les reverser à une association genre "Soleil-pour-tous-et-pas-rien-que-pour-les-expat´-insulaires-qui-nous-gavent-avec-leur-statuts-et-photos-Facebook-pendant-que-nous-français-de-métropole-on-a-droit-qu'à-3-pauvres-petits-degrés-un-25Mai-à-Paris!" Tu la connais cette assos non?
Bref, j'ai une autre carte mais ai-je encore le code en tête?
Suspense...
Mais bien évidemment j'ai le code puisqu'un de mes copains dans ma tête est capable de retenir des numéros à vie.
J'ai cette particularité grâce à mon frangin. 
Gamine, il me faisait retenir les plaques d'immatriculation.
"_Soï c'était quoi le numéro de la Renault 5 verte?
_1654IU86.
_Et la Mazda bleue?
_Vas y arreteeeeuh c'est l'heure d'Helene et les garçons là!!!"
10 ans après il s'amusait, au détour d'une conversation, à me les demander.
"_Soï c'était quoi le numéro de la Renault 5 verte?
_1654IU86.
_Et la...
_Vas y mais dégage avec ton jeu pourri t'es chiant putain je vais louper Beverlly Hills!"
Le pire c'est que 10 ans après je les connaissais toujours. Peut être même qu'en me concentrant je serai capable de les ressortir. 
Non parce que les numéros de plaques cités ci dessus je les ai inventé hein... Bah oui quand même... Jsuis pas une Asperger non plus hein.
Bref, merci frangin, parce que sur ce coup là, ça m'a évité de rentrer à pieds, seule, en pleine nuit.
Aujourd'hui, le moral est revenu.
Je me trouve pas trop si grosse, ni trop si moche mais j'ai quand même toujours une p*tain de sa race de bordel de crise d'acné de ouf malade qui me rend dingue dingue diiiiingue! 
#crisedelatrentainebisrepetita#
Aujourd'hui donc, mon compte de metropole est délesté de quelques euros mais ma CB d'ici est toujours bloquée!
Je me décide donc à aller éclaircir tout ça auprès de ma conseillère.
"_Bonjour Madame, ma carte est bloquée. Et je comprends pas très trop pourquoi.
_Ha oui, on a bloqué votre carte parce que vous faisiez partie de la liste des tentatives de fraudes.
_Des fraudes? Des fraudes de quoi? J'ai rien fraudé moi j'te jure Madame!
_Non, il y a eu tentative de fraude sur votre compte. Quelqu'un a tenté des retraits sur votre compte.
_Quoi? Qui ça? Qui Madame?! Dit moi quiiii. Il va me faire des menaces? Des coups de fil anonyme? Il va me suivre? Qui m'en veut Madame? Dit moi quiiii! J'ai peur!
_Les retraits ont été tenté au Pérou.
_Au Pérou? Mais je suis rentrée du Pérou il y a déjà 4ans! Pourquoi ça arrive maintenant? Rah bordel, jsuis sûre que c'est le mec du cyber café... Ha jsuis sûre c'est lui!!!
_Non mais calmez vous Mademoiselle, il n'y a aucun rapport avec vous en particulier. Ce sont des fraudes informatiques.
_Un pirate? C'est un pirate de la toile c'est ça? Et il m'a piqué mes sous?
_Non, nous avons bloqué votre carte avant que ça n'arrive. Votre nouvelle carte devrait arriver sous peu.
_Ha d'accord. Merci madame."
Et là il y a un truc que je ne comprends pas très bien.
Comment ma conseillère a pu deviner que ce n'était pas moi qui était partie faire un petit voyage au Pérou?
Alors d'accord le Pérou j'ai déjà fait, mais quand même, jsuis cap´ de tout quitter pour le Pérou ou ailleurs.
C'est vrai ça. Comment elle l'a su ma conseillère??!
Quand je suis partie en Afrique du Sud elle a pas bloqué ma carte.
C'est pas pour dire mais je crois bien que j'suis sur écoute. Jsuis traquée. Jsuis suivie. Jsuis...
Non Soïzik, on dit PARANO!
La phase déprime est passée, la phase colère aussi. La phase névrose idem.
Ha...bon bah c'est bon, je peux re aller bien pour un moment.
Ouiiiiiii je vais bien!
Hey les gars là haut, je vais bien!!!!!
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28 juin 2013

Retour aux sources

Avant de raconter en écrivant, j'ai beaucoup raconté en jouant.
Jouer à rire, à faire rire, jouer à pleurer pour de faux, jouer à faire croire.
Jouer à tellement y croire que jouer pour de vrai.
Jouer à ne vouloir que le faux.

Depuis toujours le vrai m'emmerde. Pire, le vrai me fout la trouille.
Quand je dis le vrai, je parle du monde des Grands.
Où il ne faut pas faire trop de bruit, où il ne faut pas mettre trop de couleurs, où on ne doit pas dépasser du trait.
Où on ne peut plus rire fort ni pleurer aux sanglots.
Ce monde où les Princesses n'existent pas, où les fées ne se promènent plus dans les bois, où les grenouilles ne se transforment plus en Prince Charmant.
'sont chiants les Grands!
Moi j'veux pas être grande.
J'ai 29ans et demi et je préfère continuer à jouer.
Pourtant j'ai failli arrêter.
J'ai failli me faire prendre au jeu des Grands justement...

J'avais le CDI, la 'tite case, la stabilité, la sécurité.
J'avais l'argent, les horaires souples. J'avais même un peu de temps pour les "loisirs".
Tu sais les "loisirs", ce concept qui veut que tout ce qui te passionne doit passer en second, voire en troisième ou même encore en quatrième plan dans ta vie.
Parce que dans le monde des Grands, faire rire, adorer écrire, ou encore voyager ne peut décemment pas te faire gagner assez de sous pour vivre comme un Grand.
J'avais donc arrêté de jouer.
Et ça m'allait.
Ça m'allait super bien parce que je n'avais plus la trouille.
Parce que c'était chouette de ne pas se demander comment j'allais finir le mois, parce que c'était génial de partir en vacances quand je voulais. Parce que ça rassurait de ne manquer de rien.

Et puis il y a eu le retour sur les planches.
Il y a eu les boyaux qui se tordent, les genoux qui font des castagnettes, les 15 clopes à la minute, les 3 gouttes de pipi à la seconde. Il y a eu les guilis dans la bouche et les dents qui claquent.
Les "Mais qu'est ce que je fous là bordeeeeel???"
Et il y a eu le rideau qui s'ouvre.
Le nez rouge, le tutu rose, les tournesols et l'accordéon.
Il y a eu le silence et puis les rires, les fous rires même, les gorges déployées et les larmes qui coulent.
Il y a eu les bravos, les "encore".
Les "Merci", les "Wouuuuaw"...
Il y a eu la magie.

J'ai tout de suite su que j'étais foutue.
Que je ne pourrai plus faire semblant.
Que le "pour de faux" était redevenu mon "pour de vrai".

Pour de vrai je veux être Clown.
Pour de vrai je veux faire rire.
Pour de vrai je veux donner des étoiles dans les yeux des petits et surtout dans ceux des grands.

Je te mentirai si je te disais que je n'ai pas la trouille.
J'ai même super trop les pétoches pour ne rien te cacher...

Mais à 29ans et demi il était sacrément temps de prendre ma première décision de Grande.

Et cette décision n'aurait pas été aussi facile à prendre sans ton soutien.
Parce que c'est grâce à toi tout ça...
Grâce à tes mots, grâce à tes rires, grâce au fait que tu rendes tout ça possible.
Alors MERCI!

#Euh... après je reste très lucide hein... Va pas croire que je me sois choper un melon de ouf malade après avoir joué 3 fois dans un resto! 
Je suis encore bien loin de l'Olympia et je ne suis même pas sûre de pouvoir y jouer un jour (:-), je sais que je ne suis personne sur un p'tit caillou au milieu de rien...
Mais j'men fouuuuus!!!
Je jouuuuuue!#

 

 

 

 

 

 

  

14 octobre 2010

inch'babate

Les nouvelles fraiches du caillou, pas si fraiches vu la chaleur...

Pour bien dégouter ceux qui commencent déjà à ressortir les polaires, les pulls, et les robes de chambres tue l'amour,  je tiens à vous informer que je sors tout juste de ma première trempette dans la si belle mer des caraïbes. Et comme je suis siiii maigre grâce à mon nouvel équilibre alimentaire j'ai pu me la peter dans mon super bikini... sauf que bon, faut pas trop se voiler la face non plus, même après tout mes plus glorieux efforts (je suis allée faire un footing ce matin, à plus de 30° en plein soleil, tu cours pas tant que ça pour perdre 3 litres d'eau. Plutôt avantageux) je reste une rondelette de la hanche, blanche, et cicatrisée de mes petites aventures avec les aoutats (du mois de septembre au passage, y'a plus d'saison msieur dam'). M'en fous dans quelques mois je serai toute noire moi aussi. Pour les hanches c'est pas de ma faute, c'est les os!! Et on ne peut pas encore raboter les os non?!

Au sujet des petites nouvelles (parce qu'on s'en cogne Soïz de tes trempettes, tes bikinis et nanani...) on a du nouveau!!!

Mais non non non, je ne m'emballe pas, non je ne cours pas partout en hurlant comme une hystéro, non je ne fais pas de plan sur l'omelette. Je raisonne comme une adulte que je suis, je ne m'imagine pas ENFIN installée dans une superbe maison vue sur mer. J'attends. Parce que de toute évidence quand tu veux un truc ici il te faut attendre. Allez je vous raconte.

Depuis quelques jours j'ai fais parvenir à la radio locale une annonce :

_ Jeune couple installé sur l'ile depuis un an (et là je mens un peu...) sans animaux et sans enfants (pour la touche d'humour et au passage pour calmer les plus récalcitrants à toute progéniture de 2 ou 4 pattes) cherche urgemment location. Contactez le O690 21 96 95 (et là c'est vous qui profitez de notre numéro local au cas où une envie subite de soleil vous prenait).

Mon annonce passe donc tous les jours à l'antenne. Et même que l'animateur s'est permis un petit commentaire sur le sujet, comme quoi on serait des gens tristes vu notre non progéniture animale et enfantine. Mais de quoi j'me mèle toi là??? Encore un qui ne comprend pas le second degrés. C'est triste pour lui. Je compte à ce sujet lui faire parvenir ma pensée sur la question. Comme si mes tirelipinpon sur le chiwawa allaient pas le faire pisser de rire tellement j'suis une barjo moi... Il s'en taperait le micro sur les c******* de mes blagounettes paupiettes!!! Et puis on ne pouvait décemment pas emmener Dinou fils avec nous. Bref, notre annonce est tombée dans l'oreille pas sourde d'un proprio, qui a gentillement décroché son téléphone pour nous joindre. Et c'est là où on se pose des questions; puisque le loyer de cet appart' est à seulement 1000€. C'est quasiment du jamais vu sur le caillou! Charges comprises en plus! Doit y avoir une langouste dans le fromage pour ce prix là. Ou pas. Le proprio il a très bien pu se fendre la noix de coco en deux tellement il a comprit mon second degrés. Ou alors il a justement été dérécalcitré : pas de marmots pas d'animaux, au top ces 2 là. On va vite être renseigné, on visite demain matin.

Inch'babate ce sera THE plan et on ressortira une fois de plus comme les 2 supers chanceux le derrière bordé de nouilles.

PS: si quelqu'un pouvait par ailleurs m'expliquer l'origine de cette expression. Depuis quand le fait d'avoir le cul qui trempe dans une gamelle de nouille ça a rendu chanceux??? Je comprends pas. 

Lire la suite...

10 décembre 2010

C'est ça être "adulte"???

Parce que le suspense a assez duré, et parce que forcement je ne voudrai pas que vous vous inquiétiez trop pour moi, à savoir vais-je devoir renfiler le tablier en échange de mes robes de princess...

So pas d'panique les Monique, je suis sortie indemne de mon entretien du lundi matin et je garde mon poste. Indemne n'est pas le mot exact d'ailleurs. J'ai subi un tsunami intérieur, (c'est qu'Elle peut crier fort la Dame hein!) suivi d'une réflexion qui est la suivante:

Est ce qu'être adulte c'est accepter de se faire démonter en 30mins chrono par quelqu'un qui vous connaît à peine?

Est ce que je peux dire que j'ai fait preuve de maturité en ne rétorquant pas le moins du monde?

Est ce que c'est une marque de faiblesse d'avoir pleuré (damned!) dans le bureau de cette Môdame?

Dois-je en conclure que je deviens "adulte" n'ayant pas adoptée la solution qui s'offrait à moi: hurler plus fort qu'Elle et claquer sa p***** de porte?

Je vais donc continuer à faire mon job, parce que j'aime ce que je fais et j'ai l'impression que je le fais bien. Je vais tâcher de garder le smile et décider que tout ça ne me touchera pas.

Et parce que ça n'a aucun rapport mais que j'veux pas plomber l'ambiance avec mes blabla tout tristoux:

Une mouche en string sur le nil qui sirote une téquila aux olives!!!! 

Cherchez pas, ça ne veut rien dire! Juste pour l'image...

 

 

10 décembre 2010

J'aime pô Noël

Toi aussi t'en as marre de voir le Gros Tout Rouge qui s'omniprésente dans ta télé, sur ton mag préféré, ou encore sur le net et JAMAIS Ô grand jamais dans the real life?
T'es hargneux(se) à l'idée qu'on ait pu te berner pendant des années?
En colère parce que dès le mois d'Août tu faisais attention à être super méga trop sage histoire qu'Il oublie pas tes petits souliers (même qu'à 5ans tu chaussais déjà du 37...) et qu'arrivé le mois de Décembre c'était obligé que tu faisais exploser le record des grosses boulettes?
T'es dérouté(e) quand un(e) pote de grande section te raconte comment Le Tout Rouge lui a fait le coup du "À Dada sur mon bidet" dans la salle polyvalente pour le Noël 88?
Alors que toi tu n'as pas le moindre souvenir de ce jour.

Voici les réponses de Môman:

Pourquoi??? POURQUOI Mamaaaaan j'ai jamais fais À Dada sur ses genoux môôôôôA???

Réponse 1: Mais parce qu'à 5 ans on t'en donnait déjà 10, du coup tu aurais été vue comme l'attardée qui a redoublé 3 fois sa moyenne section. D'où mon empressement à te faire porter malade le jour où Le Gros Tout Rouge venait à l'école.

Réponse 2: Tu avais tellement peur de Lui que tu te déclenchais des crises de spasmophilie dès que la maîtresse voulait t'amener à Lui. 5 ans à peine et déjà névrosée...

Réponse 3: Mais on te l'a déjà dit 1000000² SoïZ, Le Papa Noël a toujours eu beaucoup de taf et se consacre aux z'enfants qui ont été les pluuuuuus sages... Bah c'est PAS toi! Et vlan'

Pas été sage? M'en fous! J'aime pô le Gros Tout Rouge et tout ce qu'il représente.

J'aime pô que Môman elle vide son porte monnaie pour que j'ai pleins de câdeaux pasque le Tout Rouge il s'occupe des autres. Et j'aime pô que Pôpa il soit tout seul.

J'aime pô manger dans le noir avec les bougies que ça te rend triste dans le coeur, et j'aime pô l'émission de TF1 où ils ont l'air de trop rigoler alors que nous on est que 3 et que c'est pas rigolo du tout une fête à 3.
Surtout  j'aime pô savoir que toute la famille ils sont ensemble et nous on est tout seul.

J'aime pô quand il faut ouvrir les câdeaux et me dire qu'on va manger des nouilles pendant longtemps.
J'aime pô que Le Gros Tout Rouge il se soit pas débrouillé pour faire au moins un câdeau à Môman. Pasqu'il aurait pu faire ça quand même. 
Parce que Môman elle m'a dit qu'elle aimait pô avoir qu'une orange et un sucre d'orge non plus quand elle était petite.

J'aime pô que chez les z'autres ça neige et que chez môa ça pleut.

J'aime pô Noël!

Alors me retrouver sur une île en cette période me convient.
Ça passe sans même que je m'en rende compte.
Pas de sapin (ou des faux dans les boutiques) pas de décos (ou très peu d'illuminations comparés à tout ces illuminés...) pas de cadeau (c'est la dèch' grave) pas de foie gras (pour la même raison que précédemment cité) pas de famille (comme ça personne n'est lésé).

Et en ce qui concerne ma WISHLIST c'est rapide:

  • Que TOUT ce que j'ai déjà ne s'envole pas.
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5 janvier 2011

MERCI!

J'ai un peu perdu le fil de ces derniers jours. Non pas qu'il ne se passe rien de palpitant sur le caillou, mais le manque de temps y est pour quelque chose. Et puis je tenais à vous laisser tranquille pendant les fêtes, ne pas venir chambouler vos batailles de boules de neige, vos éclate-bedons de foie gras, et ne surtout pas déranger l'ouverture des paquets cachés dans vos petits souliers...

Maintenant que tout ça est derrière nous, nous allons pouvoir reprendre le fil de l'histoire et je vais vous faire part de notre fin d'année.

NOËL : Une petite soirée entre exilés, en terrasse, bercés par le vent d'hiver tout de même, à déguster un délicieux repas que nos hôtes avaient préparés avec amour. Le rhum toujours de la partie bien sûr, à défaut du champagne qui coulait à flot sur tous les yachts.

Et puis le Gros Tout Rouge m'a apporté le plus joli des cadeau par bateau: ma Jude!

Quel bonheur de voir une tête connue, de pouvoir partager avec une amie chère un bout de notre vie d'ici, d'avoir des nouvelles du pays (ses valises étaient pleines de magazines de Pouf' ouiiiiii) de pouvoir parler blabla de filles, de comparer mon super bronzage à sa face si hivernale from Paris... (faut bien que j'me la raconte nan?)

De faire découvrir l'endroit le plus beau de l'île de nuit avec un ciel étoilé que jamais t'en as vu un comme ça, de voir que les moustiques s'attaquent à son sang frais et plus au mien... 

De manger du chocolat en buvant une infusion, de se réveiller en chantant des refrains débiles, de l'amener au troquet du coin où le ti punch on dirait du Destop (et de se rendre compte que moi je le bois direcc' et pas elle) de se coucher en faisant des gros bisous girly cul-cul la praline avec les yeux qui brillent, de croire qu'elle va rester toute la vie et ne pas voir le temps passer...

Et quelle nuit!!!

Ce fameux réveillon que jamais on aurait cru passer une soirée pareille. Monter sur scène au concert de zouk au plein milieu du port et mettre le feu avec nos déhanchés endiablés.

Se faire prendre en stop à 5 par "papa et maman" qui ont eu 9 enfants et ont l'habitude des trajets tout serrés où les 2 plus grands iront dans le coffre. Écouter le concert des yachts aux 12 coups de minuit, la tête dans les nuages du feu d'artifice.

Danser jusqu'au bout de la nuit sur le sable, le maquillage qui coule et les gosiers toujours asséchés. Raconter nos vies à de purs inconnus. Faire des sourires idiots pour se faire payer des verres. Taper la tchach à un vieux beau en découvrant qu'il est The Boss des lieux et n'avoir aucun scrupule à voler des bouteilles sur les tables.

Partir en courant faire des pipi de filles derrière une cabane en perdant la moitié de ses affaires et les retrouver au même endroit des heures plus tard. Sentir que plus ça va et moins ça va. Rigoler à en pleurer...

Se dire que la nuit est passée si vite, qu'il fait déjà soleil et qu'il serait temps de rentrer tout en se disant qu'il faudrait continuer... encore un peu... parce que c'est une nouvelle année!

Une année qui commence comme ça ne peut qu'être heureuse et pleine de jolis moments. Garder en tête que la vie ne doit être que bonheur et amour. Foncer. Oser. Se dire qu'on a le choix, tout le temps. Ne faire que ce qu'il nous plaît. Parce que ça passe décidément trop vite.

Ma Jude est repartie ce matin.

Forcement j'ai "si tant" de larmes et de tristesse dans le coeur mais je ne la remercierai jamais assez d'avoir volé aussi loin pour ces quelques merveilleux jours.

Tout comme je vous remercie tous de me lire, de me donner toujours autant d'amour télépathique, de penser à nous, de parler de nous, de nous écrire... Parce que je sais qu'on vous manque autant que vous nous manquez. Et que le manque des siens est le prix à payer pour cette vie inoubliable que nous sommes en train de rêver.

Puisque grâce à Karim-Dieu-Allah-Bouddah je vis comme dans un rêve.

Les 2 petits chanceux que nous sommes vous souhaitent donc une grandiose et tourneboulante année 2011. Avec tout notre amour!!!

Quant à nos résolutions, il n'y en aura qu'une : être heureux!

PS: si certains ont la chance de tomber sur un morpion gagnant (chez un buraliste hein, pas un vieux perdu au fond d'un slibard abandonné) il y aura toujours de la place pour vous... et on sait recevoir ici nan?

Lire la suite...

23 avril 2011

C'est l'jeu ma pauvre Lucette!

Il y a comme un air de fête et de tirelipinpon sur le chiwawa dans nos têtes!

La saison se termine bientôt sur le caillou et nous allons pouvoir repartir pour de nouvelles z'aventures.
Mais où c'est-y qu'ils vont les zouaves???

Rentrent-ils à la maison? Bah non, ils n'ont pas de maison.
Partent-ils à Katmandou? Toujours pas.
Vont-ils faire une saison à St Tropez? Certainement pas!
Mais où alors???? 

Pendant tout la saison on a tenté de garder en tête le but qu'on c'était fixé malgré les accidents de parcours…
On a eu nos lots de déboires que je n'ai pas voulu étaler sur la toile,  j'ai préféré taire les vraies galères pour ne pas trop vous inquiéter et surtout pour garder l'image "carte postale" que vous vous faisiez de notre escapade. Et puis comme on dit "chacun sa merde!".

Ce qui importe c'est qu'on ai réussi. Une fois de plus.
Le suspense a assez duré Mssieurs Dam', ouvrez grands vos oreilles, posez vous bien sagement pour accueillir la nouvelle!

Nous sommes les heureux propriétaires d'un tout joli aller simple pour la Polynésie!! Hyhaaaa!!! J'en ai pleuré de joie bordel!

On décolle le 6Mai pour Papeete et l'avenir nous dira pour combien de temps, et dans quelles circonstances.
Personne ne nous attend, on n'a pas de plan A, encore moins de plan B.
Tout ce qu'on sait c'est qu'on va être à 18000kms de Paris, qu'il y a 12heures de décalage horaire et que la saison touristique démarre en Mai. C'est un début.
Pour la suite, restez connectés les p'tits chats. 

On va tâcher de profiter un max de nos jolies rencontres sur St Barth et de ce que cette île a encore à nous offrir.

Pour nos plus proches amis, vous pouvez chanter avec nous à plein poumons:

"Nous, on va en Polynésie, on va en Polynésie, on va en Polynésiiiiiie hiiiiie hiiiiie!!!!"

Les gitans, toujours des z'îles!


 

18 juin 2011

VDM

J'arrive à la lingerie. Même pas on me demande mon nom, ni ma taille que la Madame me tend mon uniforme.
Wouaw! Sont sacrément au point dis donc. Juste un entretien et ils ont réussis à déterminer mes mensurations?!
Je file me changer dare dare.
Au niveau du haut ça passe, mais au niveau inferieur ça coince.
J'ai plus qu'à retourner faire la queue et demander la taille au dessus devant tout le monde...

Un brave monsieur me prend en stop en voiture de golf du vestiaire au resto, je peux profiter du paysage avant le coup de feu.
Une fois arrivée, je me rends compte que j'ai oublié d'enlever mon piercing.
J'attaque la phase dégoupillage du tarin, quand un autre monsieur et pas n'importe lequel se retourne pour me serrer la pince et me souhaiter la welcome.
La main occupée à me trifouiller le pif, je fous un vent au Big Boss...

Il est 14h, je prends mon service à 15h. J'en profite pour fumer la moitié de mon paquet avant la reprise, puisque la pause clope n'est pas autorisée. Quand tout à coup (ça c'est pour le suspence) mon téléphone sonne. En une fraction de seconde je me dis que je ne suis pas en poste, donc que je peux répondre.
Mauvaise réponse petite!
Je me fais allumer par le chef de la sécurité, qui me menace de me confisquer l'objet du déli.
En plus c'était un faux numéro...

Après quelques heures de service, ma vessie commence à me rapeller à l'ordre.
J'en informe mon manager qui me donne l'autorisation.
Je quitte mon poste en stress, puisque je ne sais pas où sont les toilettes.
Je visualise l'endroit mais je ne sais pas comment y aller.
Comment ne pas passer pour Miss Popo en revenant 15 minutes plus tard?
Parce qu'une fois arrivée, il a fallu que je retrouve le resto...

Et demain?
Demain je suis en repos!!

 



 

1 juillet 2011

Alcatraz

Comme souvent (et devrais-je dire comme toujours) j'ai eu affaire à une personne psychologiquement dérangée sur mon lieu de travail.
Mes collègues m'avaient prévenu : Gare à celui là, il craint!
                                                                Tu vas voir, lui il a un frère jumeau dans sa tête!
                                                                Au pire si il te cherche, réponds pas. Surtout pas!
                                                                Il est pas méchant, il est juste bipolaire!......

Après quelques jours passés en présence de cet individu j'ai pu me rendre compte par moi même de l'instabilité mentale de mon collègue. Et comme souvent (dois-je vraiment dire toujours?) je n'ai pas pu garder le silence et en quelques secondes l'histoire de la-table-pas-à-sa-place est devenue affaire d'état.
Il a crié, j'ai répondu. L'histoire aurait dû s'arrêter là.
Sauf qu'il s'est mis à crier plus fort, bien plus fort, et qu'il a fait des gestes incontrolés, il a tenu des propos incohérents.
Il est grave parti en cacahuète le mec!
Et c'est pas comme si il avait vla le couteau dans les mains (il coupait les citrons à ce moment là!).
Et comme... oui toujours... bah j'ai eu la trouille mais je me suis pas laissé démonter, j'ai répondu aussi, parce que moi aussi je sais crier.
J'ai quand même relâché la pression avant lui, parce que moi je n'étais munie que d'un torchon comme arme de défense au cas où son copain imaginaire sorte de ses gonds.
Mon non moins légendaire "ouais bah puisque c'est comme j'me casse!!" est sorti et zou! me voilà à quitter mon poste en direction de je ne sais où, mais loin, très loin de ce type!

Et c'est là, où en règle générale, tu peux prendre ton sac, tes clés de bagnole, t'allumer une clope et rentrer dans le cocon choudoudou qui respire le calme et l'amour...

ça aurait dû se passer comme ça, sauf que je travaille sur un motu, que je ne peux prendre le bateau en dehors des heures initialement prévues, que je n'ai pas mes palmes en cas de force majeure (fuck!) et qu'en plus j'avais plus de clope!

Je me suis donc retrouvé (très vite) coincé sur un petit banc, (c'est mieux que par terre, ça aurait fait trop ado en mal de vivre!) à attendre.
Bon, mon manager m'a bien evidemment retrouvé (sans blague?) et j'ai eu droit au petit discours "il est en tort, on te protège, mais faut pas lui en vouloir, et pis si tu pouvais ne pas répondre, on fera attention mais il est comme ça.... allez t'y retournes?"

Pas le choix, j'y suis retourné, avec la boule au bide et les larmes (putain mais pourquoi je pleure toujours????!) aux yeux.

Le collègue s'est excusé, et j'ai eu droit au défilé des managers (que l'histoire à fait le tour en à peine 5 minutes dans tout l'hôtel) qu'ils veulent si tant mon bien être et qu'ils vont faire attention à lui, et qu'ils veulent que je sois heureuse de travailler, que la vie est soooo belle à Bora Bora, et vas y qu'on me regarde comme une victime,  comme un petit oiseau tombé du nid, que...... AAAAAh j'ai l'impression qu'on me fait un lavage de cerveau!

Sortez moi de là bordel!!!!!

En attendant, je vais passer ma pause déj' à construire un radeau avec des feuilles de palmiers, et deux ou trois nappes. Et j'irai le planquer derrière la cabane des vestiaires. Au cas où, juste au cas où...

 

19 juillet 2011

De l'autre côté du miroir

La semaine est passée tellement vite que j'ai même pas eu le temps de vous raconter notre 2ème sortie de la semaine dernière.
C'est que j'ai une vie si active moi.

Sur ce coup là on se l'ai joué farniente et détente au Méridien.
Le Méridien est un hôtel (putain même nos off on les passe dans un hôtel!) où on peut y passer la journée à profiter du lagon, de la plage, et surtout de leur réserve de tortues!
Et ça c'était trop super chouette cacahuète.
Nous avons pris la petite navette qui nous a amené sur le motu et c'est partit pour une journée en mode client.

On s'empare des masques, tubas et palmes et go go go dans le lagon à chercher les Dames tortues.
Y'en a partout et elles sont super gentilles (oui oui gentilles!) enfin elles s'en tapent un peu que tu nages à côté d'elle, faut juste pas les toucher et pas leur donner à manger puisqu'elles sont ici en phase de récupération avant d'être relaché en pleine mer.
Il y a toute une équipe qui s'occupe d'elles, qui récupère ces pauvres bébètes soit malades ou bien amochées, ils les dorlotent et les remettent sur nageoires.

La tortue est traquée en Polynésie, soit pour être mangée (par les hommes ou par les prédateurs marins), soit pour faire des bijoux.

Bon après on n'a pas fait que nager avec elles, on a aussi appris qu'elles partaient plusieurs années (près de 20 ans) et qu'elles revenaient ensuite où elles étaient nées pour pondre à leur tour.
Mais elles reviennent pile au même endroit parce qu'elles ont une sorte de radar à ondes et à vibrations. Oui, la tortue est munie d'un GPS naturel mssieurs dames!
Et aussi maintenant on sait que sur 1000 oeufs, il n'y aura qu'un tortue qui atteindra l'âge adulte. C'est vraiment trop de tristesse d'apprendre ça.
Vous imaginez bien que L'Homme a décidé de se convertir en sauveur de tortues maintenant...
Il dit qu'ils les aime d'amour ses tortues... il veut qu'elles soient toutes si heureuses et si tant en bonne santé.
Je sens le coup venir que dans pas longtemps il va arrêter de bouffer du poisson.
C'est bien on se nourrira de graines germées et de salade. :-)

Après la nage on a manger sur la plage, et bordel ce que ça fait du bien de se faire servir. Et en bonne française que je suis, je n'ai pas pu me retenir de râler parce que vraiment 30 minutes pour avoir une boule de glace c'est super long quand même. Et comme à nôtre hôtel si les gens râlent on leur offre le repas, ou une partie, j'me suis dis pourquoi pas tenter???

Bon bah j'ai juste pu passer pour une malpolie et une gueularde (une Française de base en fait) et en plus de l'avoir attendue ma glace bah je l'ai payé. Fuck!

La digestion s'est faite sur un transat à se dorer la pilule, sauf qu'en Polynésie on bronze pas!
J'ai beau me tartiner de monoï (que normalement je devrai cramer!) bah rien n'y fait.
Apparement il manque un truc dans l'air ou je ne sais pas quoi qui fait que le corps ne peut pas stocker le bronzage, bref.
Putain je râle même après le soleil, jsuis vraiment gravoss! Damned.

L'arabe lui, bien evidemment est noir. Il a pas de problème de stockage de substance de j'sais pas quoi lui. C'est vraiment de la triche!

Voilà pour nôtre petite journée off, et là ce qui me fait le plus du plaisir dans mon coeur, c'est de me dire que demain bah ayè c'est de nouveau les off!
Ouiiiiiiiiiiii!

Faut juste espérer qu'il ne pleuve pas, puisque depuis quelques jours c'est un peu le déluge ici. Et si par malheur il pleut pour le jour de repos ça a le don de me mettre dans une colère noir que j'ai envie de tout casser.
Ou je pleure.
Au choix.

 

 

 

17 septembre 2011

Une Tahitienne dans la ville

Il y a ceux qui sont hyper organisés et qui ne se feront jamais avoir pas les imprévus et il y a les autres.

Moi je fais partie des autres.

Le long périple qui m'attendait pour rentrer de mon île commençait mal.

Mes valises étaient bouclées, le casse-croûte fait, je m'étais remise de la dernière soirée,  j'avais même mes papiers.
Les consignes à l'Homme était donné : Bien manger, bien dormir. Ne pas trop faire la fête. Bien faire attention à fermer le bungalow et surtout ne pas aller trop loin quand il part chercher ses coquillages.
Sauf qu'à mon arrivée au quai le (dernier) bateau qui dessert l'aéroport était déjà partit... pas bien loin mais partit. 

A force de grands signes et de sourires une traitresse amie  a réussi à persuader le captain de revenir me chercher.
Faux départ raté!
On me porte mes valises, on m'offre un collier de coquillages, on me fait des bisous... et me voilà dans le bateau à voir Bora Bora s'éloigner.
Les quelques mois passés ici défilent en un temps record.
Tout va me manquer: le lagon, le calme, le sourire des gens... mon amoureux surtout.
Je m'accroche à lui telle une moule à son rocher, impossible de contrôler mes larmes. Je n'écoute pas un traître mot de ce qu'il me raconte... on reviendra blablabla...
M'en fous de Bora à ce moment là, c'est lui que je ne veux pas quitter.
En plus il pleure même pas lui.
- Doudou pourquoi tu pleures pas? 
- Je pleurerai tout seul. Pas devant toi.
- Mouais... T'es un dur toi. Un vrai!

Je vous épargne le moment fatidique de la séparation... 12h de décalage horaire, 28h de voyage et 20000kms vont nous séparer pendant 22 dodos!
Je sais 22 dodos c'est rien, mais on n'a jamais été séparé aussi longtemps.
D'ailleurs pourquoi je me jusitifie?
C'est si horrible de le quitter, je l'aime si tant de la vie de la galaxie alors pourquoi refouler les larmes hein??

Lui dire au revoir c'était comme si on m'arrachait un bout de moi.
Doudouuuu reviens j'suis pas finie sans toi!
(ouais même avec lui elle est pas finie la gamine!)

Après avoir parlé à Roger dans mon bracelet-radio-magique (notre fidèle pilote) pour savoir s'il est en forme et s'il est sûr que la météo est bonne je m'envole pour Tahiti.

Arrivée à Tahiti je fonce à la librairie pour m'acheter un magazine qui me permettra d'éviter de penser (sauf à la prochaine virée shopping qui m'attends) et je suis à 2 doigts de faire un scandale à la buraliste en voyant la collection hiver dans mon Cosmo!
Comment ça elle me vend un mag' de l'année dernière??? Voleuse! Remboursée!!
Sauf qu'il s'agit du mag' Ocobre 11... à Bora je venais juste d'avoir celui du mois de Juillet...
Comment j'ai dû en louper des choses depuis 1 an. 

Je vais passer mes 5heures d'attente à manger, fumer, téléphoner à mon Doux et surtout à regarder tout ces groupes qui viennent accompagner leurs proches.
Pas mal de jeunes partent faire leurs études en France et toute leur famille est là.
Chaque personne qui lui dit au revoir lui passe un collier autour du cou.
Sauf que chacun peut lui dire jusqu'à 10fois au revoir...
(Fais des colliers mon coeur!! L'Homme est devenu expert en conchyliologie et ne sait pas comment tout ramener.)
D'ailleurs ces jeunes quittent leur famille pour plus de 365 dodos et personne ne pleure.

Comment ils font bordel???

Dernière clope, dernier pipi. C'est partit.

Me voilà à nouveau en train de parler à Roger (sans passer pour une malade mentale ou une pro Al Qaïda c'est pas simple) pour le prochain vol jusqu'à Los Angeles.
Impossible de prendre un avion sans parler à Roger.
Les échelles, les chats noirs, les parapluies dans la maison ça passe, mais jamais au grand jamais décoller sans la prise de contact avec Roger!

Et c'est là où je sens que petit Bouddha (ne jamais parler d'Allah dans un avion en partance pour les Etats Unis. Encore moins un 12 septembre où la tention est palpable) veut me tenter puisqu'il m'accorde comme voisin d'avion un jeune homme qui a les yeux couleur lagon...
M'en fous j'préfère les yeux marrons cochon de mon Doux... mais quand même Merci Bouddha! 
Je ne peux m'empêcher de penser que c'est un signe et qu'on m'accorde un beau jeune homme parce qu'on va s'écraser.
Mais t'as beau avoir une belle gueule, quand tu t'écrases j'suis sûre que t'es moche!
Et en plus avoir un beau jeune homme en voisin ça sert à rien, je peux même pas m'étaler sur lui et encore moins laisser parler mes intestins qui s'activent sous la pressurisation de l'air.

Avec Doudou j'aurai pu lui fouttre mes pieds sur la tête et péter à ma guise au moins.

Neuf heures, 2 plateaux repas et 2 films plus tard me voilà à Los Angeles.
Sauf qu'il fait jour alors que dans ma tête il fait nuit mais qu'on est quand même le même jour que celui où je suis partie.
Je commençais déjà à m'embrouiller... c'était que le début.

Je passe toutes les douanes haut la main (pour une fois, ça se voit que l'arabe n'est pas avec moi) et je rencontre encore des gens qui m'aide à passer le temps.
Oui encore des gens masculins...

(AVIS A TOUTES LES CELIBATAIRES: allez vous promenez à Charles de Gaulle! Il y a moults beaux gosses dans les aéroports.)

Blabli blabla faisant me revoilà dans un autre avion. Pour Londres cette fois. 
Allo Rogeeeer??? Did you sleep well Roger? (Oui Roger et moi même sommes bilingues)

Roger est en forme. Moi un peu moins.
Comment se fait-il qu'on ait les cheveux qui graissent autant lors d'un vol?
Et le gros bouton là, je l'avais pas en partant?

Je suis sûre que Bouddha est là dessous pour éviter la tentation.
Parce que j'ai à nouveau un charmant jeune homme à côté de moi. Je suis bénie.
(C'est pas encore pour maintenant les gros prouts qui me tordent le bide... et j'ose pas lui dire de me laisser passer pour aller me lacher aux toilettes puisqu'après les cheveux gras et le bouton tout blanc, j'ai une haleine de poney!)

Dix heures trente, 2 plateaux repas et 4 films plus tard j'arrive à Londres.

Il fait froid, il fait bitume, il fait bruit. Il fait beaucoup trop de bruit.
Je me cogne dans les gens (parce qu'en plus de rouler à gauche, il marchent aussi à gauche??).
Grâce à mon sens de l'orientation inné et à mon bilinguisme j'arrive à trouver mon chemin pour le centre de Londres où une amie doit me récupérer, moi et ma sale tronche.
J'ai de la chance il ne pleut pas. 

Et c'est là où je pensais que ça se terminait. Que j'étais si prêt du but. Dans une douche, un dodo et un autre avion je serai à Tours. Chez moi. Dans la maison de mon Doudou.

Dans tes rêves petite! Rapelle toi que tu ne fais pas partie des gens organisés. Tu es les autres toi!
Comment dire?

Je suis tout simplement arrivée avec un jour de retard de ce que je pensais. Mercredi au lieu de Mardi en fait.

C'est à dire qu'après avoir foutu la trouille à tout le monde, après avoir déclenché à mon insu une alerte à la gare de Londres (la copine m'attendait depuis la veille) bah je me suis mis ma correspondance pour Tours bien profond. Si profond que je ne repars que Dimanche.

Putaiiiiiin Roger! Tu pouvais pas m'le dire ça??? 

Nan parce que c'est pas que j'ai un truc contre les bifsteacks mais bon je me l'étais pas envisagé comme ça mon retour.

Parce que la copine from London elle pouvait pas m'héberger jusqu'à dimanche.
Et va trouver des amis à Londres toi... bah moi j'en ai pas.

Mais la grande famille F***S***** a été là pour moi.
A des milliers de kilomètres il y aura toujours un parrain pour t'accueillir à bras ouverts.
Après quelques mois seulement tu fais partie du clan. A vie. 

C'est beau. 

Merci la vie. Merci F***S*****.

J'aurai pu en profiter pour aller m'éclater à Londres, sauf que dès que je sors un orteil de la grosse couette en plume d'oie mes lèvres deviennent violettes. Que je dors la journée et que je me réveille la nuit. Que j'ai peur des gens et du bruit. L'agoraphobie me pendait au nez je l'savais bordel!

Si j'arrive à enfiler toutes les fringues que j'ai dans ma valise, si je m'enroule dans mes paréos, si je mets des boules quiès et si je regarde mes pieds j'irai peut être faire un tour à Picadilly...  sauf si on m'enferme d'ici là!

 

 

 

 

23 janvier 2012

Surpriiiiiiiiiiiiiizzz

On est Dimanche soir, petite soirée entre amis de prévue.
Un Dimanche soir comme les autres.
La terrasse, le barbecue, le vin... on va se raconter notre week end et profiter des quelques heures qu'il nous reste avant la reprise.
Tout est comme d'habitude.
On est juste bien.
Et là, un cri de malade, de folles dingues, un cri aigu.
Si tellement aigu.

BOOOOONNE ANNNNNEEEEEEEEEEE!!!!!

Mes 2 siouper coupines from métropole sont là.
En train de sauter, de crier, de faire des OUIIIIIIIIIIIII!!!!

Le bug complet.
Je crois que là, à cet instant mon coeur s'est arrêté.
Pas longtemps hein. Mais ça a fait un truc bizarre.
Ma seule réaction est de fermer les yeux, de me recroqueviller, de mettre mes mains sur la bouche et puis après de faire l'éventail.
C'est nul comme réaction.

Je ré ouvre les yeux et vraiment elles sont là.
Du coup je refais l'éventail.

A mon tour je tente les mots, mais tout ce qui sort ce sont des petits cris aigus. Des "ha mèèèè c'èèèè pas vrèèèèè?".
Et bam ayè ça pleure.
J'm'en rends pas trop compte mais si en fait ça pleure.

Pas trop de larmes mais à l'intérieur c'est les chutes du Niagara.

Et puis enfin c'est le câlin.
Le câlin qui serre fort et qui pleure aussi.

Je vais retrouver au fil de la soirée une attitude normale, avec quand même des bug de temps en temps.
A les regarder là. Sur la terrasse. Avec nous.

C'était trop beau.

Je crois que c'était la vraie 1ère surprise réussie depuis toutes ces surprises toujours ratées parce qu'il y en a toujours un qui vend la mèche (hein Greg??? cette fameuse fête surprise pour mes 18ans???).

Ce soir là, j'ai compris ce que ressentait ma mère quand après des mois de voyage à l'autre bout du monde je me pointe au beau milieu de la cuisine.

Son coeur il s'arrête à chaque fois. Je le sais maintenant.
Elle aussi elle se recroqueville, ferme les yeux, se met les mains sur la bouche et fait l'éventail.
J'ai toujours trouvé ça nul comme réaction.
Mais quand le coeur s'arrête on ne contrôle vraiment rien.

 

Merci encore les plus belles.
Merci pour les soirées, pour les aprèm papotage bronzage, pour les déhanchés enflammés, pour les tours de l'ile à fond mais pas trop...
J'vais pas tout raconter, parce que sinon je vais y repenser trop et puis peut être que ça va re pleurer.

Vous revenez quand vous voulez!

 

26 janvier 2013

La descente de fin Janvier...

Tu veux que je te raconte un truc de ouf malade sa mère??!
Je sens que tu en as besoin.

Non parce que je sais ce que c'est, enfin je sais comment tu te sens...
C'est la descente de fin Janvier là... la période un peu nulle où tu ne sais plus trop quoi faire de tes journées, non?
La fin du rush.
La fin de l'adrenaline qui te prenait dès le matin.
La fin du "The place to be".
T'as passé 1 mois à courir de partout, à faire des extras la nuit en plus de ton travail la journée parce que c'était "maintenant où jamais" comme on dit tous ici.
Maintenant qu'il fallait se faire le plus d'argent possible.

C'était "maintenant" où tu t'es retrouvé dans des soirées de dingues à servir du people bling bling, "maintenant" où tu as attendu dans une belle voiture, seul, pendant des heures, un Monsieur très riche qui s'amusait à cette même soirée bling bling.
"Maintenant" que tu as passé tes nuits à garder des mioches dans des chambres d'hôtel à te goinfrer au room service en cherchant partout le code wifi histoire de facebooker pendant que les bébés dormaient.

"Maintenant" que tu as oublié de prendre le temps de respirer, d'aller à la plage, de boire un ti verre avec les copains, de lire, de te laver les cheveux, de profiter d'un coucher de soleil à Shell Beach.
Tu as oublié de téléphoner à ta mère, de skyper tes potes de l'autre côté.
Oublié de vivre un peu, non?

Aujourd'hui tu es blindé certes, mais épuisé.
Tu ramasses le moindre microbe qui passe, tu as les yeux au niveau des pommettes, tu as du mal à sourire, à dormir.
Tu voudrais retrouver ta vie d'avant mais tu n'y arrives pas.
Parce qu'aujourd'hui tu as trop de temps justement, mais plus assez d'energie.

Parce que c'était bon de pas avoir le temps quand tu y penses.
Quand on n'a pas le temps, on n'a même pas le temps de réfléchir.
Et réfléchir ça tu détestes.
Parce que si tu commences à réfléchir tu te demandes ce que tu fais là... tu fais des noeuds dans ta tête. T'es super fort en noeud dans la tête quand ton cerveau est épuisé.
C'est vrai à la fin...
Et si t'avais pas pris les bonnes décisions, si ta place elle était ailleurs finalement.
Parce que d'accord il fait beau, il fait chaud et après?
Chaque jour se suit et se ressemble.
Tu fais le même trajet tous les jours, tu vois les mêmes têtes tous les jours, tu fais les mêmes gestes tous les jours... et tous les soirs tu te couches dans le même lit.
C'est ça la vie?

La vie que tu voulais c'était celle là?
Tu es venu là pour quoi en fait?

Pour changer de vie non? Pour briser le quotidien.

Et 3 mois après t'as pas l'impression d'être retombé les deux tongs dedans justement?

Et moi, si y'a bien un truc qui m'horripile c'est ce p*tain de b*rdel d'enf*iré de quotidien!
J'aime pas. J'y arrive pas.
Enfin j'y arrive hein quand même, mais pas très trop longtemps.
Je l'aime pourtant ce caillou.
J'y suis bien, je m'y sens à ma place. J'ai des amis en or, un bon travail...
Alors c'est quoi mon problème???!
Pourquoi j'arrive pas à rester en place?

J'ai arrêté de chercher des réponses et j'ai décidé d'écouter ce que mes tripes me disaient.

Et là mes tripes elles me disent d'écouter mon coeur.
Et mon coeur il me dit d'écouter ma tête...
Raaah tu l'auras compris c'est le bordel dans mon corps en ce moment.

Mais j'ai trouvé le remède à la "descente de fin Janvier".

Un truc un peu fou je te l'accorde.
Pour être honnête, un truc complètement baisé!!!!

T'es prêt?!

Je viens de me prendre un billet d'avion pour Durban!
Tu sais pas où c'est Durban? Moi non plus!
Enfin je l'ai appris hier... C'est en Afrique du Sud!
C'est bien l'Afrique du Sud, je connais pas.
Et en plus c'est frontalier avec le Swaziland et c'était un de mes rêves d'y aller, tu te souviens?

Me demande pas ce que je vais foutre là bas, j'en sais rien!
Je sais juste que je vais découvrir de nouvelles couleurs, de nouvelles odeurs...
Je vais prendre le temps.
Le temps de me retrouver, le temps d'aimer.

Je décolle jeudi.
Oui oui, jeudi là, celui qui arrive.
Et je rentre la veille de Carnaval.

Euh... j't'ai dis que j'avais une trouille de ouf malade?
Non?

Je tiens juste à te préciser que pour pouvoir faire ce genre de folie "descente de fin janvier" il te faut un passeport valide, des économies et surtout des boss en Or!
Et comme par hasard... j'ai tout ça les gars!!!

Sorry j'dois y aller!
J'ai les valoches à faire, les bisous à distribuer, mon Dinou Chat Fils à câliner...
Dans 6 dodos je décoooooooooolle!!!!!!

A bientôt...
HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!

 

 

12 février 2013

South Africa Trip #part1#

Vous l'attendiez, vous en avez rêvé...
Voici le Blabla tant attendu: Mon aventure en Afrique du Sud!

Qu'est ce que ça donne de beau alors 11 jours à l'aventure?

Ça donne déjà 2 jours pour y aller.
Et au lieu de faire comme prévu et quitter le caillou en bateau et bien j'ai eu droit à un départ en fanfare avec mon Roger privé qui m'a carrément laissé les commandes de son p'tit coucou. (c'est pas un peu bizarre ce que je dis là??) 
Ha elle voulait de l'aventure la gamine???
Si je mets de côté ma peur panique en avion ainsi que mon vertige, accompagné de mon imagination débordante (on a dû se crasher en mer 1000 fois pendant les 17 minutes de vol) je peux en conclure que tout s'est bien passé. Roger a quand même halluciné de l'état dans lequel ça m'avait mis, et m'a dit que j'étais sa co-pilote la plus émotive...
J'avoue avoir été à 2 doigts de lui rouler une galoche au premier trou d'air. Hors de question de trépasser sans être enlacée!
Par chance pour lui... et un peu moins pour moi (non parce que faut dire ce qui est, l'est hyper canon le Roger mais bref...) je suis arrivée sur le plancher des vaches la mâchoire crispée, les mains trempées et les jambes tétanisées... mais avec un sourire de gosse et des étoiles plein les yeux.
L'aventure démarrait fort en sensation.

Je t'épargne le trajet St Martin-New York, rien de palpitant.
Sauf que j'ai encore crû mourir 1000fois.
D'ailleurs le jour où je monterai dans avion sans penser au fait que je puisse mourir et bah c'est que je serai déjà morte!
L'arrivée à New York par contre... aïe aïe aïe sa grand mère! Choc thermique de près de 40°c dans ma face, autant te dire que ma tenue n'était pas adéquate. Je me suis calfeutrée dans une chambre d'hôtel bon marché, un peu glauque mais avec le chauffage.
Un 'ti dodo et 15h de vol (tu me crois si je te dis que j'ai parlé à Dieu durant ces 15heures??) plus tard j'arrive à Johannesburg.

Enfin arrivée???!
Ha bah non je redécolle pour Durban!
On est 39h que je voyage... je ne sais plus quel jour on est, quelle heure il est mais le climat me convient beaucoup plus.
Durban Durban tout le monde descend!
Arrivée??!
Non toujours pas...
Petit changement de programme de veille de départ, je dois aller à Richards bay.
Non mais dis ho! J'vais aller jusqu'où comme ça??!

Ha mais je vous ai pas tout dis... non parce que oui là, elle nous dit qu'elle part en Afrique du Sud... non mais elle part faire quoi d'abord?!

Bon bah en fait elle est partie faire du bateau! C'est vrai c'est pas comme si du bateau je pouvais en faire ici tous les dimanches... hum hum...
Et la veille du départ bah le bateau il était pas arrivé où moi on m'avait dit d'aller...
Petite ville portuaire à 150 kms de Durban, sur la côte est.
Pour m'y rendre j'opte pour le taxi.
Je t'avais dis que j'étais taxiphobe non? Non.
Bon bah si voilà c'est dit! J'ai peur des taxis! Je prends jamais le taxi! JAMAIS!
Je sais c'est nul, mais j'ai toujours peur de me faire enlever et découper dans un bois... alors imagine mon état à l'annonce des 150kms de taxi en Afrique du Sud!
Le pays où c'est hyper dangereux, où le taux de criminalité est l'un des plus élevés au monde...
J'ai mon St Christophe dans la poche de mon jean's (même sous cette chaleur je ne montrerai pas une cheville), j'ai gardé mon pull, et de toute façon vu ma gueule après ce long trajet, j'suis moche alors pas trop de craintes à avoir...
Auto-persuasion quand tu me tiens... comme si le taxi-man, pensant à me découper et à me jeter dans un bois s'arrêterait dans ses idées macabres sous prétexte que je sois moche et que je pue... non mais tu t'écoutes ma pauv' fille??!)

Par chance, la gentille dame de l'office du tourisme me met en relation avec son taxi-man préféré du monde entier et me certifie que s'il m'arrive quoi que ce soit elle en sera la seule responsable. Je n'ose lui dire que découpée dans un bois... ça me fera une belle jambe de savoir qu'elle soit responsable d'annoncer ça à ma mère! Ma pauvre mère... qui ne sait même pas où diable je suis partie courir... Je lui ai bien dis Durban, mais en ce qui concerne le changement de plan j'ai préféré le garder pour moi.
Voici donc venu le Taxi-Man. Et son minibus. Et un copain. Et puis un autre copain.
Ayè c'est bon, c'est mort, ils vont me violer et me découper et balancer mes restes aux crocodiles!!!*

*Je me déteste quand je suis comme ça, mais j'y peux rien... j'ai une imagination débordante...*

Salmen? Selman? Selmen? (J'suis sûre que lui non plus serait pas fichu d'écrire Soïzik) donc mon gentil taxi-man du doux nom de Salman, me fait un cours détaillée sur la Culture Zulu pour les Nuls. Le problème majeur étant que je n'avais pas sur moi la méthode "L'accent Sud Africain pour les Nuls" du coup j'ai pas très bien suivi.
En gros, y'avait le clan de la côte et le clan des terres qui se battaient, au milieu une rivière avec des crocodiles et le Roi des Zulus c'était le plus fort.*

*Et si tu veux plus d'infos va faire un tour sur wikipedia, c'est d'ailleurs ce que je vais faire de ce clic*

Par contre je peux te raconter les paysages, pas besoin de langage pour les yeux...
L'autoroute se trouve entre l'Ocean Indien à ma droite et la vallée luxuriante à ma gauche. Au loin je vois des champs de canne à sucre qui surplombe la vallée. Au milieu des vallées, je vois des petites cahutes en terre, ocre, villages abandonnés? Je ne sais pas. Nous passons au dessus d'une rivière où d'après Salman les crocodiles aiment à y bouffer les petites filles...
Arrête tes conneries Salman tu me fous la trouille là!!!
Le ciel est haut, assez couvert, l'air est sec.
Comme sortis de nul part, des gens marchent le long de l'autoroute, avec des sacs, des fruits, des cartons...
Dès que l'Ocean sort de mon champ de vision Salman me rassure et me montre la côte au loin.
Il me dit que oui ici c'est dangereux, qu'il ne faut pas prendre n'importe quel taxi, qu'il y a des meurtres.
Lui, il met un point d'honneur à montrer la richesse de son pays par son accueil et son sourire aux dents impeccables. Il veut que je me sente en sécurité, dit que ma mère n'a pas à s'inquiéter, qu'il va me déposer à bon port.

Le port justement nous y voilà...
Je n'ai jamais été aussi prêt du but que maintenant.
Sauf que Salman ne connaît pas Richards Bay et qu'on se retrouve à moitié embourbé dans des chemins qui longent le port de commerce...
Euh j'veux pas dire Salman mais ça m'a pas l'air d'être par là la Marina...
"Tiens dis c'est comme si on t'enlevait dans les bois... mais on le fera pas hein..." me dit-il avec son grand sourire. Ses 2 copains se marrent. Moi pas du tout!
Vas y mais t'es trop con de me dire ça toi!!! Tu m'avais dis que maman elle avait pas à s'inquiéter!! Pourquoi tu me sors des blagues pareilles??!
Ok là je panique!
Non parce que c'est vrai... j'suis seule dans un mini-bus avec 3 mecs, sans aucune autre arme de défense que ma pince à épiler et mon f*ucking téléphone portable acheté EXPRES avant de partir, ne capte PAS en Afrique du Sud! (Or@nge C@r@ibes je te déteste!)
Je dégaine ma seule carte de m'en sortir, le verbal!
"Dis Salman tu me prêtes ton téléphone? Je vais demander au Captain du bateau où c'est-y qu'elle est sa Marina, ça te fera économiser de l'essence si on trouve plus vite..."*

*j'ai pas peur j'ai pas peur j'ai pas peur...*

Il me tend ma chance de survie!!!
"Allo Captain!!! haaaa vas y c'est où ta Marina??? J'suis perdue dans le bush, dans un minibus avec 3 mecs et... haaaa!!! Ha bah non c'est bon je vois la Marina, c'est bon j'suis là. J'arrive. C'est tout bon. A de suite..."

Tapage de bises à mes 3 gais lurons, payage et tipsage en bonne et due forme, maquillage en 2/2 et déodorisage de mes aisselles, enlevage de pull et retroussage de jean's!

J'suis enfin arrivée...

(La suite au prochain épisode...)

 

30 mai 2013

Les maths et moi ça fait 2...

J'suis nulle en maths.
Je ne sais pas poser une division, je misère à poser une soustraction. Quoique si je réfléchis bien je me souviens vaguement de "et je retiens z'1". Je retiens z'1 à quoi... j'en sais foutrement rien!
Bref, je suis nulle en maths et ça ne m'a jamais réellement posé de problème dans la vie. Grâce à l'appli "calculatrice" je m'en sors très bien.
Jusqu'à ce soir...
Il est 21h30.
Je sors du Sélect après avoir englouti un cheeseburger. Je culpabilise un peu de ma sur-consommation de gras... ayant englouti une pizza la veille au soir... 
Enfourchant Moby, je me promets d'aller palmer 1h demain matin.
Il est 21h30 donc, il fait nuit noire... 
Les étoiles brillent, l'île dort... Il fait bon... Je suis heureuse...
Haaaa ce que j'aime rouler la nuit sur mon fidèle destrier.
T'as vu ça ma Moby comment elle est trop belle notre vie? On est bien hein?
Kuf-kuf, me répond-elle.
Hein ma Moby on est bien ici? Hein?
Kuf-kuf-kuuuuuu________ lâche-t-elle dans un dernier souffle.
Mobyyyyyyy naaaaaan!
Bah si! Moby m'a planté. Elle m'a planté en plein Camaruche en plus la saloperie!
J'suis verte.
Mais en même temps c'est de ma faute. Elle n'y est pour rien la pauvre.
Jusqu'à ce soir, j'ai cru, naïvement, que ma formule magico-mathématique ({[kilomètresparcourus+consommation/litre] x camaruche/jr + [pluie+vent]} = 7€ ~ 4jours de folles cavalcades sur ma fidèle Moby) tenait la route.
Certes, je ne suis point Pythagore et encore moins Thalés mais si Moby avait eu une jauge, si et seulement si dis-je, ma chère Moby avait eu une jauge je ne me serai point lancé dans de savants calculs pour éviter la panne sèche.
Je n'ai plus qu'à la pousser tout en haut de Camaruche, et la laisser sur le bord de la route. Un petit bisou sur le rétro et je me décide à rentrer à la case à pied. Fait chier...
Je cherche désespérément l'appli "station essence" sur mon iPod... 
Ha bah ils l'ont encore pas inventé ces cons! Mais grâce à l'appli "lampe torche" j'évite les ravins et les nids de poule, l'appli "calculatrice" ne me sert à rien, tu imagines bien.
Il fait nuit noire... 
Les étoiles brillent, l'île dort... Il fait bon... Je suis heur...
J'suis fatiguée oui! Et j'en ai marre! Et ça me gave de me taper la moitié de l'île à pied et.... MERDEEEUH! FAIT CHIER DE PUTAIN DE BORDEL DE MERDEUUUUH, me dis-je pendant ma balade nocturne.
Une fois arrivée à la case, mon coloc' m'attendait avec des moelleux au chocolat!
Bon alors si on part du principe que:
(1cheeseburger/25mindemarche) + (1moelleuxauchocolat/1hdepalme) = leculdeshakira
Je peux éventuellement en conclure que je n'ai pas besoin d'aller palmer demain matin?
Si et seulement si je bouffe de la salade pendant une semaine...

 

1 août 2013

Sailing Trip... #La Dominique#

C'est le coeur gros que nous quittons Les Saintes, après avoir passé des moments pleins d'émotion...
Bye Bye les Dauphins, Salut les potos...
Merci pour tout!!!
Voiles sur la Dominique!

Le Captain' est ravi de reprendre la mer, moi un peu moins.
Je t'explique.
Autant on est partis des Saintes sous un beau soleil et une mer calme, autant très vite on se retrouve face à de gros nuages, à une grosse houle, et aux gros vilains grains.
Et moi la météo du fin fond du Golf du Morbihan bah j'aime pas très bien ça.
Ça brasse sévère, il fait froid, on joue au chat et à la souris avec la pluie, et forcément je commence à paniquer.
Rah bordel mais j'en ai marre d'avoir toujours de la trouille.
Mais j'y peux rien, je contrôle pas.
Je m'accroche à l'arrière du bateau et j'attends en claquant des dents...
J'arrive tant bien que mal à me calmer jusqu'au moment où le Captain' lâche la barre (t'inquiète on a un pilote automatique) et va à l'avant.
Genre c'est normal... genre il marche peinard alors que j'arriverai même pas à tenir debout, genre il fait des petits bonds de cabris au rythme des vagues et il fait je ne sais quoi avec le génois...

_Hé non mais dis donc captain' t'es pas un peu malade???! Reviens! Reviens ici bordel! Reviiiiiiens j'ai peur!!!!

Il finit ses manip' et revient à l'arrière ne comprenant pas le moins du monde mon hystérie débordante.

_Ha tu comprends pas??! Tu comprends pas que j'ai peuuuuur que tu tombes à l'eau??? Non parce que si tu tombes à l'eau hein, bah moi je sauuuuute!
Je resterai pas seule sur le bateau, j'te jure Captain', si tu tombes je saute et on meurt noyés tous les 2!!
C'est ça que tu veux??? NON!
Alors arrête de te trimballer à l'avant sans t'attacher!

Bon bah là il se marre...
Parce qu'il me dit qu'il n'y a pas de vent (à peine 20 noeuds, soit 37km/h), qu'il a toujours une longueur d'avance sur la vague qui va arriver, et qu'il a TOUJOURS une main pour lui, une main pour le bateau.
Ouais... bon... d'accord... mais quand même hein!
Attache-toi si tu sors du cockpit!!! J't'en prie, j't'en conjure, j't'en suppliiiiiie...

La question ne se reposera pas sur cette nav', vu qu'il n'aura pas besoin de retourner à l'avant.
Par contre on se rend compte qu'il faudrait quand même que je sache arrêter le bateau au cas où il tombe à la flotte... juste au cas où.

On arrive en fin de journée sur la Dominique.

La Dominique... la plus sauvage des Antilles.
La végétation a pris le dessus sur l'homme, c'est incroyable.
Du vert... du vert... du vert...
C'est la jungle ici les gars.
On s'offre le luxe de la voiture pour parcourir ses routes sinueuses à la découverte des petits hameaux hauts perchés.
On fait le plein de mangue au bord des routes.
On se prend pour des pirates échoués sur les plages désertes... plages où Johnny a posé les pieds...
Johnny Depp bordel!
Pour le tournage de Pirate des Caraïbes 2!
Et pour aller au bout de ma fan attitude je me baigne cul nu dans L'indian River...
Johnny s'y baignait aussi j'en suis sûre... Non mais wouuuaw quoi!

Malheureusement notre séjour prend fin rapidement.
Non pas qu'on ne se sente pas bien en Dominique, mais il faut avouer qu'au niveau de la tranquillité à bord il y a à redire.
On est envahi de rastas qui ont toujours un truc à nous vendre. Ils viennent taper à la coque dès le p'tit déj, un autre arrive à l'heure de la sieste. C'est récurrent.
C'est un peu comme quand ton téléphone ne fait que sonner et que tu dois répéter à longueur de journée "non vraiment Monsieur, ça ne m'interesse pas... Non je ne veux pas de votre assurance...".
Au premier coup de téléphone tu es poli et compréhensif, ce pauvre Monsieur ne fait que son travail, mais arrivé 20h, au bout du 5ème coup de téléphone bah tu perds ton calme "NON!! NON j'en veux pas de votre p*taiiiin d'assurance mes co*illes!!! Arrêtez de m'apeller bordel!!!"
Bon bah les rastas autour du bateau c'est un peu pareil.

De toute façon on doit rejoindre la Martinique au plus vite.
Le Captain' a prévu de réparer les réservoirs d'eau et de changer le thermostat du frigo.
Ha oui parce que je t'ai pas dis, mais en plus de ne pas avoir d'eau à bord, on n'a pas non plus de frigo.
Et ça fait déjà 1mois qu'on est partit... un peu galère pour garder les bières au frais surtout!

C'est pas que... mais oui je crois qu'avoir l'eau et un frigo à bord ça risque de nous changer la vie...

 

1 juillet 2013

Sailing Trip, les débuts de la vie à bord...

Lors de mon mémorable voyage en Afrique du Sud, le Captain', malgré l'invasion de mes poux dans ses belles dreads m'avait fait une proposition des plus folles: partir à la découverte des Antilles à bord de son ´ti voilier tout l'été.

Ne connaissant pas les Antilles et étant libre comme l'air, c'est tout naturellement que j'ai décidé de faire mes valoches et que je me suis lancée corps et âme dans cette belle aventure, les poux en moins fort heureusement.
Quand je dis "tout naturellement" je mens un peu parce que forcément décider de vivre cette aventure m'a pas mal angoissé.
Je n'y connais rien aux bateaux et j'ai limite peur de l'eau.
Je ne sais pas sentir le vent et encore moins sentir s'il vient du nord ou du sud.
Je ne sais pas faire les nœuds hormis ceux de mes baskets. Je ne sais pas ce qu'est une drisse, une écoute, un génois, un ris.
Je ne comprends pas ce que ça veut dire d'être au près et encore moins d'être tribord amure.
Je n'ai jamais barré, encore moins choqué une GV, ni tiré sur un bout'... mais j'allais devoir apprendre.
Et puis j'avais la trouille de passer plus de temps sur mer que sur terre parce que très vite ce n'est plus le mal de mer que j'ai eu mais le mal de terre. 
Si si j'te jure ça existe le mal de terre. C'est comme si ton corps il continuait à tanguer alors que rien ne bouge... T'es comme en mode bourracho mais sobre en fait.
Et gros j'avais la trouille de ne pas réussir à m'adapter à la vie à bord.
Non parce que vivre sur un bateau c'est pas du tout, mais alors pas du tout comme vivre dans une maison.
Quand tu vis dans une maison et que tu veux rentrer chez toi bah tu n'as qu'à prendre ta Moby. Easy.
Bon bah quand tu vis sur un bateau et que tu veux rentrer à bord et bah tu dois prendre ton dinghy.
Et monter dans le dinghy c'est pas du tout comme enfourcher Moby!
J'ai peur de passer à la flotte, une jambe sur le quai, l'autre dans le dinghy... traumatisée que je suis par ces personnes ayant fait la une de Video Gag.
Une fois calée dans le dinghy il va être question de monter à bord, et là il va falloir faire preuve de tonicité et d'équilibre. 
Mon problème majeur étant la partie postérieure de mon anatomie qui fait contre poids quand je tente de me hisser par dessus les filières. Au niveau de la tonicité et de l'équilibre j'ai encore du boulot...
Tu avoueras que monter à bord est un peu plus compliqué que de monter 3 marches d'un perron et d'ouvrir une porte d'entrée.
Je ne te cache pas qu'il m'est déjà arrivé de me retrouver le haut du corps suspendu à la filière et le derrière flottant...
Ensuite quand tu vis dans une maison et bah ta maison elle ne bouge pas!
Tu n'es pas obligé de te sangler pour pouvoir faire cuire des pâtes au risque de te vautrer dans la gaziniere au premier roulis hein?
De toute évidence, à moins que tu ne sois complètement bourré, dans ta maison il n'y a pas de roulis!
Et tu ne te cognes pas aux coins de table et de banquette quand ton voisin rentre chez lui toi, quand tu es bien peinard dans ton salon?! Non?
Je t'explique.
En bateau, ton voisin, lui aussi à bord de son dinghy, fait naître une vague, vague qui va finir par s'écraser sur ta coque, ce qui entraine le fameux roulis et manquer de faire basculer ton plat de coquillettes sur tes genoux.
Alors en bateau, quand le voisin rentre, bah tu arrêtes de manger et tu tiens ton assiette.
 
Autre point non négligeable au luxe de la vie à terre est que tu as de l'eau à volonté qui coule comme par magie juste après avoir tourné un ´ti robinet.
Sur un bateau aussi tu as de l'eau mais sur un bateau, tu pompes! 
Tu pompes avec les mains pour la chasse d'eau, tu pompes avec les pieds pour te laver les mains...
Tu pompes les fonds parce qu'il y a toujours de l'eau qui rentre par je ne sais quel endroit... ce qui ne va pas pour me rassurer...
Dis Captain', c'est normal qu'on ait de l'eau sous le plancher là???! Ha oui c'est normal... Hum hum...
Et encore tu pompes quand tu as la chance d'avoir de l'eau dans les réservoirs.
Quand les réserves sont vides (les notres fuient... assez emmerdant je ne te le cache pas) tu as, au pire, de l'eau dans des bidons.
Tous les 3-4 jours le Captain' va remplir les bidons et moi je branle.
Oula mais ne va pas t'imaginer n'importe quoi toi!
Branler c'est transvaser l'eau des bidons dans des bouteilles, à l'aide donc, de la "branlette".
Non parce que soulever au dessus de ma tête un bidon de 60L pour prendre une "douche" c'est un peu compliqué.
C'est alors munie de ma petite bouteille d'1,5 litres que je peux prendre ma "douche" dans le cockpit, les fesses à l'air, à la vue des voisins. J'adore...
Imagine toi te "doucher" dans le jardin, ou sur le balcon de ton immeuble...
Mais encore une fois tu "branles" quand tu as la chance d'avoir de l'eau dans les bidons. Parce que des fois de l'eau bah on n'en trouve pas.
C'est pour ça qu'on va toujours à terre avec un tuyau d'arrosage, au cas où on trouverait une arrivée d'eau. C'est comme ça, qu'un jour je me suis retrouvée à me laver au milieu d'une petite place au port...à la grande joie des pêcheurs cette fois.
L'eau... toujours l'eau...
En vivant sur le bateau j'ai appris à faire la vaisselle à l'eau de mer en évitant de penser que le contenu des chiottes de tous les voisins et des nôtres aussi se déverse dans la mer justement...
Imagine toi laver ta vaisselle avec l'eau de ta fosse septique...
Au passage, merci maman de m'avoir appris à ne pas gaspiller l'eau.
Aujourd'hui j'arrive à prendre une douche avec seulement 1,5 litres!  

Bien evidemment, avant de m'embarquer dans cette aventure je n'avais pas idée de ce que ça pouvait être de vivre sur un bateau, mais j'avais l'intime conviction que j'allais m'adapter assez vite.
J'ai donc enfourné quelques robes et surtout des maillots de bains dans un sac, une petite dizaine de paires de chaussures, qui ne me seront d'aucune utilité, quelques bouquins et yallah.
Le dernier tour du caillou avec la distribution des derniers bisous aux potos et zou!
Souquez les artimuses moussaillon!
Cap' sur St Kitts!

 
13 février 2013

South Africa Trip #part2#

Me voilà donc arrivée à la Marina de Richards Bay.
Une marina, que ce soit en Afrique du sud ou ailleurs reste une marina: un quai, de l'eau, des bateaux, des marins... 
Et surtout des bistrots!
Je pose mon sac et ma carcasse en terrasse, en attendant que le Captain' vienne me chercher.
L'arrivée d'une demoiselle ne passant pas inaperçue, j'ai à peine le temps de poser mon sac et ma carcasse que je me fais offrir une bière.
Welcome j'ai envie d'me dire!
Je fais style de rien, je sors un livre, de la musique, un papier et un crayon... de quoi montrer aux éventuels intéressés que je ne suis pas rien qu'une minette attendant sur un quai, mais une jeune femme hyper occupée et à sa place!
Parce que oui je me sens à ma place! J'suis bretonne moi les gars!
Alors d'accord j'ai pas le pied marin, j'ai limite un peu le mal de mer et j'y connais absolument rien au monde maritime... mais j'suis bretonne quand même moi les gars! Le bigniou, le chant des sirènes, les tempètes... ça me connaît tout ça!
Ouais c'est surtout les bistrots que moi je connais mais bon...

Une bière et 5 clopes plus tard...toujours pas de Captain'
Une deuxième bière et 10 clopes plus tard, j'ai la vessie pleine et une haleine de cendrier de fin de soirée...et enfin le Captain' arrive!
Hihaaaaaaaaa*

*Le hihaaaaaa voulant exprimer ma joie profonde en ce moment si wouaw. Je n'allais pas devoir dormir sur un banc. Ou comment penser qu'on ne peut pas retrouver quelqu'un sans l'aide d'un téléphone portable...*

Une enjambée plus tard me voilà à bord du Darwin Sound: magnifique Ocean 71, voilier de renom, de 22 mètres gréé en ketch...
Dans mon langage ça donne: "Rah sa grand mère le bateau de ouf malade comment il envoie trop du lourd!!!"
Mais je n'ose m'exprimer ainsi ne voulant passer pour la tarte de base. Du coup je souris et fais des "hun hun" en hochant la tête lors de la visite. Oui oui je suis en mode niaise. Mais j'assume. T'façon j'men fous j'ai un joli sourire... de niaise oui!
A la vue de ma cabine je ne peux retenir un "Bordel mais c'est hyper trop beau!!!" (chassez le naturel...)
C'est donc sur ce magnifique bateau que je vais passer 8 jours en tant que VIP guest, et bizarrement je me sens de suite comme à la maison...
A peine le temps d'une 'tite douche que l'heure de l'apéro arrive. Et l'apéro dans les marina c'est sacré.
On s'y raconte ses aventures, ses itinéraires, ses futures destinations... et surtout on y parle mécanique/technique/météorologique.
Je vais pas te mentir hein... moi j'y capte rien à tout ça. Alors je tâche de suivre, mais tout ce qui m'importe à ce moment là c'est de mémoriser l'instant.
C'est une main calleuse qui lève une bière, ce sont des rides sur le front qui parlent d'elles mêmes, c'est une odeur d'embruns, un rire à la table plus loin.
C'est le bruit des pare bat qui tapent sur le quai, des boutes qui tirent sous la force du courant, le vent qui se lève.
Je suis en Afrique du Sud certes mais je suis avant tout dans un monde totalement inconnu.
Un monde où la terre n'est que l'endroit où l'on se raconte sa vie en mer. Raconter je sais faire, d'habitude je suis la première à le faire même, mais cette fois là c'est moi qui écoute. Et ça fait du bien.
Ces bonshommes ont vécu bien plus de choses que moi, ont eu peur plus d'une fois, surtout pour arriver jusqu'ici.
Ce coin de la planète est l'un des pires pour naviguer à ce qu'il paraît. C'est le bordel dans les courants, dans les marées, le vent est imprévisible.
De quoi ne pas me rassurer... parce que dans 3 jours on doit prendre la mer pour rejoindre Durban.
Alors d'accord pour venir de Durban en taxi ça m'a prit 2h avec Salman et ses copains. D'accord ils m'avaient un peu fait flipper mais à la limite si ça partait en cacahuète je pouvais toujours sauter du minibus par la fenêtre...
Mais là, en bateau on en a pour 12h de traversée et pas moyen de sauter en marche en cas de pépin! T'es en mer, t'y restes!

*j'ai pas peur j'ai pas peur j'ai pas peur, j'ai pas le mal de mer j'ai pas le mal de mer j'ai pas le mal de mer*

Les 3 jours à Richards Bay se passent sous le signe de la détente, des apéros en terrasses, de lecture sur le pont, de musique, de belles rencontres...
Pas d'heure, pas d'écrans, pas d'impératif. Juste le bruit de l'eau sur la coque, la mer qui nous berce et le soleil qui trône.
Les jours passent et je me rends compte que pour une fois je ne fais pas de bruit, je ne passe pas mes journées à faire rire, je ne m'éparpille pas, je ne cherche pas à remplir mes journées.
Je suis.
Calme, apaisée, à ma place. Ici et maintenant.
Ça doit être ça la force de la mer.

Notre dernière soirée en compagnie de nos potos Belges sonnent les au revoir.
Dans la nuit chacun doit reprendre son cap.
Alors on trinque, on s'embrasse.
On trinque, et on se souhaite bonne chance.
On trinque et on se dit à un autre jour sur terre ou ailleurs.
Et on trinque encore un p'tit dernier pour la route.
Il est déjà 3h du matin et on doit lever l'ancre à 5h.
Ok les gars! allez on arrête de trinquer et tout le monde dans sa cabine.
Demain y'a d'la route. Enfin d'la mer. Dis c'est vrai ça Captain' y'a des routes en mer??! Tu f'ras attation hein dis demain Captain', parce que j'veux pas faire le titanic moi demain hein. Dis!!! On va pas couler hein???!
(déchirée je redeviens vite la nana qui fait du bruit et qui comprend rien... damned)

Bizarrement cette nuit là, le bateau a un peu plus bougé que les autres nuits.
Mais j'étais loin d'imaginer ce qui nous attendait le lendemain... 

(à suivre)

 

27 juin 2012

T'aurais pas comme oublié un truc?

Aujourd'hui je m'accorde une petite plage pendant la pause dej.
Je suis hyper détendue, j'ai bien barboté au milieu des petits poissons mais arrive l'heure de la reprise. Un saut à la case pour une ptite douche.
Zou! Je m'active un peu dans le démelage/brossage/cremage/maquillage si j'veux pas arriver à la bourre.
Merdeuuuh mon maillot tout mouillé qui dégouline sur le canapé! 
Je cours l'étendre dans le jardin. Et c'est en rentrant que je vois Doudou écroulé, plié en 15 sur le canapé (oui il est très souple).
Bah quoiiii là? C'est bon arrête de rire! C'est quoi ton problème???

Rah bordel!!!! J'suis à poil!
J'viens d'me traverser le jardin à poil!

Bon bah c'est que j'suis prête à me faire la plage des culs nus. 
En même temps, j'en ai tellement si marre d'avoir la marque du maillot.
Dimanche j'me lance! 

 


 

1 octobre 2012

Tout ce qu'un saisonnier doit savoir avant de partir pour St Barth

Ce message s'adresse à toi, Jeune Saisonnier qui a décidé de venir t'installer sur St Barth.

Voilà plusieurs mois que tu baves d'envie devant les photos de ton copain machin qui lui a déjà sauté le pas la saison dernière et après mûre réflexion (à base de conversation skype avec ledit copain machin qui t'as assuré dur comme fer que c'était trop le pied et que ouaiiis grave y'a toujours du taf sur le caillou et que tu vas gagner trop de sous et que tu vas avoir un peu de mal à trouver une case mais que bon tout le monde finit par trouver...nanani nanana) tu as décidé de stocker le peu de tes biens personnels dans le garage de Papa et Maman, de faire péter tes économies pour le sacro-saint billet d'avion et de te lancer toi aussi dans cette belle aventure de bout du monde.
T'es hyper motivé, t'en dors plus la nuit et tu flambes trop au bistrot du coin "Ouais les gars dans 1 mois je serai les doigts de pieds en éventail à siroter un Mojito à St Barth!"
Tu gardes pour toi le fait que tu flippes quand même pas mal ta mémé et que tu passes tes nuits à surfer sur les forums de voyage histoire de piocher les expériences d'autres foufous qui sont déjà partis là bas.
C'est alors que tu tombes sur des posts datant de 2007 où il n'y a que des questions et pas une réponse digne de ce nom... Ça te tord les boyaux mais là, impossible de reculer, copain machin t'attend de pied ferme et surtout t'as déjà acheté le billet (non échangeable, non remboursable).

C'est alors que tu tentes de googleliser des phrases improbables "Vivre à St Barth c'est comment?" "S'installer à St Barth sans un sou c'est possible?" "Trouver une case à St Barth en étant en métropole y'en a qui l'ont fait?" ou encore "Petites annonces St Barth: travail+logement+belle blonde".

Par chance tu vas tomber ici et tu vas me poser tout un tas de questions!
Mais comme je suis une nana hyper gentille et généreuse je vais te répondre de suite parce que moi aussi j'ai fait partie de cette vague de saisonnier qui arrive au mois d'Octobre sur le caillou.

Alors commençons par le plus important, LA chose à savoir avant de partir pour que ta saison se passe au mieux.
Bon et bien, voilà.
NE VIIIIIENS PAAAAS!!!!!

C'est pas qu'on veut pas de toi hein, non non, mais là objectivement va falloir aller ailleurs bordel!
Y'a plus de maison c'est pas plus compliqué que ça à comprendre.
Des personnes seules, des couples, des familles entières installées depuis des années et des années ne trouvent pas où se loger alors imagine bien qu'un petit saisonnier comme toi aura vraiment beaucoup de mal à trouver!

Et c'est pas pour dire, ni pour parler que de moi hein, mais après 1mois de petites annonces sur le journal local et de recherches actives tout ce que je récolte c'est des messages de vieux mecs célibataires qui veulent me caser dans leur pieu.
Si si j'te jure!
Y'en a un qui m'a envoyé ça: "J'ai vu ton annonce, ton profil me plaît. Pourrais-je avoir plus de détails? As tu le permis? Un travail? Quel age as tu? Je vis seul et la vie à 2 serait idéal dans ma ptite case!"

Nan mais mec est ce que mon annonce c'était : "JF, prête à vendre son corps contre un toit à St barth"?
Nan! Tu sais pas lire c*nnard?
J'ai mis: "Soïzik cherche colocation"!

Alors tu vois Jeune Saisonnier où on en est sur le caillou?
Je te conseille donc de prendre le globe de ta ptite soeur, de jouer au jeu de "La pauv' Lucette" et d'aller tenter ta chance ailleurs.

Ici on est COMPLET!

Par contre si tu décides malgré tout de venir tenter l'aventure (ce que je te souhaite bien evidemment) voici la suite de mon St Barth Trip.
Tu pourras te faire une petite idée de la vie sur le caillou.

 

Cet article a été écrit en 2012... et il est toujours malheureusement d'actualité.
Jusqu'où va-t-on devoir aller pour se loger sur St Barth???!

 

 

14 février 2011

Valentin's Day

Comme on ne fait jamais rien comme les autres, cette petite fête commerciale est devenue une soirée plus que particulière à la case...
Vous salivez, vous voulez du croustillant, du détails coquinois???
Je n'irai pas jusque là (bande de vicelards!!) mais je peux vous dire qu'avec un Doudou comme le mien, c'est un peu (beaucoup) la fête des Z'amoureux toute l'année. Et c'est là mesdames que vous allez pouvoir me traiter de mytho, de crâneuse voire d'enjoliveuse, mais tout ce qui va suivre n'est que réel et tiré de mon quotidien. (sans aucun effet spécial ajouté à mon récit)
Prêtes?? Et Prêts aussi d'ailleurs. N'oublions pas les hommes qui ont de la graine à prendre de mon Tendre (si on réfléchie elle est étrange cette expression! Je ne pense pas qu'il veuille la partager sa graine.)

Une journée type au pays de Chez Nous commence par le réveil de Doudou qui doit impérativement boire son café avant d'avoir à subir mes blabliblabla/chansons pourries du matin/récits de ma nuit, qu'il ne supporterait sûrement pas sans sa dose de caféine.
Une fois Mossieur caféiné il s'attele à la préparation de mon petit déjeuner tout en me réveillant de calinoux tout doux du matin. L'image est glamour si on met de côté mon haleine de poney...mes cheveux dreadeux...mes yeux en trou de balle... NON je ne suis pas top au réveil.
Après moult grognements de mécontentements (je hais qu'on me réveille) je me love dans la barbe de Doudou qui sent si bon le café et le tabac froid (c'est crade mais j'adore cette odeur) et me dirige d'un pas alerte (en me ramassant soit une paire de chaussures, soit un sac au milieu du passage, m'appartenant bien sûr, Doudou rangeant toujours ses affaires).
Je peux me réveiller en douceur, tout en scotchant facebook/bob l'éponge/mes mails (mais jamais les infos, trop sensible pour commencer la journée par les horreurs qui se passent dans le monde).
Je check toujours au passage un contact en ligne du bout du monde, et je jongle la discut' pendant ce temps Mossieur se détend...
Le temps passant si vite quand on parle aux copines du bout du monde, j'en arrive à toujours être en pyj' alors que je devrais commencer à mettre mes sandales; et pas mes bottes, soleil oblige, ce qui de toute façon est plus long vu que ce sont des sandales à ruban que vas-y que j'dois te faire 15 tours autour de la cheville...
Je coupe donc toutes communications avec le monde extérieur en deux temps trois mouvements.
1: je fais valser le pyj'.
2: j'enfile la mini-robe en soie décolleté-transparente. A poil ça reviendrait au même.
3: je finis le 3ème mouvement avec la brosse à dent d'une main et le mascara de l'autre.
Et non je ne suis pas une grosse dégueulasse je me douche le soir.
Mais Oui je cours dans tous les sens.
Oui je vais encore avoir une tête de mort à l'embauche.
Oui je me dis que demain matin je prendrai le temps et stopperai les discut' plus tôt...
Et oui je demande toutes les 30 secondes à Doudou: Il est quelle heure lààààààààà???
Le tout en lui susurrant : Oh merde j'ai pas eu le temps de faire ma gamelle!!!! (je susurre vulgaire le matin)
Mais Doudou est déjà en cuisine et me fait le meilleur tupperware du monde entier: équilibré-épicé-energétique!

Je suis fin prête pour que mon cher et tendre m'enfourche (Sur le scooter! Tu pensais à quoi là?) et me dépose à la boutique, le panier dans une main, les sandales de l'autre (parce qu'elles sont définitivement trop longues à mettre ses sandales).

Après ma journée de travail, je retrouve mon Prince toujours à dos de scooter, et hop de retour à la case.
Le lit est fait car il n'est pas de ceux qui trouvent inutile de refaire un truc le matin que tu vas redéfaire le soir.
Le ménage (vaisselle faite/poubelle vidée/pliage de mon tas de fringues du matin). Il ne me reste que le balai, mais je suis une accroc au balai, ça me détend.
Le frigo est toujours plein.
Mais que de légumes, fruits, fromage blanc, tofu... La base de mon régime qui m'a fait décoller la balance, ha bah non elle a plutôt atterrie la balance sur ce coup là... bref je vous en parlerai plus tard...
Je n'ai plus qu'à me prélasser, pendant que chéri Doux fait un succulent repas le tout dans la bonne humeur...
Un fond de reggae/musique-classique/musique-classique-chinoise au choix... quelques bougies... et c'est partit pour le visionnage de la série débile pendant repas. Que Doudou il me laisse regarder des séries pourries sans râler.
Ajoutez à ça des mots d'amour laissés ça et là, des textos durant la journée, des petites surprises chocolatées pour rien, un soutien sans faille à toutes heures du jour et de la nuit...

C'est vraiment l'amoureux le plus merveilleux du monde entier que j'aime à la folie si tant...

Alors forcément, une fois que vous savez comment se déroule nos journées lambda, vous devez vous dire:
WOuaaaaw qu'est ce qu'elle a de la chaaaaaaaaance!!!!
Et wouuuuaw c'est possible ça????
Ou encore Wouuaaaw elle a dû avoir une St Valentin de la folie des z'oiseaux dans le ciel qui s'aiment...

Et bien pas du tout. La journée s'est déroulée comme toutes les autres, sauf qu'arrivés à la case après le ti-punch en terrasse Doudou s'est mis à rire face à mes yeux-papillons-de-l-amour qui attendaient un repas digne de ce nom...
Il a craqué mon Doux, il n'a pas pu s'en empêcher qu'il m'a dit, il a eu une subite envie et a pensé que ça m'aurait fait plaisir.
En guise de festin il nous a concocté des poissons panés, agrémentés de patates surgelées rissolées et de ketchup!
La classe nan?

Et c'est parce qu'il m'étonnera toujours que je sais que le quotidien chez lui ça ne veut rien dire. Et ça tombe bien parce que je hais le quotidien.

Pour toutes ces choses, attentions, bisous doux, écoutes, surprises... je sais que j'ai trouvé le meilleur Doudou d'amour de la vie entière et jusqu'à l'infini des étoiles...

C'est kitshou hein??? M'en fous j'suis amoureuse!

Bonne St Valentin à vous et n'hésitez pas à me raconter la vôtre!

PS: message spécial à ma mamounette qui a peut être pas eu de Valentin en ce jour, mais qui a pu, à défaut, fêter le jour de ma conception... Alors si je suis autant fleur bleue cui-cui les z'oiseaux c'est que j'suis un bébé de l'amour môa Môdame... Et on peut dire que c'est une fête commerciale justement... celle là m'a mise sur le marché!!

Lire la suite...

28 novembre 2011

Mémoire sélective

Depuis toujours les gens en marge de la société m'attirent.

Il y avait ce Monsieur qui passait ses jours et ses nuits à marcher dans les rues de Poitiers.
Les bras ballants, la tête replié sur la poitrine, toujours au même rythme.
Je pouvais le croiser 3 fois par jour à des heures improbables et ne plus le voir pendant des mois.
Puis je le retrouvais au détour d'un pont, les cheveux coupés et la barbe rasée.
Toujours ce pull gris, ce manteau bleu et ce jean' délavé.
Un soir un peu plus arrosé que les autres je lui ai demandé son nom.
Il n'a pas relevé la tête mais il s'est arrêté et il m'a répondu.
Jean Marie.
Il est repartit et je n'ai jamais su ce vers quoi il allait.

Il y a eu la "Dame aux oiseaux".
Petite bonne femme cachée sous des jupons colorés, des petites lunettes rondes, un sac de grain à la main.
Elle nourrissait les pigeons qui la remerciaient en taggant les voitures de la ville.
Tous les jours.
Et gare à celui qui tentait de les faire fuir.
Elle avait un sacré caractère la Dame.

Et cette femme qui a traversé la route et qui s'est écroulée net.
J'ai tout lâché et j'ai couru vers elle.
Elle a repris connaissance et je suis restée, à lui tenir la main, jusqu'à l'arrivée des pompiers.
Je ne l'ai jamais revu.

Je me rappelle de "SpiderMan" à Bora Bora.
Une cape blanche, un bandeau blanc dans les cheveux.
Toujours à vélo, toujours la même tenue.
Ça a duré des mois et je n'ai jamais vu ceux contre qui il se battait.

Il y a cette vieille femme à Confolens, petit bonnet sur la tête, grosse doudoune, et ce pansement énorme sur le nez.
Elle attend sur son petit muret depuis des années.
Qu'attend-elle?

Je me souviens du Vieux Monsieur qui s'était perdu dans mon village.
Les voisins l'avaient laissé dormir dans la grange et moi je lui avais apporté un bol de soupe et des clémentines.
Pour moi c'était le Père Noël.
J'avais 7 ans.

Ici on a "Jésus".
Habillé d'une couverture, les cheveux longs, la barbe, un trait de khôl sous les yeux.
Il se tient droit et ne supporte pas qu'on le touche.
Il ne parle plus qu'en Anglais alors que sa langue maternelle est le Français.
Il ressemble à un clochard mais vit dans une villa et roule dans une grosse voiture derniers cris.
Revenu ici après un voyage initiatique en Inde, il est resté là haut.
Bien haut perché.

Et cette femme ce soir que j'ai pris en stop.
Elle me dit qu'elle vient de se faire violer et que tout le monde s'en fout.
Qu'elle a manqué se faire renverser sur le bord de la route et qu'on l'a tapé avec une batte de baseball.
Qu'elle a 34 vertèbres de cassées et l'omoplate aussi mais ça va hein.
En plus elle a un traumatisme crânien et on lui doit 20000 balles depuis qu'elle est ici.
Mais elle va appeler sa famille et elle a un avocat.
Un Bâtonnier même!
Elle s'énèrve contre le type qui est devant, il avance pas assez vite ce connard, il est bourré lui.
Pour finir elle me demande si je connais Jean Pierre... Il est gentil Jean Pierre.

Je me demande toujours d'où viennent ces âmes perdues.
Qu'à été leur vie puisque celle ci à l'air de s'être arrêtée.
Ce qu'ils étaient et ce qu'ils sont devenus.

Il y a ceux qui m'attirent et ceux qui me font peur.

Peur que pour moi aussi ça s'arrête
Qu'un matin, une nuit, je ne sache plus vers où avancer.

Peur qu'on me laisse sur un muret, dans une grange ou encore sur le bord d'une route.
Peur qu'un jour il y ait le Noir.

Parce qu'en fait ça peut s'arrêter n'importe où, n'importe quand.
On peut s'arrêter mais être toujours là.
Là qu'à moitié...

C'est pour ça que nos projets nous permettent de rester.
De continuer.

Je sais que toi aussi t'as peur.

T'as peur parce que tu viens de devenir mère ou parce qu'à plus de 50ans tu deviens femme.
T'as peur parce qu'elle ne t'aime plus ou parce que tu ne sais pas quand tu vas retrouver un travail.
T'as peur parce que tu voudrais tout quitter ou parce que tu ne veux pas revenir au contraire.
T'as peur qu'il meurt, t'as peur de toujours avoir mal...

T'as peur mais tu sais qu'on joue tous au même jeu.
Mais qu'on n'a pas eu les mêmes règles...

19 décembre 2011

Aux abonnés absents

Quand tu vis sur une île tu sais que chaque démarches administratives va te demander patience et compréhension.
L'année dernière j'avais eu quelques déboires avec La Poste et Dauphin Télécom.
Ne pouvant rien faire quant aux incompétents de La Poste j'ai préféré délaisser Dauphin Télécom pour Orange.
Pas mieux, pas pire...

Il y a 1 mois:
Driiiiing driiiing (la sonnerie de merde de mon portable)
Allo?
Bonjour ici l'hotel S***** je voudrais vous réserver un taxi s'il vous plait.
Euh... vous avez dû vous tromper de numéro Monsieur.
Ha... pardon. Merci au revoir.

3 jours plus tard:
Driiiing...
Allo?
Bonjour, Hotel M***** il me faudrait un taxi s'il vous plait.
Oui très bien, mais je ne suis pas Taxi moi, vous m'avez déjà appelé l'autre jour...
Ha pardon Mademoiselle.. Veuillez m'excuser au revoir.

10 jours plus tard (à 23h40)
Driiiiing...
Allo?
Bonsoir, Hotel G****** vous auriez un taxi de disponible?
Je ne suis pas taxi, vous avez un faux numéro, c'est possible de faire passer le message aux employés de la réception!?
Oui bien sûr, je passe le message. Désolé. Au revoir.

Cette nuit à 3h15:
DriiiiiiiiiiiiiiiiIIIIIIIIIIG
Allo? (en mode c'est quoi ce bordel??!)
Excusez moi, est ce que vous faites toujours taxi à cette heure ci?
PUTAIN!!!!! Mais je ne suis pas Taxi bordel, vous allez arrêtez oui????!
Ha désolé Mamzelle mais vous êtes dans l'annuaire de St Barth...

Ha les boulets!!!!
Orange m'a refilé le numéro d'un Taxi 7/7 - 24/24 et mon fucking numéro est dans tous les Hôtels de l'île.
J'vais m'les faire!
 

9 février 2012

Marcher: maʁ.ʃe / v.int 1er g / mettre un pied devant l'autre

A force d'apéro et de gros barbeuc' je sens que mon régime Tofu est en train de me lâcher et que je suis en train de redevenir une grosse patate.
Pas trop si tant, mais suffisamment pour me décider à me remettre au sport.
Quand je dis sport, je dis:
Mettre le débardeur et le legging qui va bien, enfiler les petites baskets, faire la super queue de cheval et aller marcher.

C'est bien de marcher.
Sauf que marcher sur ce maudit caillou s'avère assez périlleux.
Il n'y a pas de "pistes à marcheurs", peu de trottoir, les routes sont très étroites et les gens se prennent un peu trop pour des Schumacher.
J'aurai la possibilité d'aller courir autour du stade mais ça me rapelle trop mes cours d'endurance du collège.
Sans ma grosse Prof' à me hurler dessus (comment c'est possible d'être prof de sport ET grosse d'ailleurs??) 
Une torture.
J'ai donc opté pour la petite marche de la case jusqu'à un bout de l'île, pour pouvoir me faire une petite séance yoga face à la mer, bercée par le clapotis de l'eau sur les galets.

Il est 7h du mat' et je me rends compte que l'île est déjà pas mal réveillée. Surtout par les ouvriers portugais (les villas poussent comme des poils en milieu humide ici).
A croire qu'ils ne sont pas payés au rendement puisqu'ils vont mater tes gambettes moulées dans le legging jusqu'à temps que tu ne sois plus dans leur angle de vue.
Sachant qu'ils bossent sur les toits, ils ont un putain d'angle de vue ces cochons.

Bref, je marchouille, un peu en mode rapide histoire de réveiller les muscles en douceur, et je profite du paysage. Le soleil est encore bas, les oiseaux chantent, je vois la mer au loin.
Oulala c'est trop si beau cette petite marche sportive du matin, j'en oublie mes chers amis chauffeurs et manque me faire renverser dans un virage.
Non parce que, va falloir m'expliquer.
On te dit de marcher face à la voiture qui serait susceptible d'arriver, c'est à dire de marcher à gauche.
Sauf que si tu es dans un virage et que tu marches à gauche bah BIM!
Direct t'es sur le capot.
Alors que si je marche à droite et tente de tendre l'oreille à l'arrivée d'un moteur vrombissant histoire d'avoir le temps de me mettre dans le fossé... bah dans un virage aussi je peux me faire embarquer sur un capot.
Sauf que je l'aurai pas vu arriver.
Du coup dans les virages, je préfère marcher au milieu.
C'est plus prudent.

Ça fait à peine 5 minutes que je marche qu'un gentil monsieur s'arrête et me propose de me déposer.
Euh non c'est gentil, merci.
Il reprend sa route et 250 mètres plus loin il s'arrête à nouveau et me demande si je vais loin.
Vraiment c'est gentil Monsieur, mais ça va. Je marche.

Il est con celui là!

Je reprends ma marchouille et j'accélère le pas, ma queue de cheval au vent, histoire qu'il comprenne cet abruti, que je vais nul part, je fais du Sport moi Moossieur!

Je vais tellement vite que je double la file de voiture bloquée à un feu (Un feu de travaux j'veux dire. Il n'y a pas de vrai feu ici, mais on a quand même des Stop et un rond point aussi, où tu peux te ramasser une roue d'avion sur la tronche mais je vous en parlerai plus tard).
Je double donc mon nouvel ami, pas perspicace pour un sou.

Zou, direction le récif. Le quartier va être un peu plus calme. J'ai hâte d'entendre les vagues s'écraser sur la falaise. Je me dis même que je vais faire ça tous les matins. Motivation quand tu nous tiens...

Et revoilà le con.
Il s'arrête encore, ouvre la portière et d'un air hyper généreux me dit "Vraiment, monte, jte dépose. Fait trop chaud pour marcher en plein cagnard".

Alors soit tu veux me faire le coup de la falaise dans la voiture de bon matin, soit t'es vraiment hyper gentil comme mec, soit t'es vraiment le dernier des cons qui n'a pas remarqué que j'ai le débardeur et le legging qui va bien, les petites baskets et même la super queue de cheval!!!!
T'as pas remarqué que je fais du sport mec??? 

Soit c'est moi qui ne suis vraiment pas crédible en mode joggeuse... et ça c'est moche.

Putain j'ai plus qu'à aller faire des tours de stade.
Fait chier. 

26 avril 2013

Quand je serai grande je serai pas comme tout le monde...

À 16 ans j'étais une "baboss".

La "baboss" s'habille en friperie.
Elle porte 3 robes à fleurs, toutes superposées sur un pantalon patte d'eph', un foulard dans les cheveux (cheveux qu'elle a crades et/ou dreadeux). Elle a des piercings (arcade et/ou lèvres et/ou nez...) des mitaines (bien plus pratique que des gants pour rouler ses clopes par tout temps).
Dès qu'elle le peut la "baboss" est pieds nus, même dans la rue. 
Surtout dans la rue. 
Elle a toujours un gros châle en laine autour du cou et une valisette en cuir élimé en guise de sac à mains. Dans sa valisette elle trimballe toute sa vie, au cas où. 
Parce que la "baboss" aime à croire qu'elle ne sait pas où elle sera le lendemain. Non pas qu'elle soit à la rue, loin de là, mais la "baboss" aime ce sentiment de liberté de ne pas savoir où dormir... 

La "baboss" est dans un lycée artistique.
Elle fait du théâtre, de la danse contemporaine, elle lit de la Poésie et écoute Nostalgie.
Elle jongle, elle fait du feu, du diabolo, du bâton du diable.
Ses amis sont une tribu de chevelus-fumeurs-de-joints. La famille. 
Ils se retrouvent dans des festoches aux quatre coins de la région tous les week end.
Ils dansent sur Tryo, connaissent les Têtes Raides par coeur, jouent de la percu sur Massilia.
Ils passent des soirées entières à picoler avec le jeu de la quinte, de la pièce, du cap's, du "je passe le baba à toi... à qui?".
Ils emploient des mots bizarres comme "tsélefo" 'tsanawa" "fnien"... des mots qui veulent tout et rien dire.
Ils se promettent l'amitié à vie et rêvent de leur vie d'adulte.

Une vie d'adulte pas "comme tout le monde".

La "baboss" rêve d'aventure, elle rêve de vivre dans une roulotte et d'avoir des chèvres.
De manger que ce qui pousserait dans son jardin (jardin qui aurait été "bio" forcément même si à l'époque on n'en parlait pas très trop du "bio"), de se laver dans le ruisseau qui aurait coulé au pied de son terrain, et de se sécher au soleil, allongée sur le rocher au bord du ruisseau.
Dans sa roulotte elle ne se serait jamais ennuyée, bien trop occupée à tricoter, coudre, écosser les petits pois ou à faire des confitures.
Sa vie d'adulte ne serait que découvertes, passion, rires et galipettes dans les bois façon Marie Ingalls.
Pas de télé, pas de téléphone, pas d'internet (de toute façon à l'époque internet c'était comme le bio, on n'en parlait pas).
Elle n'aurait pas besoin de travailler, puisque le peu d'argent dont elle aurait besoin elle le gagnerait en vendant ses fromages de chèvres.
Elle voyagerait dans le monde entier avec sa roulotte. Elle se remplirait des couleurs, des odeurs de chaque terre. Elle apprendrait les danses de chaque cultures. Elle ne parlerait qu'une langue, celle de l'amour.
Mais en attendant de pouvoir se la jouer à la Petite Maison dans la Prairie, la "baboss" doit décrocher son bac.
Non par choix, mais parce que ses parents lui ont dit qu'une fois le bac en poche elle pourrait faire ce qu'elle veut de sa vie.

Une fois le Bac en poche la "baboss" quitte la campagne pour la ville.

C'est le début des contradictions. On ne peut décemment pas installer une roulotte en centre ville...

Pendant que tout les copains chevelus-fumeurs-de-joints sont à la Fac, elle, elle fait la serveuse pour se payer ses cours de théâtre.
Elle vit dans un p'tit studio qu'elle a décoré de tentures indiennes, de coussins au sol, de tapis... Elle se dit que son studio pourrait être sa roulotte.
Elle mange des pâtes n'ayant pas les moyens de s'acheter des légumes frais au marché.
Elle passe ses journées scotchée au téléphone et rêverait d'avoir la télé pour mettre son cerveau en pause. Elle trouve les journées beaucoup trop longues et s'ennuie à mourir.
Elle trouve ça chiant d'être grand.
Et elle commence à avoir la trouille.
Parce que c'est bien beau de ne pas vouloir faire "comme tout le monde" mais ne pas être "comme tout le monde" en grandissant ça fout la trouille.
Et là, à 20 ans, la "baboss" se dit qu'il serait peut être intelligent de faire des études finalement; parce que faire la serveuse ça la gonfle royalement.
Elle s'inscrit en Arts du Spectacle.

Sans trop le vouloir elle s'est mise dans le rang.

Elle ne porte plus qu'une seule robe à fleurs, ses cheveux sont propres, elle n'a gardé qu'un seul piercing (un petit diam's dans le nez). Elle a pleins de sacs à mains avec le minimum syndicale dedans vu qu'elle sait tous les soirs où elle dort. Elle ne marche pieds nus que sur les tapis de son salon et ses talons claquent sur le dancefloor le samedi soir. Les chevelus fument toujours des joints mais ont coupé leur dreads.
Comme tout le monde...

Son amoureux est agent immobilier. Il lui parle d'investissement, de projet bébé, de maison à la campagne, de vacances à Royan et d'hivers à La Plagne. Il lui peint leur vie. Une vie dont elle ne voulait surtout pas. Mais pourquoi pas...
Elle est devenue grande ça y est.
Elle a 23 ans.
C'est l'âge des choix importants.
L'âge de choisir un métier, un lieu de vie avec des nouveaux amis, l'âge de la fin des conneries normalement.
23 ans.

C'est à cet âge là que la "baboss" que j'étais est tout doucement revenue dans ma vie.
Une nuit elle est venue pleurer sur mon oreiller, elle était désespérée.
Elle m'a d'abord dit que si je lui demandais de partir elle ne reviendrait plus jamais, qu'elle me laisserait dans ma vie "comme tout le monde" mais que pour elle cette vie là c'était au dessus de ses forces.
Elle m'a dit qu'elle souffrait en silence depuis trop longtemps, que je l'avais vidée.
Je l'ai vu dans ses yeux qu'elle n'était déjà presque plus là.
Plus d'étoiles, plus de rires, plus d'amour... Ses yeux étaient comme morts.
Et j'ai eu peur.
Peur qu'elle me quitte. Peur qu'il soit trop tard. Peur de ne pas avoir assez de forces pour redonner vie à ses yeux.

Alors je l'ai supplié de rester. Je lui ai dis que j'allais l'aider à retrouver ses rêves, que j'allais l'aider à les vivre surtout.
Et je me suis mise à pleurer avec elle.
J'ai pleuré tout ce que j'allais devoir quitter, j'ai pleuré parce que je ne savais pas par où commencer. J'étais terrorisée.
Quand on veut changer de vie par quoi faut-il commencer?

J'ai cru qu'elle allait me prendre dans ses bras, qu'elle allait me rassurer, qu'elle allait me calmer en me disant qu'à deux on serait plus fortes.
Mais au moment où je lui ai demandé de rester la "baboss" a vrillé.
Ses yeux ont commencé à reprendre vie. J'y ai vu la rage.
Elle m'a secoué dans tous les sens, m'a frappé, me criait fort dans les oreilles. Elle hurlait, elle hurlait parce qu'elle souffrait.
Elle m'a aboyé mes rêves d'avant et doucement elle s'est calmée.
Elle m'a dessiné ma roulotte, m'a fait écouter le clipotis de mon ruisseau, elle m'a prise dans ses bras et je me suis endormie.

Le lendemain matin j'avais un petit mot de la "baboss" sous mon oreiller:
"Vis tes rêves au lieu de rêver ta vie".
Je me suis levée et j'ai tout quitté.
J'ai quitté l'agent immobilier, j'ai arrêté mes études, j'ai demissionné de mon job de serveuse, j'ai fait mes cartons et je suis partie.
Je suis partie et je ne me suis jamais retournée.

(à suivre...) 

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