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J'aurais voulu être une raconteuz'
23 janvier 2016

Le sourire batavia...

Au rayon fruits et légumes je croise une connaissance. Je pense m'en sortir avec un petit "salut ça va" comme on le fait tous ici. Mais cette connaissance est une nouvelle arrivée sur l'île, donc elle elle ne va pas être obligée de passer 1h57 pour faire 3 courses. Vu qu'elle ne connaît encore personne.
C'est toujours le même problème ici, quand tu vas faire les courses, à peine t'as mis une claquette dans la supérette te voilà à claquer des bises à tout va et au final tu dois repartir que t'as rien eu le temps d'acheter.
Bref.
Je claque la bise à cette connaissance et je vais pour tourner du chariot mais...
"Alors tu fais quoi de beau?
_ Bah les courses.
_ Ha oui c'est super. Et tu vas faire quoi ce week end?
_ Bah aller à la plage. 
Silence...
Je compte conclure avec un "allez salut..."
Mais je la vois qui se passe la langue entre les dents et qui continue la causette.
"Moi aussi je vais aller à la plage.
_Super.
Elle continue de se racler les chicots avec insistance.
_ Allez sal...
_ On pourrait aller à la plage ensemble, me propose-t-elle en allant carrément se curer une incisive et en me faisant des yeux touts ronds.
Je n'en peux plus de cette discussion sans fin et surtout de la voir se battre avec sa langue! C'est limite degueu quand même.
Mais elle continue tout en me refaisant de gros, si gros yeux touts ronds.
_ Mais quoi?? Quooâââ? Qu'est ce que t'as??!
_ T'as un morceau de salade dans les dents Soïzik...

"Bah tu pouvais pas le dire au lieu de t'arracher les gencives?! C'est pas grave hein. Bon allez dis moi, elle est coincée où cette jolie laitue dans mes si belles grosses dents écartées?"

Ce n'est jamais qu'un seul petit morceau de salade qui se coince chez moi mais carrément la laitue entière...

Les chicots flambants neufs je continue mes courses.
Pliée de rire, seule, au milieu des poireaux.

Elle m'a tué...

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20 avril 2015

Hihaaaaaa!!!

6h34:
5ème réveil pour bébé donc 5ème atelier nichon pour maman.
6h48: bébé dort et malgré une intense fatigue, dans le cerveau de maman, ça fume.

Vider le frigo. Récupérer le linge. Ranger la voiture. Faire la vaisselle. Donner le bain à la miss. Acheter du rhum. M'épiler. Prendre le carnet de santé. 
Faire les valises. 
Des pulls, des gilets, des bottes. Des chaussures. Fermées. Qu'est ce que j'ai foutu de mes chaussures fermées?!
Acheter du rhum.
Les passeports. Où sont les passeports??!
Dire au revoir aux potos.
Acheter du rhum. Je l'ai déjà dis non?
Un rhum! J'ai besoin d'un rhum!
Vacaaaances!

On décolle hihaaaaa!!
On décolle!
Woooooo!
On décolle aujourd'hui!

Jsuis pas très trop prête...

7h14: l'homme ronfle.

12 avril 2015

Les amies.... les vraies...

Dans la vie il y a les amies, les vraies.
Les celles qui seront prêtes à tout pour te rendre service. Pour t'apporter aide et soutien sans faille.
J'ai la chance d'avoir des amies, des vraies.
Mais je ne pensais pas pouvoir compter autant sur C.
Hier soir, après avoir clubbé all night long (ma première soirée sans ma poupée) je suis à bloc. Enfin mes nichons sont à bloc.
Et dans un élan de générosité, C se dévoue.
"Allez quoi?! M*rde! On devrait pouvoir te vider ça... J'suis pas plus con qu'un bébé de 3mois...
Vas y donne!"

Les amies... Les vraies quoi!

Ps (non négligeable): j'ai décliné cet élan de générosité, mais b*rdel! ce que j'me suis marré!

11 mars 2016

Beurk...

Déformation professionnelle:
Un client me demande: "Do you have a trashcan?" 
(*poubelle pour les nons-bilingual)
Et dans un geste automatique et décidé, je lui tends la main pour qu'il me donne sa m*rde à jeter.
Il hésite... Il se tâte...
Et il finit par me sortir son chewing-gum du fin fond de son gosier et me le pose, gêné, dans le creux de la main.

I don't mind Sir, I have a baby...
Et je peux te dire que La chouette fait moins de cas que toi quand il s'agit de me cracher son morceau de pain maintes fois machouillé...

5 avril 2016

Mais tu l'allaites encore???!

Avant de tomber enceinte je ne m'étais jamais posée la question de l'allaitement.
Ni pour, ni contre; je ne savais pas.
Pire, ça m'était complètement égale.
Je n'ai jamais été entourée de mamans allaitantes et moi même je n'ai pas été allaitée. Le nichon était donc un domaine complètement inconnu pour moi.
Pire, je n'en avais pas. Enfin pas très. Pas très beaucoup. Pas très du tout même...

Et puis je me suis vu m'arrondir, le bidon tout rond et surtout les nichons. Ces 2 petites choses que j'avais tant attendues durant toute mon adolescence enfin, se pointaient. Ne pouvant me reconvertir dans une carrière de stripteaseuse (enceinte de 8mois ça aurait été mal vu) je me suis dis qu'il fallait que je trouve un sens à leur venue. Et tout naturellement je me suis dis que j'allais allaiter. Du moins j'allais essayer.

Je me suis donc retrouvée à peine 5 minutes après avoir fait la guerre (tu pourras lire la délivrance ici...) avec La Chouette pendue au sein pour la première tétée câlin.
C'était étrange, c'était fort, c'était fou de voir ce tout petit bout de bébé qui ne voit rien, qui ne comprend rien et qui d'un seul petit coup de bouche me choppe le téton... pas la peine de lui montrer le chemin, elle a su de suite comment se mettre, comment téter.
Cette première rencontre m'a persuadée sur mon choix. Oui, oui je voulais allaiter.
A l'époque je ne savais pas dans quoi je m'embarquais...
Autant on parle des Mamans-Biberons qui souffrent du regard culpabilisant des gens, de leurs réflexions permanentes, autant je ne savais pas que vouloir allaiter La Chouette allait être si compliqué à faire respecter. 

Ça a commencé par un interne de Néonat qui a insisté pour lui donner un biberon et qui malgré mon refus catégorique m'a persuadé que c'était le protocole et que c'était mieux pour elle. Elle, petite chose de quelques heures qui devait aller faire des séances de photothérapie pour cause de jaunisse et qui selon cet interne ne pouvait pas être sortie de cette machine pendant 3 heures et qu'il était de leur devoir de donner des biberons pendant les séances.
_ Non, non je ne veux pas qu'elle ait de biberon. Si elle se réveille, venez me chercher et je lui donnerai le sein!
_ Non c'est impossible, elle aura un biberon, c'est mieux pour elle.
_ Qu'est ce que vous en savez de ce qui est mieux pour elle?? Je ne veux pas de biberon c'est clair?
_ Pourtant je vais lui en donner un...
_ Je viens de vous dire non!
_Alors tirez votre lait... 
Voilà en gros, l'échange avec ce c*n.

Il savait très bien que je n'avais rien à tirer, je n'avais que le colostrum à donner, je n'avais pas encore la vraie montée de lait.
Un gros c*n qui a eu raison de ma vulnérabilité de jeune maman épuisée.
Quelques heures plus tard je récupère ma poupée et ouf! Quelle chance, elle ne refuse pas le nichon, par contre elle se tortille de partout et lâche de gros vilains prouts. Lui qui me disait que c'était le mieux pour elle, je me rends compte qu'elle ne digère pas du tout le lait artificiel.

Seule dans ma chambre, au moindre signe de réveil je la mets au sein et je m'exerce à trouver la meilleure position pour elle, comme pour moi.
J'essaie de comprendre comment ça marche... je ne sais pas si je fais comme il faut, je sais juste qu'il faut que je la mette au sein le plus possible pour mettre en place la lactation. Plus elle tète, plus il y aura de lait et j'ai déjà les quelques réflexions soit disant humoristiques des copains "Tu n'arriveras jamais à nourrir un bébé avec ces si petits nénés..." qui me reviennent en tête.
D'accord ils sont pas énormes mais je suis certaine que je peux la nourrir largement. En tout cas pour l'instant elle arrête de suite de pleurer dès qu'elle est collée au sein. Il me semble qu'on s'en sort pas trop mal pour un début. J'essaie de nous faire confiance.

J'en suis là de mes réflexions quand on vient me la reprendre pour une nouvelle séance de photothérapie et là je pète les plombs!
_ Non! Non je ne veux pas que vous me l'enleviez encore, je ne veux pas que vous lui donniez encore un biberon! NON!
_ Mais ne vous énervez pas comme ça, je viendrai vous cherchez et vous lui donnerez le sein, il n'y a aucun soucis...
_ Ha bon?? Mais l'autre il m'a dit que c'était interdit, que c'était le "protocole", qu'il était obligé de lui donner un biberon!?
_ Permettez-moi de vous dire que "l'autre" n'est qu'un gros c*n qui ne veut pas s'embêter avec vos histoires de nichons et qui préfère se simplifier la vie, quitte à foirer votre allaitement... Ne vous inquiétez pas, dès que votre Chouette se réveille, je viendrai vous chercher.

Enfin... enfin je tombe sur quelqu'un concerné par mon désir d'allaitement. Ce fut la seule en presque 3 jours.
Ha si! J'oublie l'auxiliaire puer qui est venue me voir juste avant ma sortie de la maternité pour me demander si tout se passait bien avec l'allaitement.
Heureusement que tout se passait plutôt pas trop mal, sinon l'enfant aurait eu le temps de mourir de faim les gars!
Mais dans ce cas j'aurais flanché sur le biberon qu'une autre auxiliaire très "concernée" par l'alimentation de bébé était venue me déposer.
Ce soir là, La chouette a 36h et huuuurle. Elle n'a pas faim mais elle nage dans le pipi.
Je galère avec ce si petit body, ça coince de partout. Quelle idée aussi de m'avoir dit qu'elle aurait la taille d'une prématurée!!!
Oui elle est née 3 semaines avant terme mais elle est déjà immense et ne rentre pas dans ce tout petit, si petit body! En plus elle a la clavicule cassée dû à un accouchement trop sportif, (elle a loupé le dernier virage) et ce body est en train de me rendre dingue et j'ai peur de lui faire mal... et ça passe pas ce petit bras, et la tête mais elle coince cette siiii grosse tête et elle huuuuurle et c'est bon, j'en ai marre!
J'ai encore jamais utilisé le bouton magique du "A l'aide venez m'aider!!!" et là j'en ai vraiment marre et j'ai VRAIMENT besoin d'aide!
BIIIIIIP!
C'est alors qu'arrive ladite Auxiliaire puer avec un biberon à la main.
_ Tenez.
_ Euh... quoi?
_ Le biberon. Tenez.
_ Ha! Ha non merci, je voulais juste de l'aide pour lui remettre son body.
_ Tenez quand même...
_ Merci mais non je n'en veux pas, je l'allaite. Vous pourriez m'aider pour son bod...
_ Je vous le mets là quand même. Au cas où...
_ Non MERCI je l'allaite! Mais s'il vous plaît vous pouvez m'aider pour le body...
_ On ne sait jamais, je vous le laisse pour cette nuit, vous avez l'air fatiguée...
_ NON je l'allaite!!! P*tain mais c'est si compliqué que ça à comprendre??? Je ne veux pas de biberon, je veux juste de l'aide pour son body!!!
Elle est repartie, en me laissant le biberon sur la table de nuit et en me laissant me débattre avec ce f*cking body.

On ne peut donc pas dire que j'ai particulièrement été aidée pour cette mise en route de l'allaitement. On peut même dire que j'aurais pu baisser les bras de suite. Mais dès que je voyais cette petite merveille téter je fondais d'amour et j'étais fière. Fière parce que pour moi, pour elle, j'estime que mon lait était le meilleur de ce qu'elle pouvait avoir.
(A toi la maman non allaitante, pas la peine de me sauter à la gorge, je parle de Moi et de Mon avis sur l'allaitement de Ma fille... un avis donc très personnel et loin de la critique de ton choix. Parce que je ne suis personne pour critiquer ton choix.)
J'ai donc quitté la maternité à peine 3 jours après avoir accouché et toujours pas de montée de lait en vue. La Chouette a quand même repris du poids (comme quoi OUI le colostrum suffisait à la nourrir) et le pédiatre n'a trouvé aucune contre indication à nous laisser nous échapper dans la nature. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. On était sur la bonne voie.
Celle du "je marche à tâtons dans l'univers de l'allaitement et des tétons".
Je n'en savais toujours pas plus. Mais j'ai quand même eu quelques conseils, les seuls qui m'ont vraiment servi.
_ Mettre La Chouette au sein, tout le temps, n'importe où, n'importe quand, tout le temps!
_ Ne jamais se poser la question sur les quantités, sur le fait qu'elle puisse avoir "encore" faim, sur le fait qu'elle puisse ne pas avoir assez.
_ Savoir reconnaître les pics de croissances, où bébé te réclame non stop sur l'espace de 24/48heures pour stimuler ta production.
_ Et surtout, surtout, ne jamais DOUTER.
Ces conseils là ont sauvé mon allaitement.
Pendant 6 mois La Chouette n'a eu QUE mon lait. Partout, tout le temps.
A la banque, dans la voiture, sur le bord de la route, à la poste, dans les boutiques, à l'Opéra, dans un avion, sur un bateau, à la plage, dans les bars, dans les restaurants, dans le train, à la Collectivité, sur un banc, debout en marchant dans la rue. Entourée des amis, de la famille et d'inconnus. Je ne me suis jamais posée la question.
Elle crie, elle a faim, elle a soif, elle a besoin d'un câlin: je paye mon sein!
Et pas une fois, pas une seule fois je n'ai eu de regards désobligeants. Je ne sais pas si j'ai pu choquer et je m'en fous. Parce que pour moi il n'y a rien de choquant à nourrir son enfant.
Mes seins sont apparus (presque comme La Vierge...) c'est bien qu'ils étaient là pour servir à quelque chose, sinon j'en aurais eu avant.
Si j'ai pris du gras pendant la grossesse c'était pour quoi? Pour pouvoir produire du lait...
Et si j'ai perdu tout ce gras, si tous mes organes ont retrouvé leur place si rapidement c'est aussi grâce à l'allaitement.

Mais attention, ne va pas croire que c'était que du bonheur! J'ai l'honnêteté de te dire que j'ai eu envie de baisser les bras mille fois, d'abandonner tous les mois et de passer au biberon, parce que je n'en pouvais plus. Parce que je me sentais pompée, vidée, épuisée et que je ne pouvais pas passer le relais. Ô oui j'ai failli lâcher, mais dès que je la mettais au sein, je prenais sur moi et je me chargeais de cet amour qu'elle me rendait par ses petits bruits de satisfaction. Parce que l'allaitement c'est très intense, c'est très puissant, c'est animal.
Souviens toi du prénom que j'ai donné à ma fille et rappelle toi que je suis devenue lionne...
:-)
Après 6 mois d'exclusivité il y a eu l'étape de la diversification. Cette étape où j'ai commencé à entendre des "Mais tu l'allaites encore??!" Alors que j'aurais aimé entendre "Bravo! Tu as fait le job, tu as réussi et c'était pas gagné! Bravo pour ces 6 mois d'exclusivité!".
Oui, oui je l'allaite encore, parce que tout se passe bien et parce qu'elle est encore toute petite et qu'elle a encore besoin de mon lait, donc oui, oui je l'allaite toujours. Mais en quoi devrais-je me justifier?

Et il y a eu aussi les "Mais tu devrais lui donner de l'eau" et "C'est normal qu'elle ne fasse pas ses nuits, tu l'allaites..." et les "Ce n'est pas normal qu'elle tète toujours autant..." sans oublier les "Tu vas en faire une tyran, elle va te mener par le bout du nez, tu vas en faire une capricieuse, tu vas en faire une ch*euse, tu la couves trop, tu devrais couper le cordon... Allez! il est grand temps de passer au biberon!"
C'est là où j'ai envie de dire M****!
Depuis quand il y a un lien entre le sommeil et la faim?
Je n'ai pas été allaitée (je le répète) et j'ai fait mes nuits à 9 mois!
Je connais des bébés allaités qui ont fait leur nuit dès la sortie de la maternité, d'autres au biberon qui ne dorment pas. Il n'y a pas de lien, je le répète entre le sommeil et la faim.
Et en me disant qu'un bébé allaité va avoir plus besoin de sa mère c'est comme si vous me disiez qu'un bébé au biberon n'a donc pas assez d'amour. On le prive, on l'empêche d'avoir ce contact...
Ha non, vous ne vouliez pas dire ça? Et bien si, c'est ce que ça veut dire, vu que dans votre vision étriquée de normalité du Bébé, ils sont TOUS pareils et devraient TOUS réagir de la même façon. Les bébés allaités ne dorment pas, les bébés au biberon dorment, les bébés allaités ont un trop gros besoin de leur mère et les bébés au biberon on les prive de ce besoin!
Qu'est ce que ces réflexions peuvent être épuisantes...
Et surtout inappropriées.
A 6 mois: "Il va falloir la diversifier là, tu vas pouvoir arrêter le sein..."
_ Mais pourquoi j'arrêterai, on a fait le plus dur... maintenant ça roule tout seul.
A 8 mois: "Mais elle a des dents là, tu veux pas arrêter de l'allaiter???! Elle te mord pas???!"
_ Si elle a voulu commencer à mordiller mais je lui ai expliqué que ça faisait mal, donc elle a arrêté.
A 10 mois: "Tu trouves pas ça bizarre qu'elle tète toujours autant??"
_ En quoi ça serait bizarre, le lait est encore son alimentation principale... J'ai du lait... elle tète. Logique non?
A 12 mois: "Elle va bientôt marcher ta fille, un bébé qui marche n'a plus besoin du sein de sa mère..."
_ Si elle ne marche qu'à 18 mois, j'ai encore le droit??
A 14 mois: "Mais tu l'allaites encoooore??? Tu comptes l'allaiter encore longtemps???!
_ Jusqu'à ses 14 ans...
_ Rah t'es con!
_ Pas autant que tes réflexions.
A 15 mois: "Elle galope, elle parle, elle a 12 dents et tu l'allaites encore???"
_OUI OUI OUI je l'allaite encore et?
Et je me félicite d'avoir tenu le coup, et je suis fière du lien que j'ai avec La Chouette, et je me dis que s'il fallait le refaire et bien je ferai tout pareil.
Parce que ça a été tellement dur, tellement éprouvant physiquement, psychologiquement. Et parce que je reste convaincue que pour elle c'était le meilleur.
Et aussi parce qu'il n'y a rien de plus naturel.
Parce que j'ai perdu mes kilos de grossesse en un temps record. Parce que mon corps s'est remis très vite de la grossesse.
Parce qu'il parait que je risque moins d'avoir un cancer du sein en ayant allaité. Parce que le colostrum c'est que des anticorps et c'est primordial d'en faire bénéficier bébé. Parce que La Chouette n'est jamais malade. Parce que son système digestif n'a pas été heurté par du lait artificiel.
Parce que ce lait c'est mon lait. C'est mon corps qui le fabrique.
Parce que l'allaitement c'était la suite logique...

Je me suis toujours dis que je lui laisserai le temps de décider du sevrage. On arrêtera quand elle n'en voudra plus.
La Chouette va avoir 16 mois et ça sent la fin de l'allaitement, elle n'en veut presque plus...
Mon bébé... mon si petit bébé zouzou grandit...
Je tenais quand même à remercier toutes ces personnes qui y sont allés de leur point de vue, en voulant me décourager vous m'avez donné l'envie de ne pas renoncer.
Alors MERCI!
Merci de m'avoir offert toutes ces tétées bonheur, ces nuits collées à ma merveille, ces heures en peau à peau à la sentir me renifler, c'était bon, c'était fort, c'était fou et je ne trouverai jamais les mots pour vous expliquer comment c'était.
Parce que tout ça ne se raconte pas...
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14 avril 2016

Guiness des Records...

Tu connais l'envie pressante de malade, que tu as attendu hyper vachement trop longtemps avant de te décider pour aller soulager ta vessie??!
Et bien hier soir, ça m'est arrivé. 
Bien trop contente de papoter et de siroter mon planteur les pieds dans le sable, j'ai repoussé, repoussé, repousséééé le "Désolée faut que j'aille faire pipi..."
Et une fois arrivée aux toilettes je me retrouve à attendre derrière un jeune homme. Il est un peu pompette et je me dis qu'il va mettre hyper super vachement trop de temps pour dégainer son p'tit kiki...
A la guerre, comme à la guerre, je tente la méthode subversive.
"_ Bonsoir...
_ Heu bonsoir...
_ Tu me reconnais?
_ Heu non...
_ Tu n'as jamais entendu parler de moi.
_ Heu bah non désolé...
_ Etrange... (regard lointain...)
_ Pourquoi? Tu es qui?
_ On ne t'a jamais parlé de moi?
_ Heu bah non...
_ Tu ne sais pas comment on m'appelle ici?
_ Heu non. Non vraiment désolé mais je ne te connais pas...
_ ... (encore plus pensive et mystérieuse)
_ Bah t'es qui??
_ ....
_ Vas y dis!!!
_ ...
_ Allez!!!?
_ Je suis connue ici pour être La nana qui fait pipi le plus vite de l'île!
_ Rah t'es con! hahaha!
_ La pisseuse de folie??! Tu connais pas??
_ Mais qu'elle est con!
_ La celle qui ne dépasse pas les 17 secondes pour faire tomber la culotte, pour dégainer le pipi de ouuuuuf, pour tirer la chasse, remonter le froc et yallah!
_ Rah mais qu'elle est con!!!! Hahaha
_ Alors??
_ Alors quoi?
_ On parie? Que je dépasse pas les 17 secondes?!
_ Ouais ouais ok... Allez on parie... Hahaha."

Et le voilà qui lance le chrono et moi qui grille sa place et qui en plus lui prouve que je suis pour de vrai La Nana qui fait pipi le plus vite de St Barth!!!!

Ce qui faut pas faire, j'vous jure...

ps: le lavage des mains n'est pas compris dans les 17 sec...

20 juillet 2016

Prout...

Ce matin très tôt on a eu la visite de 2 gentils p'tits gars pour venir faire l'entretien de la clim.
Avec La Chouette on les a laissé faire leur petit bazar pendant que nous on mangeait nos tartines peinard sur le canapé.
La Chouette, tellement peinard, n'a pas arrêté de ponctuer notre dégustation matinale par de bons gros jolis prouts!
J'ai tenté les "Hooo bah dis donc... c'était un gros prout ça madame hein!!!" mais je suis quasi convaincue qu'ils ne m'ont pas cru...
Je vous jure les gars que ces bruits de fin fond des cavernes sortent bel et bien de ce p'tit bout d'cul...
J'vous jure...

5 mars 2017

T'as la class ou tu l'as pas ...

J'me suis pourtant pas mis une charrette de derrière les fagots; mon budget n'étant tout simplement pas adapté au prix des cocktails de l'Hôtel...
Est-ce alors le fait d'avoir eu les yeux plus gros que le ventre face à ce brunch de ouf malade que tu ne sais plus où donner de la tête tellement il y en a...
Non je ne pense pas que ça ait un lien de cause à effet de ma boulette.
La belle grosse boulette (non je n'ai pas fait caca dans les immmmmenses toilettes de l'hôtel).
Ma boulette...
Mon petit truc en plus, pour une fois de plus me faire remarquer, c'est d'avoir, par je ne sais quel moyen, réussi à oublier ma culotte de maillot de bain au pied de mon transat.
Genre la nana elle va devoir téléphoner à la réception de l'hôtel et dire :
"Oui Bonsoir Monsieur, je suis venue bruncher ce midi et j'ai oublié ma culotte de maillot par terre. Sur le deck. À côté de mon transat..."

Voilà voilà... 
T'as la class ou tu l'as pas.

10 septembre 2017

Irma, tu nous auras pas ...

Il était 8h30 environ.
Irma venait de nous assommer, de nous secouer comme jamais.
On n'avait pas dormi de la nuit.
Les derniers signes radios nous annonçaient qu'Irma était un cyclone hors catégorie. Que personne n'avait jamais vu ça. Qu'on ne parlait même plus de vitesse du vent ou de biens matériaux à sauver. On nous a dit de sauver notre peau. C'est ça qu'on a entendu à la radio. Sauvez votre peau les gars.
Alors oui il était 8h30 environ et on était sauvé. Effrayé. Déboussolé. Sous le choc. Tendu. Terrorisé. Fatigué. Mais sauvé.
Vivant.
On était vivant putain.
Plus aucun contact avec le monde extérieur. Pas de réseau. Rien.
Perdus.
Perdus sur notre caillou. Notre île.
Dévastée la belle.
Nous aussi on l'était.
Dévastés.
J'ai jamais eu aussi peur de ma vie.
Jamais.
J'ai cru mourir à chaque instant pendant de longues heures. J'ai vu la fin.
Les derniers messages que j'ai pu envoyer avant que tout ne coupe c'était ça.
Je vous aime. Au cas où, je vous le dis, maman, frangin, amis... je vous aime.
C'était horrible de le dire comme ça.
Horrible pour eux de l'entendre mais je l'ai dis. Il fallait que je le dise. C'est aussi les derniers messages de mes amis d'ici que j'ai reçu.
On ne tiendra pas. Ça va lâcher. On va lâcher.
Et puis plus rien.
Plus de réseau.
On ne savait pas si ça allait tenir. Si la maison allait tenir face à cette bombe d'Irma. Je ne savais pas si mon coeur allait tenir à tellement battre de peur. Si j'allais pouvoir garder mon calme. Si je n'allais pas devenir folle face à la terreur.

Irma s'est invitée doucement vers 1h du matin et est montée. Montée. Montée. Ça ne s'arrêtait pas de s'intensifier. Les bruits. Le vent. La pression était dingue. Nos oreilles allaient exploser à chaque bourrasque. Un bombardement.
Et dans la tempête, c'était l'inconnu. Impossible de savoir jusqu'où ça allait. Jusqu'où la nature était capable de se déchaîner à ce point.
Irma était dingue. Une furieuse. Une tueuse. Elle voulait notre peau putain.
Des minutes qui durent des heures.
Des heures qui durent des jours.
Est ce que le toit va tenir? Est ce qu'on ne va pas se faire dézinguer? Pulvériser?
Chaque minute de passée était une minute de gagnée.
Les enfants dormaient. Comment ? Mais comment dormir dans un tel bordel ?
Je ne gérais rien. On a laissé faire les gars et avec ma pote on se donnait la main au dessus de nos gosses qui roupillaient.
Les yeux.
J'ai vu la trouille dans ses yeux. Et je n'ose même pas imaginer ce qu'elle a vu dans les miens.
Et puis 5h15.
J'ai regardé pour me souvenir.
5h15 et plus rien. Net. Plus un bruit.
Mes oreilles étaient défoncées et j'ai vrillé.

On est sous l'eau ?
On est sous l'eau c'est ça?
Submergés?
La maison va éclater dis le moi !

Elle s'est marrée. Enfin, elle s'est marrée du mieux qu'elle pouvait.
C'est l'oeil Soïz. C'est l'oeil panique pas.

Moi j'y croyais pas. J'étais sûre d'être sous l'eau tellement mes oreilles me défonçaient.

Ouais j'ai vrillé.
La peur.
Trop de peur.

C'était l'oeil.
On avait tenu la première partie.
On avait tenu...
Maintenant il fallait changer de pièce.
Les vents allaient tourner.
Fallait se préparer au deuxième round.

J'ai réveillé La Chouette pour passer au plan B des gars au cas où le plan A ne tienne pas.
Ils avaient tout prévu. Des plans ils en avaient pour, je suis sûre, de A à Z.
Des guerriers ces gars. Des qui nous laisseraient pas emporter par Irma.

Jai réveillé La Chouette et j'ai vu dans ses yeux... C'est dingue ce que j'ai vu dans ses yeux.
Elle s'est collée à moi. M'a regardé si intensément.
Elle s'est fermée.
Un bloc.
Elle s'est tournée.
Et s'est rendormie.

Je suis allée chercher Dinou fils, qui lui aussi faisait partie de l'aventure et je l'ai mis à l'abri, près de nous. Irma elle l'aura pas mon chat!

L'oeil à duré 1 heure, 1 heure où il n'y a plus eu un bruit, plus rien, ambiance de fin du monde au petit matin.
1h pour se remettre de ce qu'on venait de vivre.
1h pour faire le point.
Et en 1 minute Irma nous a englouti à nouveau. Une brute. Une furieuse.
Aussi dévoreuse qu'avant l'oeil.
Folie!
C'était la folie.

En 1 minute.
1 seule minute et les rafales de près, voire de plus (aucune machine ne peut mesurer aussi fort comme vent) de 400 kms/h ont reprises.

Dehors des toitures s'envolaient, des voitures, des camions, des maisons explosaient.
L'enfer sur terre.

Et elle, ma beauté, ma douce de deuzans et demi dormait.
Je l'ai regardé et à chaque bourrasque, à chaque bruit, claquement, grondement, tremblement, je la regardais et j'espérais que ça ne serait pas la dernière fois. Je la regardais et mes oreilles allaient exploser. La pression était dingue. Je me collais à elle. Et je donnais la main à ma pote en écoutant les gars sécuriser l'endroit.
Irma ! Ça criait Irma ! tu nous auras pas !
Scie, perceuse ...
Le chantier de la débrouille.
Fallait que ça tienne.
Fallait consolider pour nous rendre encore plus invincibles.

Et puis les heures, les minutes ...
Bordel ce que c'est long le temps. Le temps à ne pas savoir si c'est elle ou toi qui va gagner.

Ils ont rien lâché. Ils se sont battus.
Ils nous ont sauvé.
Irma s'en allait.
Elle partait.
Nous laissant sur pieds mais secoués.

Il était 8h30 environ et on allait pas tarder à découvrir ce qu'Irma avait laissé derrière elle.

Le chaos.
C'était le chaos dehors.
Mais on était vivants.

Ouais vivants.
Et c'était horrible de ne pas savoir si c'était le cas de tous nos amis, voisins, compagnons de galère...

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#laraconteuz #irma #stbarth

21 juillet 2010

--ou l'incoherence de la communaute-- (woof 2)

Nous avons finalement trouves un chauffeur pour nous ravitailler en bieres et en fruits surtout. Quand je dis "nous" je ne parle pas que de Karim et moi mais nous autres woofers. Les liens se tissent et la bonne ambiance aide a supporter cette maniere de vivre. Non pas que la vie en autarcie nous deplaise, bien au contraire, mais il se trouve que nous sommes ici, comme je l'ai precedement dis, pour aider des enfants defavorises. Tout le personnel encadrant fait de son mieux mais il y a un nombre d'incoherence dans cette association, qui serait qualifiee d'illegale en France. Je m'explique:
Nous, woofers, avons ete recus avec bon nombre de regles a respecter: le reveil a 6h, le recurage de la maison, la priere du matin et du soir, l'alimentation minimum qui symbolise le bien etre du corps pour la sagesse de l'esprit... Un tas de choses. On respecte bien sur, on s'applique, on travaille dur sur l'elaboration du camp et sur l'elagage du potager, le tout sans rechigner . Mais nos chers bambins font litteralement ce qu'ils veulent et quand ils veulent. Ils ne mangent pas le sacro-saint bol de riz mais ont des boites de gateaux, pizzas et autres cochonneries, ne font pas le menage dans leur chambre qui ressemblent a un champ de bataille, prient ou pas...selon ou ils se trouvent au dit moment de rassemblement. Ne sont pas du tout respectueux envers les adultes referents et nous woofers. Pour l'anecdote, l'ami bulgare se nomme "Dinko" et les enfants l'apellent "Tchinko" ce qui veut dire "bite"! Il est ici depuis deja 15jours et pete un cable. Ils sont en ce moment meme en train de crever l'abces autour de la table, apres avoir reclame un eventuel respect de leur part aupres des "adultes". Mais ici, aucun adulte ne joue son role de "guide"! Hier soir, ce fut mon tour de subir leur attitude. Je me trouve dans la salle de bain, a 4 pattes avec mes bassines tentant de rincer le vinaigre qui fait office de shampoing, bref... Une gamine (15ans) ouvre la porte, que bien sur je n'avais pas ferme a cle (claustrophobie quand tu nous tiens...) en soit rien de tres grave. Je ferme donc a cle et la voila qui bourrine comme une barjo de la poignee en hurlant et en rigolant. Personne ne reagit, pas d'excuse.
Nous avons donc du mal a comprendre comment ces enfants vont pouvoir s'en sortir sans barrieres, sans limites...ils vivent dans un endroit qui pronent le respect et la tolerance et font tout le contraire. Nous devons eteindre les feux a 22h30, et vu notre reveil aux aurores on ne se fait pas prier et eux font les zouaves dans le salon jusqu'a pas d'heure, nous empechant de dormir bien sur. Et encore une fois personne ne leur dit de la mettre en veilleuse.
On tache de rester a notre place et de ne pas interagir avec leurs manieres educatives, mais j'avoue etre perplexe quant a notre role a tenir ici.

27 juillet 2010

le camp "free kids"

Nous venons de reprendre la route pour 1 ou de nuits de repos dans un temple a Takayama. Ville typique de l'ancien Japon, ses ruelles avec ses habitations tout en bois, ses devantures, ses petits ponts... Le temple est amenage en auberge de jeunesse, on y apprecie le calme et l'intimite qui commencait a nous manquer depuis notre aventure dans la communaute.

Le camp s'est tres bien passe, il ne s'agissait pas d'enfants defavorises ou meme turbulents, juste des petits citadins from Tokyo: 7 garcons, 2 filles de 6 a 12 ans. Tous tres matures et tres autonomes pour leur age, s'adaptant tres vite aux conditions du camp ecologique. L'association Free Kids met un point d'honneur a l'ecologie et a l'entraide, la vie en communion avec la nature et ce qu'elle nous offre. Ce qui nous a valu des journees chargees et tres enrichissantes. Reveil a 6h, cours de yoga et meditation au milieu du camp. Ensuite atelier "bambou rice": on coupe des bambous pour en faire des plats afin que le riz cuise a l'interieur sur le feu de camp. Tres interressant de ne se servir que de ce que la nature nous apporte mais la preparation du petit dej nous prenait plus de 2heures. Les enfants n'avaient pas l'air de souffrir des gargouillis de leur ventre, que nous pauvres woofers avions du mal a faire taire. Nous avons triches, j'avoue, on descendait a la maison le matin pour un thermos d'eau chaude afin de nous ravitailler vite fait en the et cafe. Au niveau de l'hygiene, dur dur. Pas d'eau courante que celle de la riviere, donc pas de douche. Et en ce qui concerne les toilettes, un trou dans une cabane au dessus d'une bassine. Mais apres 3jours et pres de 20 utilisateurs il fallait vraiment avoir envie d'y aller.

Les enfants sont restes tres distants envers le staff international, de par la barriere de la langue et de par leur timidite exacerbee. Ils ne connaissent pas les calins, pas les bisous, ca ne se fait pas ici de cajoler un enfant qui pleure, on lui parle juste. Un soir, une des petite se met a hurler, pleurer...sa maison lui manquait et bien le staff japonais ne l'a pas caliner. Ils ont attendu qu'elle se calme, ce qui a fini par arriver de toute facon , mais quand meme, un calin aurait ete efficace plus rapidement je pense. J'ai vraiment eu du mal avec ca, je me suis permis quelques mains sur la tete comme signe de tendresse, surtout envers Tabito, le plus jeune et le petit chouchou de tout le staff, il etait trop craquant! Nos chers bambins nous ont egalement prepares un repas avec les legumes que nous avions recoltes dans les jardins de Free Kids (jardins que nous avions si laborieusement elagues!) lors d'une course d'orientation. Il fallait les voir magner les couteaux (limite des haches!!!) Du haut de nos angoisses occidentales nous sommes restes le plus pres possible de leur mimines pour eviter les accidents, qu'il n'y a pas eu d'ailleurs. Les petites filles (6 et 8 ans) magnaient les couteaux comme de vrais petits chefs: claclcaclac!!! Hallucinant! Meme moi je coupe pas aussi vite!

Nous avons aussi pu profiter de la fraicheur de la riviere pour des petites baignades, et de la nuit pour un mini safari afin de leur faire decouvrir les vers luisants. Tabito ne tenait plus debout mais voulait trop continuer, il disait que c'etait son premier safari!!! Il y avait aussi un gentil monsieur qui leur a appris a fabriquer des flutes en bois et autres accessoires. Mais avec la fatigue, nous n'avons meme pas pu profiter du feu de camp pour une soiree musique et danse. Tout le monde etait epuise et se couchait des 21h, nous aussi d'ailleurs.

Au moment des au revoir: rien de special, quelques "good bye" et signes de mains. Tres rude! Toujours du mal avec les signes d'expressions de cette culture. Moi qui suis si tactile et expressive!

Nous avons clos le camp par une soiree a l'onsen du village offerte par l'association, elle fut la bienvenue. De l'eau, du vrai savon et shampoing! Wouaw! Puis nous sommes retournes a la joyeuse maison, autour de la table, sake et bieres etaient au rendez vous, ce qui a deride les esprits entre staff international et japonais. Il aurait fallu commencer par ca. Chacun n'avait plus peur de se lancer en anglais, de parler de son parcours, echange de photos, adresses mail et autres. Nous avons passes un super moment, fiers d'avoir participer a cette reussite sans accrocs. De vrais paroles qui ont completes les sourires et autres regards qui nous ont permis de nous comprendre lors du camp.

Et en ce qui concerne les aventures, parce qu'il y en a toujours... Karim fut la cible de gros moustiques (pas que lui d'ailleurs) lors du camp. L'homme ne voulant accepter que je le pulverise de mes produits beaucoup trop toxiques a son gout. Il s'est fait exploser les pieds, c'est gonfle comme pas permis, jusqu'aux mollets, il souffre et peut a peine marcher. Ce qui nous a permit de visiter le centre medical de Takayama des notre arrivee hier. Par chance Bouddha a mis sur notre route une femme qui parlait anglais et qui a pu tout expliquer au Doc. Creme, medocs et autres pendant 3 jours, et ouf' depuis ce matin ca commence a se resorber. Les maraboutages bio de la communaute ne suffisaient vraiment pas! Moi qui n'ai pas lache mes produits toxiques de tout le camp n'ai eu que 3 piqures, chez moi aussi c'est tout gonfle et tres douloureux, alors je n'ose pas imaginer ce que Karim doit ressentir. Par contre, je n'avais pas de repulsif a frelon...et bah dommage! Je me suis fait piquer sur le petit riquiqui par cette putain de merde de bestiole. Cris, larmes, la totale. Entre la fatigue, la douleur qui s'est propagee dans tout le pied et qui montait severe et la trouille, ce fut de trop! Surtout qu'a notre arrivee a la communaute, on nous a bien mis en garde, une piqure ca va, 2 bonjour les degats. On n'echappe pas a une allergie tres violente qui necessite hospitalisation d'urgence!!! Mais Kero a degaine son aspi-poison et en 20 minutes j'etais a nouveau sur mes deux guiboles, le sourire aux levres.

Nous avons quittes la folle communaute hier matin, le coeur gros, ravis de ces belles rencontres. Une cargaison de calins que nos nouveaux amis japonais ont testes. Ils ne savaient pas trop comment s'y prendre, un peu genes, tres touchants! Moi bien sur, grosses larmes pour pas changer! Trop d'emotion. Sara et son petit lou Noah (Danemark) et Dinko (bulgarie) sont partis en meme temps que nous. Reste Ashley et Trina (usa) pour encore quelques jours. Nous avons donc repris les sacs. Sacs qui sont de plus en plus  lourds d'ailleurs. Notre nouvel ami Johnny (un benevole de l'association) nous a charge de cadeaux, souvenirs. Adorable. Trop adorable. Mais TROP en fait! Le peu de temps qu'on a eu de libre durant la semaine il ne nous a pas lache, il fallait qu'on chante du Edith Piaf et autres avec lui. Il voulait tout faire pour nous. Mais il est toujours dans l'exces. Par exemple le matin de notre depart, avec Sara et Dinko, on etait tous tres fatigues, tristes, en vrac. On nous depose a la station de bus et HOP qui c'est qu'y nous attend??? Johnny! Il avait fait des sandwichs, avait fait les itineraires de chacuns avec les differents changements de train et tout le tintouin. Il nous a offert une bouteille de vin, du savon, du shampoing, des coupes ongles... Il etait tout tremblant, tout transpirant. Vous devez me trouver bien cruelle de parler de lui comme ca, puisque ses attentions sont tellements gentilles. Mais on a tous ete saoule, vraiment. Meme Karim alors c'est pour dire! Il est vraiment a l'oppose des autres japonais. Un extraterrestre ce Johnny. Il a voulu qu'on le rebaptise d'un prenom francais. Johnny etant un nom que d'autres etrangers lui ont donne. J'ai opte pour Arthur, il etait tout content et ca lui va comme un gant!

Alors oui, nous sommes ravis de ce petit moment de repit avant d'attaquer la suite. Mais il y a du changement dans la suite. Nous devions arriver hier chez Nanako, notre nouvelle famille, mais vu nos etats (fatigue et gros bobos de Doudou) j'ai voulu repousser la date de 2 jours. Bon, bah du coup on ne repousse rien du tout, on s'est fait vire!! Vires d'un emploi benevole fallait le faire!! Il est trop en colere contre nous, il avait du travail qui nous attendait...et c'est la ou ca coince! Il etait pas a 2 jours pres. Mais le travail! Haaa! Surement un qui voulait juste de la main d'oeuvre pas chere, contre un bol de riz! Alors tant pis, et tant mieux au contraire. Merci Bouddha de nous l'avoir enleve de notre route.

Nous sommes donc en pleine reflexion sur la suite. On continue pour le meilleur et pour le pire...

10 octobre 2010

Deadline

Nous voilà à la date limite de mon challenge imposé: un travail et un logement en une semaine...

Au niveau du travail, nous sommes toujours dans l'attente. Mes yeux sont scotchés au téléphone, de  jour comme de nuit. Pour le moment rien de fructuant, j'en arrive même à douter du réseau. Alors je m'auto-fais sonner et par miracle le petit appareil se secoue face à la puissance du vibreur. C'est donc qu'il fonctionne! Alors quoi???   

Nous avons encore passés pas mal d'entretiens, souris de nos plus belles dents, serrés des mains de mes plus belles mains toutes rouge-onglés, déhanchés mais pas trop au moment du fameux "on s'apelle??"... Si après tout ça on reste bredouille...je vais déguiser l'Homme en petite minette du maghreb des caraïbes (un peu d'imagination et vous pourrez visualiser le top qu'il pourrait faire!!)

Au niveau du logement, je crois que je viens de dire "OUI"!

Oui à la casounette avec le petit salon-terrasse que les moustiques du coup ils vont vivre avec nous. Oui à la chambre de princess trop cacahuète, au lit king size, au dressing avec le miroir, à la salle de bain toute jolie faïencée. Oui à la machine à laver. Oui à la non vue sur la mer. Oui aux 1300€ de loyer, eau comprise. Et pour finir oui à l'emmenagement dans seulement 3 semaines... pouin pouin pouin pouiiiiiin...

On peut donc en arriver à la conclusion que j'ai validé la moitié du challenge non?? 

20 octobre 2010

Le chien se mord la queue...

Halalala... comment dire?? Les rhums que je viens de m'avaler vont apporter à ma plume (mon clavier!) un attrait comique. Je m'en excuse par avance. Mais il fallait bien que je la paie ma bouteille, à nos chers hôtes qui nous supportent depuis déjà plus de deux semaines...

Et en quelle occasion pait-on sa bouteille de rhum??? (le champagne étant trop cher) On paye sa bouteille pour arroser une bonne nouvelle?? Ouiiiiii!!!

La voilà la bonne nouvelle bordel!!! J'ai passé un entretien ce matin, et au bout d'1h30 de doux sourires et d'arguments en ma faveur, me voilà vendeuse dans une boutique de luxe!!!!!!!!!!

Haha!!! C'est que je sais me transformer en jeune femme superficielle quand je veux! J'attaque demain, de bonne heure et de bonne humeur (pourvu que ce rhum soit vite absorbé) au Carré d'Or à Gustavia. Le Carré d'Or est L'endroit où toutes les plus grandes marques sont exposées, les boutiques Vuitton, Cartier, Bulgari...

Si par hasard vous me cherchez je serai à la boutique *****. Non mais tu crois quoi... je veux garder mon poste, je ne dévoilerai rien. Ou presque.

Pfff comment je vais me la péter! Fini la restauration et ses horaires à la mord moi le noeud (ou mord moelle noeud?? je n'y arriverai jamais avec ces expressions, pourquoi on y parle de jambon dans celle là??)

Je vais avoir toutes mes soirées de libres, vais pouvoir me vêtir comme une pepette, mais de luxe, et vais vendre le plus de robes hors de prix à toutes mes cheres ricaines, russes ou encore italiennes, ayant une partie de mon salaire à la com'. J'parle pas le russe et l'italien?? No way, je vais parler le $$, elles comprendront! J'suis toute tralala dis donc!

 

Et comme une bonne nouvelle en apelle toujours une mauvaise... L'apart de rêve, vue de rêve, loyer de rêve, n'est plus! Pourtant on avait accomplit le challenge, à savoir un emploi avant le 26 Octobre pour valider la location! On était dans les temps bordel! En avance même!!! Mais WHY???

Les locataires qui devaient nous laisser la place ont décidés de rester! Hahahaha!!! Mais j'men fous hein, pas de soucis, pffff j'ai pas de maison??? Rien à carrer moi, j'suis vendeuse au Carré d'Or moi Mâdame!! Un petit coup d'ascenceur emotionnel: Wouaw j'suis embauchée!!! Merde j'suis SDF!! Le tout en 3minutes chrono. No stress! Don't panic Moïzik!

C'est etrange quand même, tu trouves un appart' il te faut un emploi; tu trouves l'emploi tu n'as plus l'appart'.

Si quelqu'un pouvait dire à ce chien de cesser de se bouffer la queue!!!!

PS: Aucun rapport avec un chien, mais je trouvais l'idée adéquate à notre situation. Ma vie n'est que proverbes et expressions.

La nuit porte conseil, dit-on. Il fait déjà tout nuit, j'vais aller y chercher la solution. Mais dans le noir, c'est pas gagné. Surtout que j'commence à être bien bourrée... ;-)

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18 novembre 2010

Les administrations Antillaises

Qui ne s'est  jamais énervé, n'a jamais eu envie d'hurler ou encore n'a jamais voulu insulter (intérieurement ou verbalement) un préposé aux administrations françaises??? Que celui ou celle qui ne remplit aucune de ces cases me jette la pierre.

Mais avant toute chose je lui répondrais : "Viens voir du côté des Antilles comment ça se passe"

La vie est tranquille certes, pas de délinquance sur le caillou, on peut faire du stop à toute heure, il fait beau, il fait chaud, les margouillats roucoulent, la mer est turquoise... un petit paradis en somme. Mais un paradis où il ne te faut jamais au grand JAMAIS avoir besoin de quelque chose. Ce qui n'est pas mon cas vu que oui j'ai des besoins, pas vitaux mais indispensables à mon équilibre.

Dans ma superbe boutique je m'habille de magnifiques robes. Robes très courtes, très transparentes voir très "trouées". De ce fait j'ai eu besoin de passer une commande à la Redoute pour des sous vêtements couleur chair, histoire qu'on ne devine pas ma panoplie de petits shorty à pois, rayés ou encore à fleurs psyché... C'est donc primordial à mon équilibre représentatif!

Le "passer commande" est un jeu d'enfant, il suffit de remplir son panier virtuel et de ne pas se tromper dans ses codes bancaires. En ce qui concerne le "recevoir la commande" ça se corse un peu. Je vais tenter de la faire courte...

Un mail me parvient, ma commande est dans mon bureau de poste. Wouaw en 15 jours, me dis-je... c'est louche! Je laisse un délai d'une semaine avant d'aller le chercher, juste au cas où.

Me voilà donc au guichet, munie de mon passeport. Passeport que cette charmante fonctionnaire refuse, il lui faut le numéro du colis. Elle est navrée, vraiment, mais les colis sont classés par numéros et pas par l'identité du destinataire. Non je ne m'énerve pas et je retourne donc à la maison en stop. Je relève le numéro du colis sur le mail et repars lever le pouce.

Je refais la queue 15 minutes, tombe sur une autre charmante dame qui me dit que le numéro n'est pas bon. Style j'ai noté 10 chiffres et il lui en faut 12! Comme si je ne savais pas lire et relever un code, je suis autiste des numéros moi Madâââme!!! Bref, elle commence à inventer les 2 manquants: 01-02-03.........

J'ai l'impression qu'elle se moque franchement de moi, mais pas du tout! Non mais t'imagines combien il y a de solutions possibles????? Une barge! Je lui demande de cesser à moins qu'elle n'ait des dons de voyances et dans ce cas elle pourrait au moins me sortir les numéros du loto!! (sans oublier le "Connasse" final mais intériorisé)

Je repars donc, sans mon colis qui doit moisir dans le dépot.

 

Passons maintenant à mon équilibre "seul moyen de communication avec le monde extérieur": INTERNET!

De bon matin la connexion fait des siennes. Tout est branché, tout devrait marcher mais que nenni! Allez c'est partit pour la visite à Dauphin Telecom.

_ Bonjour madame, ma ligne ne fonctionne plus, pouvez vous me renseigner sur le pourquoi du comment s'il vous plaît?

_ Oui je peux vous renseigner sur un point essentiel qui est: je ne peux rien pour vous il faut téléphoner à la plate forme.

_ Merci madame. Au revoir.

On tente donc désesperement d'avoir quelqu'un de compétent mais tout ce que nous arrivons à avoir c'est une chanson de mise en attente version zouk et d'un raccrochage au pif avant même d'avoir une voix humaine. Le tout pour la modique somme de 15euros de crédit! Et comme par magie internet revient! Merci je ne sais pas qui.

Le lendemain, la ligne fait à nouveau des siennes. C'est donc de bonne heure et de bonne humeur que je retourne chez Dauphin Telecom. Et t'as intérêt à bien t'accrocher madame si tu veux pas que je te fasse bouffer Flipper par le nez!!!

_ Bonjour madame, j'ai à nouveau des soucis avec ma ligne mais ne me dites pas d'appeler la plate forme, c'est impossible de les avoir et ça coûte horriblement cher.

_ Mais je ne comprends pas, ce numéro est gratuit d'un fixe.

_ Sûrement pas d'un portable!

_ Ha mais vous n'avez pas de téléphone?

_ Non

_ Ha bah si vous n'avez pas de téléphone en plus... (et c'est comme si ses "..." avaient voulu dire connasse!)

C'est soit je lui mets une tête, soit je sors de sa boutique.

J'ai préféré sortir, vu que cette matinée avait commencé par le passage à la poste... et que je ne voulais pas commencer ma journée avec un début d'ulcère! A noter que cette pauvre femme n'a rien fait pour moi, mais on a à nouveau internet... pourvu que ça dure!

 

Maintenant, l'équilibre financier. Comme vous l'avez compris tout ici coûte un bras, voire les deux. Nous avons donc du ouvrir un compte afin que nos sous-sous soient de suite à porter de main, sans devoir attendre que ceux-ci traversent l'Océan Atlantique. Le compte est ouvert, nos économies dessus sauf qu'on ne peut pas s'en servir, il faut attendre que notre carte bleue arrive de je ne sais où et que le code secret soit livré à l'agence. Mais il faut croire qu'il y a 2 bateaux, puisque ces données n'arrivent pas en même temps.

_ Bonjour Madame, tu m'expliques ce que je fais d'une carte sans le code? Je me taille les veines avec??

_ Non vous pouvez faire un virement de votre compte d'ici à celui de métropole, via internet. Voici vos codes.

Wouaw quel professionnalisme!!

Je profite de ma superbe connexion pour  faire comme la dame elle a dit.

Je rentre mes codes... CODES INCORRECTS RETENTEZ! Je mets mes lunettes, et retente... CODES INCORRECTS RETENTEZ! Dis c'est une blague ou quoi? Les chiffres sont contre moi aujourd'hui?? Je m'applique et ajoute même l'énoncé du chiffre à voix haute, c'est toujours plus sûr quand c'est verbalisé.

CODE INCORRECT! VOTRE COMPTE INTERNET EST DÉSACTIVÉ!!

Et c'est à ce moment là que j'ai envie de tout péter! Parce que depuis ce matin tout va de travers, je ne tombe que sur des incompétents, soit ils m'inventent des codes, d'autres m'en donnent des faux, le tout dans un calme antillais. Où personne ne stress et tout le monde s'en fout, et surtout ou tous les bureaux ferment à 12h30! MAIS POUR TOUTE LA JOURNEE!!!

J'ai deux solutions:

  • Tout péter, mettre des têtes, insulter, m'arracher les cheveux, trépigner et crier TRÈS FORT.

ou

  • Aller au taf sans culotte, faire la manche et ne plus jamais avoir de nouvelles de la FRANCE, pays qui, je peux le dire, est à la pointe niveau administration.

Quitte à vivre sur un caillou autant se la jouer Robinson jusqu'au bout va'...

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31 janvier 2011

Aux sombres héros de la mer

Grâce à Manu et Estelle, sans oublier leur petite Fanny, nous avons passé un week end en mer. Ils vivent sur leur bateau du nom d'Argal (un voilier de 12m) depuis quelques années et ont été assez généreux pour faire partager leur passion aux petits terriens que nous sommes. On connaissaient le sac à dos, la marche, le bus, l'avion, les ferry, le dos d'âne... mais nous ne connaissions pas encore la mer. Et avec un prénom comme le mien c'est un peu la honte. Pas plus que si je vous dis que j'ai fais mes premières crêpes à 15ans... mais passons.

La mer, c'est bleu (à St barth turquoise même), c'est immense, c'est l'infini, c'est l'évasion... ça on le savait. Mais la mer c'est aussi la façon de sentir ton estomac remonté bien trop près de ta luette. C'est pas de ma faute je dois avoir l'oreille interne de déréglée (oui ya pas que ça que j'ai de déréglé,  je sais) du coup vous vous imaginez bien que j'appréhendais un peu de me la jouer Vomito party en public et surtout de pourrir le week end escapade. J'ai su anticiper et à peine le pied à bord je gobais un Mercalm (qui doit aussi servir de tranquillisant à chevaux parce que pour le coup la mer elle était grave calme), ce qui a rassuré mon cher et tendre, je n'allais pas passer ma nuit à vomir en le suppliant de me ramener à terre.

La terre justement, que tu vois différemment une fois passée de l'autre côté. "Hey Doudou t'as vu les maisons elles bouuugent!!" Oui tout bouge sur un bateau, surtout quand on est 9 (on aime la promiscuité nous) et que dès que quelqu'un se lève t'as l'impression que ton estomac va suivre. Il te faut trouver une place, ne toucher à rien, éviter de t'accrocher à tout et n'importe quoi, il manquerait plus que je déchire la voile... fixer un point au loin et surtout prendre le rythme du bateau. Sauf que moi les gars j'ai pas l'habitude que mon canap' il me trimballe dans tout le salon hein. J'suis, de par ma pratique artistique (attend jme la pète, c'est mon blog, j'dis c'que j'veux!) une nana assez ancrée. Et là on me demande de planer, de me laisser prendre par la houle, de compenser dans ma tête ce que mon corps est en train de vivre. J'avais bien fais de gober le Mercalm.

Exemple 1: Tu manges. Y'a une vague. Le bras qui tient ton assiette tire à gauche pendant que l'autre bras tire à droite et t'essaies de garder la bouche au centre histoire d'être sûre d'attraper une cuillère au passage. Facile!

Exemple 2: Ta vessie t'oblige à te diriger au plus vite aux toilettes. Sauf qu'il te faut descendre en "soute", traverser la salle de vie. Trouver le loquet qui coince la porte, le débloquer. Ouvrir la porte en pensant que tu risques de voler avec elle si t'es pas assez stable. Rentrer dans le cabinet c'est déjà compliqué, mais t'asseoir pile du premier coup sur la cuvette c'est du domaine de l'exploit. Ton corps vit donc le parcours du combattant pendant que ta tête ordonne à ta vessie de rester contractée!!! Pour le Vomito, Manu m'avait dit que je n'avais qu'à faire par dessus bord, mais je me voyais mal pencher mon postérieur par dessus bord pour l'Instant Pipi. Et de toute façon j'ai même pas vomi.

Et comme nous sommes des z'aventuriers dans l'âme près à tout pour un peu de découverte, on a su mettre de côté les aspects contraignants pour ne garder que le meilleur.

Comme la mer te berce constamment (jamais de répit, parole de pimouss!) tu es dans un état comateux, tu es apaisé, le vent frais (ha bah non à St Barth y'a pas de vent frais, je m'emportais un peu là, comme un élan de patriotisme "BZH forever") ouais enfin à défaut de vent frais c'est le soleil qui te pique les joues, comme ça tu bronzes vite et t'as la peau salée aussi. Et tes cheveux ils blondissent au soleil du coup, et même quà force de tirer les boutes tu vas avoir les mains calleuses et on dira de toi "ouais c'est la fille qui vit sur son bateau, c'est pas une petite celle là, elle en a bravé des tempêtes..." et hop! D'un coup d'un seul tu te sens prêt à conquérir toutes les mers du monde.

Tu penses à toutes ces légendes de marins (style Titanic?? euh non! Style "le tour du monde en 80 jours de J.Verne que t'as jamais voulu lire parce que y'avait pas de princesse dans l'histoire) et tu te dis qu'une fois de plus on n'est rien. Ou du moins pas grand chose.

Que sous toi il y a une vie, que ça grouille de petits poissons, de tortues, d'étoiles de mer, de requins, de corail... et quand tu es assis dans ton canap' aussi il y a une vie sous toi tu me diras: ta voisine qui écoute JJ.Goldman à fond. Au dessus de toi aussi ça grouille avec les mioches qui font le marathon à 7h le dimanche matin... Mais les poissons eux ils ne viennent pas polluer ton bien être. En même temps dans un bateau tu ne peux pas non plus te détendre à 100%, il y a toujours un truc à faire, à réparer, à astiquer, à diriger... Alors que chez toi tu risques pas de te réveiller en plein périph' si t'as oublié d'ancrer avant d'aller te coucher.

Nous avons passé la nuit au mouillage (c'est à dire ancré). Nuit que j'ai passé dans la cabine de princess de la petite Fanny, j'ai beau être de nature claustro, j'ai passé une nuit de rêve. (Il y a une photo dans l'album On the Rgal Boat Trip) Et nous avons rejoint l'autre bout de l'île pour une petite traversée le lendemain midi. Les pimouss aux boutes et aux manivelles, le capitaine à la barre et les femmes accrochées et silencieuses. Le moteur en marche, on prend des noeuds (pffff je sais même pas si on dit ça comme ça, on prend de la vitesse quoi!) les pimouss tirent les boutes, la voile monte, on prend le vent et zouuuu on coupe le moteur et on est emporté par le bruit du vent dans la voile, par la coque qui perce les flots, et c'est trop beau. On plane. L'instant est magique mais dans la vraie vie et c'est ça qui est bon. Ça brasse un peu puisqu'on tangue à bâbord (ne soyez pas impressionnez je suis une vraie marine) mais le 2ème effet Mercalm m'a rendu toute smooth et je vogue. Loin... si loin.

Et j'ai vogué jusqu'au lundi matin. Puisqu'après le mal de mer, je me suis fait le mal de terre, normal. Alors pour ceux qui ne savent pas c'est que ton corps il est tout mou, tu plies les jambes et tu marches en dodelinant. Et surtout bah tu sens que tout bouge encore... même ton canap'! Quitte à ce que ça bouge autant rester en mer va.

Dis Doudouuuuu c'est quand qu'on repart???

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Ps: Et c'est là où vous pouvez vous dire: "Va pas falloir lui dire 2 fois à Doudou!" 

11 février 2011

C'est tout moi ça!!

Lors d'une petite soirée en compagnie de mon ordi, je suis tombée sur la signification de mon prénom. C'est bluffant! Y'aurait-y une madame Irma là dessous?

 

 

soïzik

Émotivité, (j'ai beau avoir de la gueule si tu cries plus fort que moi je pleure) sensibilité, (les films interdit au -10ans je peux pas!) intuition, (et cherche pas j'ai toujours raison, même si je te soutiens dur comme fer que la mer méditerranée elle est pas salée) réceptivité, (branché wifi H24) charme (jsuis une tombeuse of course, t'as vu mon z'homme) et sensualité, (c'est pas moi qui le dis hein!) voilà l'éternel féminin dans toute sa splendeur !

 

En outre, elles ne sont pas dépourvues de charme et de séduction... Bien que pouvant apparaître superficielles (mais dès que tu creuses tu vois bien que non hein, jsuis pas QUE une dinde) et légères, (grâce au régime riz complet-tofu)

Elles sont idéalistes, parfois même utopistes, (au grand dam de Doudou qui me répète qu'on n'est pas chez les bisounours) et cherchent à trouver un sens à leur vie pour se sentir exister pleinement. C'est pourquoi elles s'orienteront vers différentes voies, au travers de groupes sociaux à vision humaniste, politique, (j'étais déléguée dans presque toutes mes classes) artistique, (une vraie troubadour même) spiritualiste ou idéologique.

Si elles ne trouvent pas leur chemin ainsi, elles pourront être tentées de vivre leur idéal au travers d'une riche vie fantasmatique, (le fantasme s'est réalisé depuis que j'ai rencontré mon tendre...la vie comme dans un rêve) de chimères ou se tourneront vers des paradis artificiels (je tourne à la verveine et au chocolat noir, c'est pas artificiel ça!) .

Il est vrai qu'elles ont un intense besoin d'émotions et d'expériences nouvelles et ne se satisfont guère d'une existence routinière (6mois maximum au même endroit, y'a que ça de vrai)

Fantaisistes et bohèmes, la vie doit être une représentation théâtrale pour être digne d'être vécue. Voilà pourquoi elles sont souvent déçues, à la merci de déséquilibres intérieurs (oui, bon, jsuis un peu une gue-din, j'avoue). Elles sont beaucoup plus faites pour le bonheur, la vie facile, que pour les difficultés. Elles ont une intelligence vive, (jsuis une killeuse à Questions pour les Champions!) un esprit d'à-propos souvent teinté d'humour et apprécient les joutes oratoires dans lesquelles elles excellent.

Elles aiment plaire, être dans les grâces d'autrui, et sont attirées par la beauté, l'art, et l'harmonie. Elles ont besoin de paix autour d'elles, supportent mal les conflits ou la violence. Sentimentalement, elles manquent de lucidité et leurs aspirations sont si élevées qu'un seul homme peut difficilement y correspondre ( à moins d'avoir mon mien qui est mi-homme mi-dieu).

L'amour étant la chose la plus importante de leur vie, la sphère professionnelle peut passer au second plan, (ça c'est sûr jsuis pas une carriériste) à moins qu'elles ne se découvrent une vocation. Les domaines qui leur conviennent sont les professions à caractère humanitaire ou social (médical, paramédical, droit, justice, enseignement... j'ai dû me louper sur c'coup là), les professions artistiques, en liaison avec l'esthétique, les activités privilégiant l'expression orale ou écrite, ou le contact avec le public (animatrice, journaliste), les professions liées aux voyages et à l'étranger, les professions marginales (les night-clubs, les bars ou les activités de nuit ou saisonnières...).

 

Alors un conseil chers parents, avant de choisir un prénom à vos marmots, regardez la signification!!!

Les miens se sont pas plantés, en résumé jsuis une bombasse drôle ET intelligente qui aime se faire porter par le vent de l'Amour à travers le monde...

PS: J'en connais qui vont se ruer sur google... Vous me direz ce que vous avez trouvés!!

Des bisous les p'tits chats!

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15 mai 2011

Moorea

Moorea c'est comme un rêve...

Une seule route pour ainsi dire, qui longe le lagon sur une soixantaine de kilomètres, traversant quelques petits villages.
Et puis le lagon digne des plus belles cartes postales, eau transparente où s'éclatent des ribambelles de poissons de toutes les couleurs. On a même vu l'aileron d'un bébé requin juste là où on pataugeait quelques heures plus tôt.
Pas ou peu de plage, hormis celles privées des Hôtels de Luxe. 

Des montagnes au coeur de l'île, toutes plus verdoyantes les unes que les autres.
On peut accéder au belvédère qui offre une vue sur la baie de Cook et la baie de Opunohu, petit lieu touristique et apprécié de nos chers honeymooners...
Il y en a même qui ont choisis cet endroit pour y faire la fameuse demande en mariage genou à terre!!!!! Wouaaaw!
Mais c'était la demande d'un Ricain à sa Ricaine... C'était so fabulous and romantic (N'est-il pas Cher Doudou didon???)

Moorea et ses cases à droite et à gauche  de la route, parfois sur pilotis, avec des jardins tropicaux taillés au millimètre près.
Des étendues de cocotiers, de bananiers, de bougainvilliers, d'hibiscus.
Un champ d'ananas en hauteur.
Pratiquement pas d'infrastructure, quelques bouibouis où on peut acheter du gras et du cher.
4 Hôtels de Luxe où on n'embauche que des locaux et où les touristes se font rares, préférant les pensions de famille plus abordables et plus typiques.
La crise touche Moorea en plein coeur, le temps s'est arrêté sur l'époque où se paradis sur terre remplissait ses bungalows sur le lagon, les pieds dans l'eau.
On y vit de l'agriculture, de la perle noire et les pensions de famille elles, vivent du tourisme à bas prix.
Beaucoup de résidents travaillent sur Tahiti qui est une île plus urbaine comparée à Moorea qui est une île "dortoir".

Les locaux sont accueillants mais imposants, ils ont un fort accent et sont très grands et/ou gros. Sans critique aucune on est loin des jolies vahinés quand même...
On est plus dans la mal bouf : c'est trop gras, trop en quantité. Trop! Encore une victoire des Ricains??

Nous avons passés 3 jours à nous reposer, à faire du kayak, à nager avec les poissons, à scotcher le coucher du soleil, à prendre le temps.
Et pour moi, 3 jours à me réadapter au quotidien sans horaires, à ne plus me gaver d'occupations inutiles, à me refaire à l'idée que les potos sont loin, à redécouvrir mon doux en mode "baroude", à me sevrer du sacrosaint "net"...
Et à me dire que je suis ici tout simplement.

Nous sommes de retour à Papeete que nous quittons à nouveau demain matin.
On profite d'un pass inter îles abordable  et nous allons surtout pouvoir profiter du paysage vue du ciel! Ce qui grâce à Mastercard "n'a pas de prix" (dixit une pub connue).
Décollage pour Huahiné donc demain matin, pour 3 jours.
Puis Raiatéa où nous allons rester 1 semaine.
Pour finir sur Bora Bora où nous espérons avoir plus de chance pour le travail.

Toutes nos plus belles pensées du bout du monde à vous qui êtes à l'autre bout!

28 mai 2011

Huahiné

La petite escale sur Huahiné s'est faite toute en douceur, dans une charmante pension de famille tenue par Laurence et Olivier, "Chez Guynette".
L'endroit est accueillant, paisible, on s'y sent comme à la maison et en plus c'est même pas cher!

 Nous sommes au coeur du village de Fare, où il y a quelques commerces, des stands de fruits locaux, des roulottes où manger pour pas cher (mais toujours aussi gras)... la mairie, une école, une banque et même un bout de plage. Tout est concentré ici.

Chez Guynette est en quelque sorte le poumon du village. Quelques marins se posent pour papoter, des touristes de passages sur l'île pour la journée viennent y gouter le fameux steak de thon, ou encore des locaux devenus fidèles à ce rendez vous quotidien se pressent au café du matin.
Nous y croisons une ancienne star de cinéma, j'ai nommé le jeunot qui était love de Sophie Marceau dans la Boum. Le jeune homme a vieilli mais coule des jours heureux sur Huahiné, à faire visiter le lagon sur son catamaran. Plutôt pas mal la reconversion.
Nous ne louons pas de voiture cette fois et tentons le tour de l'île en stop. Le moyen de rencontrer des gens et d'avoir des bribes de vies.
On arrive à un embarcadère où une annexe nous attend pour nous amener à la ferme perlière située sur le lagon.
On y apprend comment se "fait" la fameuse perle noire de Tahiti.
Pour le passage "wikipédia" je vous explique vite fait:
On prend une perle 100% nacre et un bout de "manteau" (le nerf de l'huître, c'est lui qui donnera sa couleur à la perle) qu'on greffe à l'interieur d'une huître.
On referme tout ça, on le remet à l'eau et 18mois plus tard on la ressort pour y trouver une belle perle noire.
Le manteau aura travaillé autour du nucléon (la perle de nacre) et lui aura apporté une "couverture" noire, ou bleuté, voire champagne, ou même vert... plus ils auront fait un travail lisse et sans défaut, plus la perle se vendra cher. Capito??

Nous passons le reste de la journée à vadrouiller sur la côte, toujours entourés de palmiers, de cocotiers, d'arbres fruitiers et du lagon aux mille couleurs.
Dans un autre village où observe des marmots faire une démonstration de danse traditionnelle sous le préau, ça dandine sévère!!

Durant le séjour il nous sera impossible de louer un canoé, le man de la boutique étant fan de surf, il quitte les lieux à la moindre vague... du coup on n'a pas pu aller trop loin pour faire du snorkeling (masque et tubas pour ceux qui n'avaient pas suivis la découverte de ce "sport" que nous avions faite en Indonésie).

Huahiné est accueillante, vivante et à la fois sauvage.
Ce que nous pouvons noter depuis notre arrivée en Polynésie, c'est que dès que le soleil est couché, toutes les ouailles font de même. Pas de bruits, pas de sorties. A cause d'un réel problème d'alcool dans les îles il n'y a pas d'établissements de nuits.
Alors on fait pareil, on se couche tôt et on se laisse bercer par le bruit du vent dans les palmiers. 

On n'a rien fait d'extraordinaire mais on était drôlement bien!
C'est juste ce qui compte.

La route continue pour nous.
Direction Raiatéa...

 

1 juin 2011

Raiatéa

Raiatéa est l'île après Tahiti où nous trouvons un semblant de centre ville, à Uturoa.
On y retrouve le Champion, à côté des Chinois (qui sont en masse en Polynésie), la Marina avec ces quelques bateaux, un marché local de fruit et d'artisanat, un dispensaire (où travaille le fameux cousin Bruno) une école, un collège...
Il y a tout pour y vivre sans trop de manque.
Nous avions reservés dans une pension pour quelques jours, et dès la posée des valoches on se rend compte que l'endroit est à l'abandon, les lits sont craspouilles, ça sent le moisi et la propriétaire des lieux n'est pas du tout concernée par notre arrivée. On y passera une seule nuit (durant laquelle le jardinier de la pension aura eu le loisir de nous traiter refusant sa compagnie forte imbibée... mais ce cher Monsieur n'est pas Polynésien, c'est un Popaa comme on apelle les "métros" ici, un Popaa from Bretagne... Un con de Breton!!  :-)
Nous quittons les lieux le lendemain matin avec une Suisse Italienne, que nous sortons de cet endroit sordide pour une pension bien plus agréable: Chez Yolande.

Yolande est une femme de caractère, elle a élevé ses 5 enfants seule (son mari est mort très jeune) elle a travaillé dans l'armée lors de la flambée du nucléaire, elle a su se faire respecter des hauts gradés. 
Elle ne s'est pas eternisée sur le sujet du nucléaire.
Assez tabou ici.
Certains savaient, d'autres pas.
Mais la plupart se sont fait acheter et il fallait bien manger comme ils disent. Là dessus la France a sa part de "grosse boulette" comme on va dire... No comment!
Yolande nous parle du gouvernement Polynésien, semblable au théâtre de Guignol, ça se donne des coups de batons, ça défie Gnafron, ça paye et ça fait taire à coup de biftons. 
Leur politique est corrompue de toute part. Sans oublier le problème majeur, qui est les terres en indivisons. Chaque terre ne peut, comme son nom l'indique, être divisée dans la famille. Un lopin peut appartenir à plus d'une centaine de personne, sans jamais espérer y construire sa maison.
Il n'y a pas de loi à ce sujet, l'Etat cherche, propose, mais rien ne satisfait.
Alors les iles se retrouvent inhabitées dans pleins de vallées et les jeunes ne peuvent plus devenir propriétaire de leur maison. Des jugements sans fin sont entamés, des arbres généalogiques à rallonge pour prouver que oui, je suis aussi dans la lignée de cette terre...donc non tu ne construiras point!
Yolande, elle, fait partie d'une famille puissante de Raiatéa.
L'adjoint au Maire, qui n'a pas osé refuser l'accord de la construction d'une porcherie dans la vallée est venu la voir pour que ce soit elle qui entame une pétition et qui fasse arrêter ce projet devastateur et surtout nauséabond.
Yolande est fière de son île, et fait tout pour la défendre et la rendre plus populaire.
A ce niveau, elle assiste à des forums, va à des débats et dénonce Air Tahiti de ne pas mettre en valeur Raiatéa dans les must à visiter.
La plupart des touristes viennent pour Bora. Qui d'après Yolande n'est pas une belle île, elle serait sale, et non accueillante.
Nous restons une semaine dans cette charmante pension, où on peut aller sur les motu (ilots non habités sur le lagon) en canoé.
On discute, ou plutôt on écoute Yolande.
Qui nous parle aussi de son "médicament", un mélange de plantes et de fougères, qu'elle prend pour tous ses maux. Elle nous offre un bout de gâteau à la banane par çi, des fruits de ses arbres par là, une confiture maison à la carambole... Elle nous amène à la ville si besoin...
Elle est vraiment chouette Yolande!

On fait également la rencontre de Bruno (le cousin) qui le temps d'une soirée, nous parle de ses 27ans passés ici, des ses rencontres, de ses réactions face à la vision qu'ont les Polynésiens sur la médecine, de ses découvertes... et non pas de ses attentes.
Parce que vivre ici demande d'oublier ce qu'il y a eu avant.
Se faire au rythme, qui peut être mouvementé, par l'importation de la malbouffe from USA qui s'est faite très vite, par la crise touristique qui fait chuter le commerce, (en partie dûe au monopole de Air Tahiti qui fait exploser les prix du billet) par les infrastructures qui s'implantent, par celles qui sont à l'abandon et qui dénaturent le paysage.
Parce qu'on ne doit pas se mettre en colère face à cette population qui fonce droit dans le mur, parce qu'il y a tout pour qu'il n'y ait pas rien justement.
Parce que le problème vient de plus haut, depuis si longtemps.
Il y a eu colonisation d'un peuple qui est pacifique, gentil au sens le plus noble du terme, qui vit dans une autre dimension que la nôtre (peu d'importance au futur) qui a tout donné, mais qui s'est fait berner. Ils ne sont toujours pas méfiants pour la plupart. 
Ils n'avaientt que très peu de besoin, ils s'autosuffisaient, jusqu'à l'invasion. Jusqu'au nucléaire. Jusqu'à la fin du nucléaire où la France s'est retirée d'un coup. Qui a arrêté de payer pour les faire taire... au moment où la crise économique a démarré...

Je ne vais pas refaire l'histoire, et je ne m'y connais pas assez pour en avoir la prétention, mais j'espère qu'il y aura d'autres Yolande pour se battre pour cette belle île, et d'autres Bruno pour apporter sa pierre à l'édifice.

Nous, nous ne sommes que de passage, on ne peut que s'imprégner sans rien espérer changer...
 

14 juillet 2011

Le Heiva

Alors d'accord j'aime pas travailler, je passe mes semaines à compter les jours qui me séparent des off (déjà oui!)
Je hais servir les gens et je ne me supporte plus dans ma tenue power rangers Orange... et le gel, vraiment, ça bousille mes bouclettes!
J'en n'ai rien à secouer de l'allergie de Madame et encore plus de la grosse trace de doigt que j'ai laissé sur un verre...
Je m'imagine tous les jours, moi aussi, à me faire servir un Mojito en regardant le sunset... et à buffer parce que décidement cette serveuse pffff c'qu'elle est leeente!
Je crie à qui veut l'entendre que de passer près de 3 heures par jour à attendre des voitures et des bateaux c'est pas humain...
Qu'à force de m'entendre râler Doudou n'a pas hésité à me sortir un "bah casse toi si ça te soule tant!"
Comment il fait lui d'ailleurs pour endurer ça sans se plaindre??? Il est vraiment trop balèse.
Enfin j'ai omis de vous dire qu'il a passé une semaine en accident de travail. L'a glissé en cuisine le bonhomme. 
Bah oui on travaille en tong et le sol de la cuisine est toujours trempé. Et le chef bah il nous dit pas de ne pas courir comme te le répétait le maître nageur autour de la piscine. Hé Zou! Une entorse et 6 jours d'arrêt.
Bon là il est réparé et il a pu reprendre le calvaire travail.
Depuis je tente de me ramasser moi aussi, mais putain c'est con comment le corps à des réflexes pour éviter de s'étaler au sol. Je me fais quelques frayeurs, j'en ai la glotte qui s'active dans le gosier.
Bah quoi? ça vous fait pas ça vous quand vous manquez tomber?!

Alors pour me changer les idées, et pour (surtout) que j'arrête de me plaindre, nous sommes sortis ce soir.
Hola pas en boîte hein. Faut pas pousser mémé dans les cocotiers!
Quand on dit "sortir" ici, c'est au sens propre, c'est juste on sort de chez soi.
Au cas où vous auriez oublié Bora Bora c'est un peu là où si tu veux rien faire de tes journées bah c'est possible.
Mais une fois de plus "rien faire de ses journées" c'est au sens propre. Doit pas y avoir de second degré ici en fait.

Donc nous sommes allés au Heiva.
Le Heiva est une fête qui a lieu sur toutes les îles de l'archipel et qui dure tout le mois de Juillet. On a la chance d'être là à ce moment dis donc. Sinon on était grillé de sortie pour toute la saison.
Rha on est bien loin des virées de St Barth... Je pense que mon prochain verre d'alcool va me rendre pumpédup pour au moins une soirée entière. Et quand je dis alcool je parle d'un simple verre de vin, le rhum... pfiouf c'est le comas assuré!

Revenons à nos moutons, parce que je ne suis pas qu'une poch' et que la découverte culturelle est toujours plus enrichissante qu'une soirée de biture. Quoique...
Donc c'est à la tombée de la nuit que nous avons rejoint la ville à l'aide de nôtre petit pouce (pas de risque de panne avec le pouce!) et Wouaw!! Que de monde!! C'est tout drôle de voir autant de voitures, de gens, d'animations, c'est qu'on en devient limite agoraphobe de vivre sur un caillou. 
On achète nos petites places (que comment c'est possible d'avoir de si petites chaises quand les 3 quarts de la population sont obèses?) et c'est partit pour le show (c'est partit le stade est chaud... cf une chanson pourrie!)

Chaque île a plusieurs groupes de chant et de danse traditionnelle qui s'affrontent. Les meilleurs iront représenter leur île à la finale qui se déroulera sur Raiatéa.

Comme il est difficile de faire un résumé sur un spectacle de danse (bien que mes études m'aient permis de me triturer le cerveau des années durant pour analyser des spectacles) je vous laisse voir par vous même, grâce à une petite vidéo dénichée sur le web.

cliquer ici

Allez moi je vais me coucher, ça m'a épuisé cette sortie!
Et demain on a nôtre deuxième et dernier jour off avant la reprise. J'ai envie d'être en forme pour  bien rien faire.
Nan j'déconne, demain on a encore une sortie de prévue!
Ouiiiiiiiiiii!!!

1 août 2011

What the fuck???!

Ce qui aurait dû être une bonne soirée s'est transformé en cauchemard!

Après une soirée à danser et à boire quelques bières lors de la cloture du Heiva on a été la cible de jeunes en soif de Popaa, la bière ne leur suffisant pas.

Prenez 2 potos qui font les zouaves et qui, en tombant (l'équilibre manquant) ont eu le malheur de faire trébucher un jeune homme.
Le jeune homme est imbibé, mais surtout il est hargneux et pas joueur pour un sou.
Il se met donc à donner des coups dans cet amas de 2 zouaves.
Ceux ci répondent par des mots, puis par des coups bien sûr, ne comprenant pas la raison de tant de violence gratuite.
Le dernier zouave (j'ai nommé Doudou) tente donc de leur venir en aide... malgré ma ténacité à le garder loin de ça.
Mais cette injustice l'a rendu fou...

Sauf qu'en quelques secondes le jeune homme imbibé se transforme en une meute.
Près de 20 Polynésiens nous entourent. Ils se mettent eux aussi à cogner.

Et là c'est partit en live.

Les zouaves à terre, coups de pieds et de poings, du sang commence à couler...

Les secondes me paraissent une éternité, je vois mon Doudou, face au sol.

J'hurle qu'on le lâche, je tente de me mettre au milieu.
Je ne fais malheureusement pas le poids et le fait que je sois une femme ne calme personne.

Au contraire.
Ils en profitent pour me tirer mon sac.

Les coups fusent, il n'y a plus aucune issue.

Les zouaves se relèvent et se défendent tant bien que mal, pendant que d'autres Polynésiens arrivent, mais cette fois pour calmer le jeu. 

On arrive enfin à rentrer dans la voiture, des assoifés montent dessus et cognent à travers nos vitres ouvertes.

Enfin on part.
Dans les insultes, les menaces, les cris, la rage.

J'ai perdu les clés de la maison, mes cartes bleues, ma carte d'identité.
Doudou a la bouche en sang, le visage, les genoux, les pieds abimés.
Il n'a plus de lunette ni de chaussure.

Je ne comprends rien, je suis sous le choc d'autant de violence.
Tétanisée.
Comment on peut en arriver là?
Pour si peu?

On appelle les flics, qui ont assistés à la scène de leur bureau, mais personne n'est venu.

J'ai la haine.

La haine de cette fin de soirée de merde.
La haine parce qu'on aime foncièrement les gens, les cultures et les couleurs et qu'on n'a pas mérité ça.

J'ai eu peur.

Peur de le voir au sol.
Peur d'autant d'acharnement.
Peur de ce que leurs yeux dégageaient.

Maintenant il est question de faire opposition aux cartes le plus vite possible (merci internet et merci à la zoolette pour sa réactivité!!) Par chance mon passeport n'était pas dans mon sac.

On doit trouver un moyen de rentrer dans le bungalow sans les clés.
Heureusement nos voisins connaissent la technique pour s'autobraquer et le proprio nous donnera un double le lendemain.

On va devoir trouver un moyen d'aller sur Tahiti pour refaire des lunettes.
Acheter des nouvelles chaussures.

Il est l'heure de désinfecter les plaies. Le réveil sera encore plus douloureux.

Passé le materiel et les quelques contusions, il va me falloir un peu plus de temps à moi pour cicatriser.

Parce que là, j'ai vraiment mal au coeur...

 

 

31 octobre 2011

Rentrer au pays c'est...

Des soirées restos à se gaver de tout ce qu'on ne pourra plus manger.

Des soirées apéros et se demander comment on va rentrer.

Ne pas vouloir perdre de temps, profiter de chaque instant.

Faire des centaines de kilomètres.

Redécouvrir le paysage par la fenêtre. 

Regarder les feuilles tomber, courir sous la pluie.

Se réchauffer à l'abris d'un café en attendant la nuit.

S'emmitoufler sur le canapé, regarder des conneries à la télé.

Manger du chocolat, se réchauffer dans ses bras.

Dévaliser les fins de soldes d'été face à la mine surprise de la vendeuse.

Essayer des jupes, des robes, des nu-pieds et faire des envieuses.

Acheter des bouquins, se perdre dans sa propre ville.

Aller au cinéma en se tenant par la main et rêver de mon île.

Toucher des bidons, donner des biberons.

La prochaine fois qu'on les verra ils auront fait leur premiers pas.

Pleurer chez les uns, se tordre de rire chez les autres.

Refaire le monde jusqu'au petit matin, être heureux et rien d'autre .

Défaire les valises, remplir des cartons, refaire les valises et vider la maison...

24 novembre 2011

All over the world

A toi cher(e) lectrice(eur) qui ne me connaît pas dans la vraie vie mais qui a juste la chance de me rêver comme une nana hyper drôle, aventurière, charmante et un poil atypique (alors que pour de vrai j'suis une chieuse de 1ère classe et en plus j'ai un caractère de merde) sache qu'il y a peu c'était mon anniversaire.
Mais t'inquiète pas, je ne t'en veux pas de ne pas me l'avoir souhaité... hum hum, maintenant tu vas pouvoir le faire...

En ce jour de gloire j'ai eu la chance (merci Facebook) d'avoir une ribambelle de joyeuses pensées d'anniversaire du monde entier (enfin pas de tous les pays mais de tous les continents et c'est déjà pas mal) en guise de cadeaux.
C'est l'jeu... je suis toujours loin des miens en cas de jour particulier (jour où dans la plupart des cas on t'offre des cadeaux j'veux dire).

Mais tu vas pouvoir te ratrapper puisque je vais te permettre de me faire un super trop chouette cadeau, et même que ça te coûtera rien.

En tant qu'auteur autodidacte (traduis par: c'est pas forcément intelligent ce que j'écris, c'est juste que jte raconte ma life et à première vue tu en redemandes vu que tu viens régulièrement faire un tour par ici) j'ai comme projet (fou fou le projet) de pouvoir éditer un jour.
Pour cela j'ai besoin qu'on me lise, qu'on me partage, qu'on me donne son avis, qu'on m'encourage (ça c'est pour l'artiste écorchée) bref qu'on parle de ce que je raconte.
Et c'est là que tu vas pouvoir m'aider, où que tu te trouves.

Tu vis en Belgique, en Suisse, en Russie, aux Etats Unis, en Nouvelle Calédonie, dans les Antilles, au Japon, en Polynésie... et je sais que tu me lis et je sais aussi que tu as forcément un compte Facebook (limite ma grand mère en a un).
Et chose que tu ne sais peut être pas c'est que je t'invite généreusement à partager mes articles, à me liker, et à faire découvrir mes Z'aventures en Zailleurie.
Et aussi, si le coeur t'en dis, à mettre des petits commentaires parce toi tu me connais (un peu) mais moi je ne te connais pas du tout!

Ayè j'en ai finis avec mon racolage, tu peux retourner à tes occupations.

A la revoyure les zouaves!

 

Si tu le fais pas je t'en voudrais pas va... mais ça serait un super cadeau d'anniversaire!  :-)

27 février 2012

LOST

Tu connais Esope? Nan?
Mon non plus.

Mais je connais sa fable "Le garçon qui criait au Loup".
Tu sais ce p'tit berger qui, à force de faire croire aux gens du village que le loup allait le bouffer, s'est finalement fait attrapé sans que personne ne lui vienne en aide.

Bon.
Bah pour Doudou je fais un peu trop ma "p'tite bergère".
Non pas que j'ai peur que le Loup vienne me bouffer. Au contraire. Mais là n'est pas le sujet.
Non. Il trouve juste que je crie un peu trop facilement à la perte de mon téléphone et/ou mes cigarettes et/ou mon chéquier et/ou une fringue...
Dès que mes affaires ne sont plus dans mon angle de vue je panique.
Sachant que je suis un peu myope et astigmate sur les bords... j'ai pas un angle de vue très large.

Une scène type de ce genre ça donne:

Douuuudou!! J'ai perdu mon sac! Putain ça y est je l'ai perdu!! Haaaaa!!! Sa grand mère la p*** on me l'a volé! C'est sûr. C'est ça! DOUDOUUUUU on m'a volé mon saaaaaarrrgghCCC!

Pendant ce temps Doudou végète sur le canapé.
Je fais des vrilles arrières. Il attrape son paquet de cigarette.
Je m'arrache les cheveux. Il en sort une et la porte à sa bouche.
Je bave de colère. Il l'allume.
Mes yeux sortent de leurs orbites. Il aspire.
J'halète, j'hyper-ventile... Il recrache la fumée et me sort son "D'toutes façons tu perds jamais rien" en me tendant mon sac qui était sous le canapé.

Oui notre canapé ressemble plus à un banc qu'à un canapé.
Dans le sens où sous un canapé tu peux perdre des petites choses (ex: pièces de 20cts, briquet, passeport...) bah chez moi on peut carrément y perdre un sac, voire un poney. 

Comparé au nombre de fois où j'ai hurlé c'est vrai que je n'ai pas perdu grand chose.

Mais je ne me suis jamais vraiment remise de la perte de mon petit éléphant (perdu dans un parc à St Nazaire il y a 22 ans) de mon bonnet-fait-maison (perdu à Super Besse il y 8 ans) de ma siouper veste-kaki-à-la-mode-militaire-cintrée (perdue entre Tours Angoulême et Paris il y a 4 ans) et de mes boucles d'oreilles en bois from Bali (perdues à Bora Bora il y a 8 mois)...

Si j'dis ça c'est parce qu'il y a 10 jours je me suis rendue compte que j'avais perdu une bague.
Et que j'ai pas voulu me la jouer à la "P'tite bergère prête à se faire attraper par le Loup" alors j'ai cherché avant de crié.
J'ai retourné la case, j'ai refait mes journées et mes soirées.
J'ai surtout refait les endroits où j'ai fait pipi et/ou la vaisselle ces 10 derniers jours.
J'ai même lancé des chaînes de l'Espoir sur tous les réseaux sociaux. 

Rien. Que dalle. 
Ma bague est partie pour toujours au cimetière des objets perdus.

J'peux te dire qu'elle a pas fini d'hurler les fesses à l'air la p'tite bergère!!! 

22 mai 2012

Voir sa vie défiler en 2 minutes... un concept intérressant!

Tu as quelques problèmes de mémoire et tu veux revoir le film de ta vie en accéléré?

Une seule solution: te retrouver dans une situation périlleuse et frôler la mort.
Bon, le mieux c'est de ne pas trop titiller la faucheuse non plus. Dans ce cas tu pourrai effectivement voir ta vie défiler mais ne jamais pouvoir rajouter de pellicule à la bobine.
Et ça, ça serait vraiment super con.

Il te suffit de décider, bien que tes intestins se mettent à danser la gigue rien qu'à l'idée de le faire, d'accepter de faire une plongée de nuit.

Tu savais déjà que pour moi, la plongée de jour était limite. Mais après plusieurs plongées j'avais réussi à prendre confiance et à gérer.

Bref, me voilà partie pour tester la nuit. Rien de plus compliqué que le jour, tu respires et tu ne lâches sous aucun prétexte ta lampe qui te permettra de ne pas te perdre dans les fonds marins.
Jusque là tout va bien.
Fastoche.

Je descends accompagnée des copains, et le mono en guise de binôme. 
Il fait tout noir mais les faisceaux de nos lampes éclairent tout ces jolis poissons que l'on ne voit jamais le jour, les coraux ont des couleurs totalement différentes aussi.
On est plongés dans les ténèbres des profondeurs...mystique!
J'ai un peu peur mais même pas trop.
Et d'un coup d'un seul je perds le fil de ma respiration. C'est pourtant pas compliqué bordel, je le fais tous les jours, toutes les heures, les minutes, les... Ouais bah ça va, normalement je sais respirer!
Mais là mes poumons se vident (super malin!) et je commence à remonter à la surface!
Pas de panique Monique, "Tires sur la bobinette et ton gilet se dégonflera" t'aurais dis le Petit Chap' Roupe version La Petite Sirène.
Ce qui te laissera bien au fond avec les copains et le mono!
Sauf que Monique est tout sauf hyper à l'aise avec la bobinette, surtout avec une lampe dans sa main et que BIM en à peine 15 secondes je me fais une surface!
C'est mathématique, physique, biologique! Un poumon vidé de son air te transforme en ballon!

Je t'explique.

Me voilà donc à la surface, en pleine mer, seule au monde, à commencer à couler sous le poids de mon gilet et de la bouteille. Parce que mon gilet est bien évidemment trop gonflé pour que je reste au fond et pas assez pour que je reste à la surface.
Et c'est là où ça commence à paniquer sévère dans mon cerveau.
Et qui dit "panique" dit "je vais faire tout ce qu'il ne faut pas faire pour s'en sortir".
J'enlève donc mon gilet, mais je m'obstine à le tenir à bout de bras, (ça aussi c'est super malin vu qu'une bouteille pèse environ 15kgs) en espérant pouvoir le regonfler afin de m'en faire une bouée le temps que quelqu'un me trouve... Et dans ces moments là tu as une facilité à imaginer le pire...même de nature optimiste tu te dis forcément que tu vas y rester.
Ton instinct de survie te rends limite croyante.
Oui c'est ça! Tu pries! Tu pries tous les ptits jésus de la Terre et des Mers dans l'espoir que quelqu'un te retrouve, mais encore vivante! Parce que l'idée qu'on te retrouve déjà morte bah tu trouves ça un peu pas envisageable.

Je bois la tasse, le courant me fait dériver mais je ne sais pas si je dérive vers le bateau ou à son opposé. 
Entre deux goulées j'hurle à la mort, mais je suis bien trop loin des côtes pour qu'on ne m'entende.
Le seul moyen qu'on me retrouve vite, c'est de faire des signes avec ma lampe sous l'eau pour que le mono, du fond, me localise. Et que je me calme pour garder le peu de force que j'ai.
(Style j'avais mangé il y a des heures et qu'une pauv' salade.)

C'est donc à ce moment précis où ma vie commence à défiler...
Ma 1ère dent de lait, ma rentrée au collège, mes premiers amours, ma famille, mon Dinou Fils, mon Doudou... vous!
J'ai tout vu.
Tout ceux que j'allais perdre, tout ceux que j'allais laisser.
J'ai dû rester 2 minutes à la surface, à me débattre avec mon gilet, à imaginer le pire...
Les 2 minutes les plus longues de toute ma vie.
Et dire que Florence Arthaud est restée plus de 2 heures elle... warrior la meuf!

Au bout de 2 minutes j'ai vu une lampe au fond, qui s'est approché de moi.

Yallllaaaah, le cri de la délivrance, les larmes de joie, la sensation d'être passé tout près.

Le gentil mono me calme, dédramatise de suite, me recolle le gilet sur le dos et ZOU me revoilà au fond, au milieu des tortues, des gros tarpons, des perroquets et des copains.

Sur le coup personne n'a compris ce que j'avais foutu. Moi non plus d'ailleurs.

Bref j'ai fait ma plongée de nuit. Et depuis je kiffe encore plus la life!
Etrange?
Non.
J'suis une rescapée moi les gars!



 

 

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